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CONSÉQUENCES DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

Publié le 27/02/2008

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La guerre a ruiné vainqueurs et vaincus et, par ses conséquences générales, a plongé l'Europe entière dans la même crise. ? CONSÉQUENCES DÉMOGRAPHIQUES En quatre ans, l'Entente et les empires centraux ont mobilisé 65 M. d'h., dont 9 M. ont été tués, 21 M. blessés. Les victimes sont toutes des hommes jeunes entre 20 et 40 ans. L'Europe est atteinte dans sa vitalité démographique, mais la France (1 500 000 morts) est particulièrement frappée, car elle a une natalité très faible. ? CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES Aux destructions matérielles : Balkans, Belgique, France du Nord, s'ajoute l'usure générale des machines-outils qui, pendant quatre ans, n'ont pas été renouvelées. O Les Européens ont été remplacés sur les marchés mondiaux par les Japonais et les Américains ; certains pays agricoles s'équipent : Canada, Australie, Brésil, Argentine, Inde. L'Europe a cessé d'être l'usine du monde, elle ne retrouvera plus la première place. O La guerre a été financée par l'inflation et des emprunts. Il en résulte un endettement dont il faut payer les intérêts, et qui pèse lourd sur les budgets après la guerre.

« LES CONSEQUENCES DU PREMIER CONFLIT MONDIAL Une guerre d'une telle ampleur ne pouvait manquer d'avoir des conséquences considérables : globalement, environ 9millions de morts et 20 millions de blessés.

La France a eu 1.4 million de morts, 3 millions de blessés, elle a perdu 20% de sa population active.

Le Royaume-Uni, 900 000 morts, la Russie, 1,7 million, l'Allemagne, 1,8 million.

Lesvictimes sont les forces vives des principaux pays.

Durablement, la saignée de 1914-1918 se lira sur les pyramidesdes âges, en particulier pour les déficits des naissances de là naîtront, si l'on peut dire, les "classes creuses" del'entre-deux-guerres.

On imagine aussi les dégâts psychologiques et moraux d'une telle hécatombe. A ces pertes humaines il faut évidemment ajouter les destructions des villes, le ravage des campagnes, l'usure desusines, les dépenses considérables et les emprunts nécessaires, l'endettement intérieur et extérieur. Des pertes considérables, un exemple : la France.Maisons détruites : 222 000 Km de routes : 62 000Hectares de terres : 3 millionsMontant des destructions : 28 millions de francs-orFrance créancière sur l'étranger en 1913 : 45 milliardsFrance débitrice en 1919 : 35 milliardsUsines textiles détruites : 95%Dette de la France : multipliée par 8. Dans ce conflit, l'Europe, principal acteur et théâtre de l'essentiel des opérations, a été la principale victime.

Decette période date son "déclin".

(Certains Etats ont en effet profité de la guerre pour s'industrialiser : Canada,Brésil, Argentine, Japon.) Mais ce déclin s'est fait surtout au profit des Etats-Unis qui, en 1920, détiennent 45 %des stocks d'or mondiaux et sont devenus de fait la première puissance du monde. Sommes dues par les pays étrangers aux Etats-Unis le 8 février 1919 (en millions de dollars).Royaume-Uni : 4 429 (46,7/0)France : 2 705 (28,5%)Italie : 1 051 (11,1°/0)Total: 9 483 Pourtant, il est aussi possible de lire les résultats d'une autre manière, ce que font beaucoup de contemporains quivoient surtout, tout au moins au début, la "victoire des démocraties" sur les Etats autocratiques.

Ne sont-ce paselles qui imposent les traités, faisant disparaître de la carte les grands empires, auxquels se substitue une multitudede petits Etats plus conformes au "principe des nationalités" et qui se dotent d'institutions calquées sur celles desvainqueurs ? Cette victoire ne sera pourtant que de courte durée.La plupart des traités font des mécontents.

Le Diktat de Versailles crée un contentieux très lourd entre la France etl'Allemagne l'Italie, frustrée de sa victoire, sera "blessée".

Les Alliés eux-mêmes, dont les intérêts divergent dansl'établissement de la paix.

iront jusqu'à se diviser.La Russie révolutionnaire provoque la peur ou la fascination et va troubler aussi cette paix finalement précaire.malgré la volonté de beaucoup de faire de la guerre de 1914-1918, "la Der des Ders". LES ANNEES "FOLLES" Les années vingt - vingt-cinq, où se cicatrisent les lésions de la guerre, sont une nouvelle Belle Epoque : les annéesfolles, au diapason de l'Amérique endiablée de modernisme.

Cette période reste, en effet, le symbole de l'éclosiond'une nouvelle vie culturelle.

Ainsi.

la guerre a permis une remise en question du système de valeurs.

Le sentimentd'avoir été, au nom de grands principes, le jouet d'intérêts sordides (acquisition d'immense fortunes, insouciance del'arrière), suscite une révolte contre les morales traditionnelles fondées sur le devoir et une réhabilitation du plaisirsans contrainte.

Les Nourritures terrestres d'André Gide, inconnues du public depuis leur publication en 1897,deviennent un succès et Marcel Proust reçoit le prix Goncourt en 1919 pour A l'ombre des jeunes filles en fleurs.Cette réaction se traduit également dans la vie quotidienne, par une détente.

C'est l'engouement pour le jazz quifait son apparition en Europe en 1917, des danses (one-step, charleston) qui remplacent la polka C'est le succès duthéâtre de boulevard.

C'est l'apogée du cinéma 'muet la grande époque de Hollywood et du star-system.. »

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