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contes populaires - littérature.

Publié le 28/04/2013

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contes populaires - littérature. 1 PRÉSENTATION contes populaires, appellation désignant différents types de récits véhiculés par les traditions orales et écrites du monde entier. Bien que les contes populaires, qui appartiennent au folklore, soient généralement transmis par le bouche à oreille de génération en génération, et connaissent, de ce fait, de nombreuses altérations et de profondes variantes, il arrive que la tradition orale soit fixée par écrit et entre ainsi dans le domaine de la littérature, comme c'est le cas, par exemple, pour les Contes de ma mère l'Oye de Charles Perrault. On peut classer parmi les contes populaires les mythes, les légendes et les contes de fées. Tous ces genres ont en commun d'être les supports de récits comportant une part de fiction et de merveilleux, ce qui n'empêche pas qu'ils soient parfois présentés comme plausibles. On peut aussi faire le rapprochement avec les fables, les histoires extraordinaires, les anecdotes, voire les « blagues « modernes ou les chantefables du Moyen Âge (histoires populaires alternativement narrées ou chantées). Le début du XIXe siècle a manifesté un grand intérêt pour les contes populaires, à la suite notamment de la publication par les frères Grimm des Contes d'enfants et du foyer (1812-1815). De fait, leurs oeuvres incitèrent des écrivains de tous pays à recueillir et à publier des contes issus de leurs terroirs respectifs, comme le firent Gérard de Nerval pour le Valois, Andrew Lang pour l'Écosse ou Hans Christian Andersen (voir Contes) pour le Danemark. Les frères Grimm avaient déjà constaté des ressemblances flagrantes entre les contes de diverses origines européennes, et les folkloristes s'attachèrent, tout le long du XIXe siècle, à mettre en évidence les points communs entre les traditions orales des différents pays. Ignorant généralement les cultures africaines, américaines et océaniennes, ils se convainquirent de l'origine indo-européenne de nos contes. Bien qu'il ait été démontré depuis que ces théories étaient incomplètes ou erronées, il n'en reste pas moins que leurs recherches contribuèrent à éveiller l'intérêt du public pour le folklore et les contes populaires. Certains auteurs modernes, critiques et spécialistes de littérature influencés par les écrits des psychanalystes, Sigmund Freud et Carl Jung en particulier, utilisent le mot « mythe « dans le sens plus général de symboles et de thèmes récurrents communs à tous les peuples du monde et utilisés comme un langage pour exprimer des idées, des valeurs, des émotions. Ainsi défini, un mythe ne se distingue pas nettement d'une légende ou d'un conte de fées, ni même de genres littéraires comme le roman ou le drame, qui sont les formes modernes par lesquelles l'humanité s'exprime le plus communément. Ainsi Georges Dumézil avoue-t-il ne pas pouvoir distinguer conte et mythe tandis que Claude Lévi-Strauss ne peut définir le conte que comme un « mythe en miniature «. 2 MYTHES Au sens strict, les mythes sont des contes populaires à portée religieuse qui ont pour vocation d'expliquer l'univers et le sens de la vie. Ces histoires sont tenues pour vraies par le narrateur et par son public. Elles traitent de la création et de l'organisation de l'univers par des êtres d'essence divine, qui peuvent cependant revêtir une apparence humaine (comme Zeus, dans la mythologie grecque) ou animale et dont les pouvoirs sont extaordinaires. Dans certaines mythologies, comme celles des Amérindiens ou des Africains de l'Ouest, la divinité est un être paradoxal, dupe de lui-même aussi souvent qu'il dupe les autres. On citera par exemple Anansi l'araignée, le trompeur au grand corps des contes populaires d'Afrique occidentale et des Caraïbes, qui semble à la fois indiquer aux humains ce qu'il ne faut pas faire et leur montrer les résultats de la désobéissance, ou bien le coyote, le corbeau et le lièvre des contes amérindiens. 3 LÉGENDES Les légendes sont des contes populaires qui, bien que traitant de sujets religieux, diffèrent des mythes en ce qu'elles évoquent ce qui s'est passé dans le monde après sa création. Les sujets en sont variés (vie des saints, histoires de loups-garous ou de fantômes, aventures surnaturelles mettant en cause le monde réel, etc.). La légende diffère également du récit historique par sa présentation, son style et ses objectifs. Comme d'autres contes populaires, elle utilise généralement un discours stéréotypé, des clichés ou des personnages et des situations standardisées. Elle accorde par exemple peu d'importance à la psychologie ou à la vraisemblance des personnages. Hélène de Troie, Cléopâtre, ou plus récemment l'actrice Marilyn Monroe ont pu faire l'objet de légendes dans lesquelles elles personnifiaient la beauté féminine, sans qu'aucun autre aspect de leur personnalité ne soit évoqué. Une même simplification se constate dans les histoires de revenants, les légendes locales et parfois même dans les souvenirs familiaux. 4 CONTES DE FÉES Les contes de fées sont des récits de fiction. Ils se déroulent dans des pays imaginaires, peuplés d'objets et de personnages magiques et étranges. Ni le narrateur ni son public ne croient à la réalité de l'histoire. Par dérivation, le terme générique de contes de fées peut d'ailleurs s'appliquer à des histoires où n'interviennent aucune fée (comme Blanche-Neige ou le Petit Chaperon rouge) mais qui mettent en scène des héros, généralement opprimés, obligés de relever de grands défis ou d'accomplir des tâches apparemment impossibles et qui, aidés par la magie, rétablissent les droits que leur conférait leur origine ou leur valeur propre. Ces contes, au départ destinés aux enfants, sont investis d'une dimension morale et pédagogique. Des psychanalystes comme Bruno Bettelheim (Psychanalyse des contes de fées, 1976) ont d'ailleurs tenté de démontrer de quelle manière le conte de fées pouvait aider l'enfant à équilibrer sa personnalité et à structurer sa relation avec le monde réel. 5 CHEVAUCHEMENT DES GENRES Bien qu'il soit habituel de distinguer les mythes des légendes et des contes de fées, ce classement peut se révéler arbitraire. De fait, on constate bien souvent des phénomènes de « glissement « d'un genre à l'autre. Des contes comme ceux qui relatent les exploits d'Hercule ou du roi Arthur mêlent le mythe et la légende, utilisant en général des concepts et des thèmes que l'on retrouve aussi dans les contes de fées. En réalité, les fonctions et les définitions accordés aux contes populaires évoluent en même temps que les croyances et les valeurs propres aux différentes cultures. Ainsi, un récit d'origine populaire ayant perdu sa valeur religieuse ou sa vertu pédagogique restera par définition une référence culturelle, historique ou artistique. Dans le même ordre d'idée, les héros légendaires peuvent avoir des caractéristiques divines, et leurs aventures sont alors investies d'une portée mythique. La définition du conte populaire varie selon le rôle qu'il est appelé à jouer dans la société. 6 AUTRES CONTES POPULAIRES Parmi les autres contes populaires, les contes animaliers se répartissent en deux grandes catégories : celles dans lesquelles les animaux parlent et agissent à la manière des êtres humains et celles où les caractéristiques humaines des animaux ne sont qu'une convention valable seulement dans l'espace narratif, comme dans le Roman de Renart (XIIe-XIIIe siècle) ou dans les Fables de La Fontaine. Les histoires extraordinaires, récits auxquels le narrateur ne croit pas mais qui sont supposés convaincre le public, ont fleuri en France aux XVIIIe et XIXe siècles sous le nom de « canards «. Ayant pour support des feuilles illustrées vendues bon marché par des colporteurs, les canards racontaient des événements présentés comme vrais mais revêtant bien des aspects légendaires : la sardine qui bouche le port de Marseille, la bête du Gévaudan ou les aventures romancées des bandits Cartouche et Mandrin appartiennent à ce folklore. Plus proches de nous, les rumeurs (parfois appelées « légendes urbaines «) sont des histoires réelles dénaturées, qui ont pour cadre les villes modernes et qui, bien qu'elles soient présentées comme véridiques (y compris parfois dans la presse), peuvent se rapprocher des autres contes populaires. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« sont qu'une convention valable seulement dans l'espace narratif, comme dans le Roman de Renart (XII e-XIII e siècle) ou dans les Fables de La Fontaine.

Les histoires extraordinaires, récits auxquels le narrateur ne croit pas mais qui sont supposés convaincre le public, ont fleuri en France aux XVIII e et XIX e siècles sous le nom de « canards ».

Ayant pour support des feuilles illustrées vendues bon marché par des colporteurs, les canards racontaient des événements présentés comme vrais mais revêtant bien des aspects légendaires : la sardine qui bouche le port de Marseille, la bête du Gévaudan ou les aventures romancées des bandits Cartouche et Mandrin appartiennent à ce folklore.

Plus proches de nous, les rumeurs (parfois appelées « légendes urbaines ») sont des histoires réelles dénaturées, qui ont pour cadre les villes modernes et qui, bien qu'elles soient présentées comme véridiques (y compris parfois dans la presse), peuvent se rapprocher des autres contes populaires. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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