La continence de Scipion de Beccafumi

« Vers 1519 Pe intre italien Analyse • Encadré d'une corniche peinte, la scène représe nte un épisode tiré de l'histo ire romaine, « la cont inence de Scipion ».

Au premier plan se trouve Scipion lui-même qui, par amour de la patrie, ramène à ses parents et à son fiancé la ravissante jeune fille enlevée par les Romains au cours de la guerre d'Espagne.

Ce geste généreux s'acco mp agne, en prévision du mariage proc hain , de la restitution de l'argent et des joy aux de la rançon.

Le héros est re p résenté en pied , tenant d'une main une précieuse épée, debout à côté de la jeune fille dont la pose sensue lle est encore accentuée par un vêtem~nt transparent qui laisse deviner son corps nu.

A genoux devant eux se trouvent les vieux parents et le jeune fiancé.

Le butin gît à même le sol : objets précieux , argent, perles . ..

Le fond s'ouvre sur un paysage à la som­ bre atmosphère, rendue dans des tonalités de brun, où l'on dis tingue un combat de cavalerie .

Depui s Vasari, le cycle de fresques que peignit Domenico Beccaf umi au pala is Bindi-Ser gardi à Sienne est co nsid é ré comme le chef-d'œuvre de la peinture profane du début du xvie siècle et l'une des plu s hautes expressio ns du premier maniérisme italien.

Son exécut ion remonte à une pér iod e où l'artiste était réclamé par les plus Fresque prestigieux commanditaires sienno i s.

Il n'est pas exclu que la référe nce de ce nouveau travail soit à cherc h er dans les fres ques de R a phaël, des années 1510 , à Rome, que Beccaf um i aurait admirées lors d'un secon d voyage dans la yille éterne lle , voyage qui reste une hypo thèse.

A la suite de ce nouveau succès, l'artiste obtint éga le ­ ment une comm ande pour la décorati on de la salle du Consistoire au Palais public, exéc utée entre 1529 et 1535.

L ' œuvre C La Continence de Scipion orne la partie cen­ trale du plafond d'une petite salle située au premier étage du palais Bindi -Sergardi (autrefois Agostini et de nos jours Casini Casucci) à Sienne .

Juste à côté se trouve Zeuxis et les jeunes filles de Crotone.

D 'autres scènes représentant des épisodes de l'Anti­ quité se trouvent de part et d'autre.

Ces fresques furent peintes par Beccafumi vers 1519 et comman­ dées , non pas comme on l'a cru pendant des siècles, par la famille Agostini, mais par les Venturi comme en témo igne leur blason peint au plafond.

Lecture iconograp~ique des fresques + Il semble que la commande ait· été confiée à gique de l'Antiquité, devaient exalter lt~s .

yettus Beccafumi pour le mariage d'Alessandro Venturi du mariage et · de la famille, comme le prouv~nt avec Bartolomea Bu ti.

Le commanditaire imposa certaines scènes du plafond Venturi :Le Jùgemeht probablement à l'artiste de conformer son pro- de _Pâris (le bon choix d'une épouse) , La Fùitê gramme à celui qui s'é tait imposé à Sienne au d'Enée (la piété filiale) et La Continence de Sei- « Gabinetto del Magnifico » du palais Petrucci, pion (la prudence .

et la noblesse d'âme} Mais ·la peint vers 1509 pour les noces de Borghes e lecture iconographiqu e des fresques dij palais Petrucci et Vittoria Piccolomini par Luca Signo- Bindi-Sergardi est encore plus complexe et va jus- relli, Pinturicchio et Girolamo Genga.

Les thè- qu'à illustrer une sorte de contrepoint entre les mes, tirés du vaste répertoire historico-mytholo -vertus masculines et féminines.

Du même peintre : PICTO 228 et 228 a Photo Scala, Florence © Nardini Editore, 1994.

Liriade pour l'édition française, 1994.

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