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La conscience fait-elle de nous des sujets?

Publié le 16/11/2012

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Taleb-Ahmed Terminale S Kenza Philosophie La conscience fait-elle de nous des sujets ? Le gorille et L'homme partagent les mêmes facultés (mémoires, sensibilité, imagination, raison) donc la différence n'est que quantitative. La conscience est le fondement de cette réflexivité qui introduit entre l'homme et le gorille une différence qualitative, en effet l'homme est capable de réfléchir sur lui et de se penser lui-même. La conscience est la capacité de rapporter ses actes à soi, c'est-à-dire une idée construite de soi et de ses valeurs. Mais que se passe t-il si ma conscience me donne une image fausse de moi-même ? D'un côté cette image donné par ma conscience peut être partielle car nous pouvons avoir des trous de mémoire ou ne pas avoir conscience de certains de nos comportements, ceci étant le cas du marin perdu Jimmie G qui n'a conscience que de sa jeunesse. D'un autre côté l'image peut-être partial, c'est le cas du narcissique qui a une image trop positive de lui ou alors le dépressif qui a une image dévalorisée de lui-même dans ce cas la il y a le risque de faire de mauvais choix car nos informations ne sont pas fiables. L'inconscient contribue fortement à cette image illusoire de soi.En fin de compte cette conscience de soi est donc bien un élément qu'on ne peut supprimer dans l'acquisition du statut de sujet. Cependant un être ayant acquis la conscience peut-il se dire "sujet"? La conscience de soi suffit-elle, est-elle la seule facette nécessaire pour devenir sujet ? Sommes-nous c...
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« dépouille la pensée de tous ses attributs.

La conscience de soi est un fait qui une fois acquis ne peut se défaire de nous, Descartes nous le prouve simplement dans cette contradiction performative: "je pense que je ne suis pas" est une position à laquelle on ne peut prendre part.

La conscience est un fait premier, c'est-à-dire un fondement duquel on ne peut pas remonter : « Tout ce que je pense peut être faux, il n’en reste pas moins que je pense et que donc j’existe.

Etre un sujet c’est déjà être conscient et avant d’être conscient je ne suis pas vraiment moi ».

De ce fait la conscience est le fondement et le noyau de la pensée cependant elle est acquise progressivement par accumulation d’expériences et de ressenties autour du noyau primitif de l’identité.

C’est donc à nous de comprendre l’histoire de la constitution de la conscience de soi, nous avons à nos rendre conscients en effet la conscience a une histoire. La conscience est un concept divisé en plusieurs stades, degrés : le premier degré est le degré O où l’inconscience domine ceci pendant le sommeil, le coma ou l’évanouissement.

Ensuite vient le degré 1 qui est la conscience immédiate c'est-à-dire la connaissance directe du monde et de nos ressenties c’est la capacité que j’ai à ressentir la douleur, percevoir le soleil ou ressentir la chaleur, les deux degrés précédents étant commun à l’homme et aux animaux. Le degré 2 est la conscience personnelle c'est-à-dire la capacité de rapporter nos vécus une idée construite de nous même : « je suis fière de moi ; je me glorifie de mon succès ; je reconnais avoir commis un crime… », c’est aussi le fondement de la responsabilité juridique et le fait de « se penser ».

Il confère deux pouvoirs : la science qui nous mène à réfléchir sur le monde pour le connaître, et la liberté qui nous mène à porter une réflexion sur nos désirs pour les maitriser.

Enfin il y a le degré 3 où la conscience morale est la capacité de décider d’une norme du bien et du mal c’est aussi le fondement de la responsabilité moral ce qui me permet d’exprimer ses remord et c’est aussi la capacité de penser à autrui.La conscience n’est pas seulement l’état intellectuel grâce auquel je suis présent à moi-même, Elle désigne aussi un état moral.

C’est ainsi que Rousseau dit de la conscience qu’elle est un « instinct divin », c'est-à-dire un moyen immédiat et infaillible de reconnaître le bien du mal.

La conscience est là une « voix intérieure » qui est un principe inné de justice et de vertu.

Il y a d’ailleurs un lien entre les deux significations de la notion de conscience : c’est parce que nous sommes intellectuellement conscients de ce que nous faisons que nous pouvons être tenu pour moralement responsables.

La conscience implique la responsabilité, c'est-à- dire la capacité de pouvoir répondre de nos actes. La conscience est ce qui définit la personne, elle confère unité et dignité, c'est-à-dire la capacité d’agir en fonction d’une idée de ce qu’on vaut et non en fonction de son intérêt vital immédiat.

L’humanité morale est le résultat de l’éducation, en effet nous ne sommes pas des sujets dès la naissance car être sujet c’est être quelqu'un d’activement responsable.

De ce fait la conscience se développe très progressivement au cours de l’enfance par l’éducation et la socialisation.

La reconnaissance d’autrui comme un semblable n’est pas spontanée et naturelle car à l’origine la conscience de soi est absorbée par elle-même.

De plus elle ne parvient pas à reconnaître derrière les différences des autres l’identité d’une même humanité.

Cette capacité est le produit d’une éducation longue et elle est toujours précaire.

Jean Piaget, psychologue s’est beaucoup intéresser à la constitution humaine dans son livre Remarque sur la différence entre l’homme et l’animal , il nous fait. »

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