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Les contrastes de l'évolution démographique dans le monde

Publié le 25/06/2012

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Dans les pays développés, peu nombreux sont les pays qui, jugeant la fécondité trop basse, ont encouragé la natalité. La France, après la longue inertie démographique des années 1880-1940, a fondé un système efficace (Code de la famille mis en oeuvre par le Front Populaire, incitations du régime de Vichy, prestations familiales à partir de 1945), tout en acceptant tardivement la contraception (loi Neuwirth en 1967) et l'avortement (loi Veil en 1975). Mais, bien que l'une des plus élevées d'Europe, la fécondité française est le sujet de débats passionnés entre ceux qui l'estiment acceptable et ceux qui la jugent insuffisante. La R.F.A., dont l'accroissement naturel est négatif, encourage la natalité. L'U.R.S.S. et surtout la Roumanie ont adopté des mesures coercitives pour augmenter la natalité (lutte contre l'avortement, pressions, etc.).

« I • DES ÉVOLUTIONS DÉMOGRAPHIQUES DIFFÉRENCIÉES A -LA TRANSITION DÉMOGRAPHIQUE La croissance de la population des pays d'Europe à partir de la fin du xvme siècle est à l'origine du modèle de la transition démographique.

1.

Définition On appelle transition démographique l'évolution d'une population depuis un régime démographique ancien, caractérisé par une forte mortalité et une forte natalité, vers un régime démographique nouveau, caractérisé par une faible natalité et une faible mortalité.

Le stade pétransitionnel était celui des pays européens jusque vers la fin du XVIIIe siècle et du Tiers-Monde jusque vers 1930-1950.

La population augmentait peu.

Le stade transitionnel, qui est une période de destabilisation pendant laquelle la croissance démographique est forte, caractérise les pays sous-développés aujourd'hui.

Le stade post-transi­ tionnel est celui dans lequel sont entrés la plupart des pays indutrialisés entre 1975 et 1980.

2.

Les phases de la transition démographique Deux phases composent la période de transition démographique : - une phase de gonflement de la croissance, pendant laquelle la natalité se maintient à un haut niveau (35 à 40%o) alors que la mortalité régresse; - une phase de rétrécissement de la croissance, dès lors que la natalité fléchit aussi.

Le recul général de la mort est donc l'accélérateur de la croissance.

Il a commencé à la fin du xvme siècle en Europe, à la fin du XIXe siècle au Japon, vers 1920-1930 en Afrique, en Asie et en Océanie.

On l'explique par les progrès de l'hygiène et de la médecine, l'amélioration de l'alimentation et le développement des communications.

Dès lors, les taux de mortalité infantile s'effondrent.

Le recul général de la mort permet l'allongement de la durée moyenne de la vie.

La baisse de la fécondité est la condition de la décélération de la croissance démographique.

Elle est rendue possible par la limitation naturelle des naissances ou par le recours à la contraception et à l'avortement.

B- L'EXPLOSION DÉMOGRAPHIQUE DES PAYS DU TIERS­ MONDE 1.

Une transition démographique originale Jusqu'au milieu du xxe siècle, les pays du Tiers-Monde étaient dans un stade prétransitionnel dans lequel les taux de natalité et de mortalité étaient plus élevés qu'en Europe sous l'ancien régime démographique (40 à 45%o pour la natalité, 35 à 40 %o pour la mortalité).

La transition démographique s'est effectuée beaucoup plus brutalement : la mortalité a été «cassée» en quelques dizaines d'années par l'introduction des médecines occidentales (campagnes de vaccina­ tion et suivi sanitaire de l'Office Mondial de la Santé, généralisation de la médication chimique, etc.).

Les taux de mortalité sont, dans bien des pays, inférieurs à 6%o, ce qui est plus bas que dans les pays industrialisés! Mais c'est l'extrême jeunesse de la population et l'allongement de la durée de la vie (l'espérance de vie est, en moyenne, de 55 ans) qui expliquent cette situation.

Plusieurs indicateurs, liés au mal -et au sous-développement (sous-nutrition et mal-nutrition, persistance de certaines endémies tropicales, chômage ...

} demeu­ rent inquiétants: la mortalité infantile est très élevée (plus de 150 %o en Ethiopie, au Mali, en Guinée), la natalité demeure forte (45-46%o à Madagascar, au 131. »

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