Coran - résumé.
Publié le 24/05/2013
Extrait du document
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Premières pages du CoranSur les pages de ce manuscrit enluminé sont inscrites les premières lignes du Coran, le livre sacré de l'islam.
Le Coran contient lesrévélations qu'a eues Mahomet à partir de 610 apr.
J.-C., qui furent partiellement portées à l'écrit, en langue arabe, avant sa mort.Les musulmans considèrent que les textes qui le composent sont les paroles de Dieu transmises par l'archange Gabriel à Mahomet.
LeCoran est récité pendant les prières et utilisé comme guide spirituel.Paolo Koch/Photo Researchers, Inc.
Le Coran est divisé en 114 chapitres (appelés « sourates », sûra en arabe) portant chacun un titre différent.
Ces sourates sont divisées en versets (âya). La division en versets est postérieure à la division en sourates.
Les sourates ne sont pas classées selon l’ordre dans lequel elles auraient été révélées à Mahomet, mais en fonction de leurlongueur.
Globalement, les chapitres figurent dans l’ordre décroissant de longueur.
La seule exception à ce principe est la première sourate — intitulée la Fâtiha (« celle quiouvre ») et commençant par la formule Bismillâh al-rahmân al-rahîm — qui est relativement courte.
La sourate II (la Génisse) est la plus longue, avec 286 versets dans l’édition la plus courante, tandis que la sourate CXIV (les Humains), avec 6 versets, est la plus courte.
L’ordre selon lequel ces révélations ont été inspirées au prophète permet de comprendre comment s’est développé l’enseignement de Mahomet.
En effet, lorsqu’elles sonttoutes réunies après sa mort pour former le Coran, elles ne sont pas organisées selon l’ordre chronologique : les compilateurs les assemblent dans le sens qu’ils pensentcorrespondre à la chronologie de la vie du prophète.
Les exégètes musulmans réussissent ensuite à établir la relation entre les sourates du Coran et la vie de Mahomet, etl’on sait maintenant que les premières révélations, courtes et formulées dans un langage vif et imagé, avertissent l’homme qu’il sera jugé par Dieu pour ses actes etsévèrement puni pour n’avoir pas rectifié sa conduite.
Avec le temps et au fur et à mesure que l’autorité de Mahomet s’impose sur la première communauté de musulmansfondée par lui à Médine, les révélations s’allongent, perdant de leur caractère d’urgence et portant davantage sur les solutions aux problèmes pratiques auxquels sontconfrontés le prophète et ses disciples.
Ainsi, les exégètes distinguent généralement les sourates datant de la période mecquoise de la révélation à Mahomet (souratescourtes), de celles datant de la période médinoise (plus longues).
3.3 L’arabe, langue de la révélation
Versets du Coran sur le Qutb Minar (Delhi, Inde)Les cannelures du Qutb Minar de Delhi (Inde), une tour-minaret édifiée en 1199, sont ornées de calligraphies sculptées de versets duCoran.Gillian Darley/Edifice/Corbis
La langue du Coran se distingue des autres formes d’arabe.
C’est un mélange de prose et de poésie sans mètre.
Le style est allusif et elliptique, et la grammaire ainsi que levocabulaire sont souvent difficiles.
Comme de nombreux textes sacrés, il se prête à différentes interprétations.
L’apprentissage par cœur de l’ensemble du texte sacré par lecroyant va de pair avec une tradition d’interprétation.
Il a toujours été considéré comme l’exemple d’arabe le plus parfait, qu’aucune production humaine ne saurait égaler.Dans la mesure où il est généralement admis par les musulmans que le prophète était illettré, il semble miraculeux qu’une telle œuvre ait pu être produite par sonintermédiaire.
L’arabe littéral indique habituellement les consonnes sans les voyelles, et la tradition veut que les voyelles aient été ajoutées au texte de la révélation.
Au IVe siècle de l’hégire ( Xe siècle) divers systèmes de « lettres » (c’est-à-dire de manières de lire, du fait de l’ajout de voyelles) étaient recensés, et sept d’entre eux ont alors été reconnus d’égale valeur : les lectures de Nâfi (mort à Médine, en 785), d’Ibn Kathîr (mort à La Mecque, en 737), d’Abu Amr (mort à Kufa, vers 770), d’Ibn Âmir (mort à Damas, en762), de Âsim ((mort à Kufa, en 744), de Hamza (mort en Irak, en 772), et d’al-Kisâ’i (mort près de Rayy, en 805).
Aujourd’hui, deux de ces « lectionnaires » sont encorecouramment utilisées ; il s’agit de ceux de Nâfi — transmis par Warsh pour le Maghreb (le Couchant, l’Occident arabe) — et de Âsim — transmis par Hafs pour le Machrek(le Levant, l’Orient arabe).
Ces lectures ne doivent pas être confondues avec les variantes de certains passages du Coran qui ont été conservées par la tradition musulmane.
Ces variantes passentpour provenir de versions du Coran qui auraient été conservées par certains compagnons de Mahomet, mais qui différaient de la version d’« Othman » ou ont étésupplantées par elle.
3.4 Contenu du Coran
Par son contenu, le Coran est principalement un ensemble de recommandations et de commandements éthiques, d’avertissements à propos du dernier jour et du jugementfinal à venir, de récits sur des prophètes antérieurs à Mahomet et des personnes vers lesquelles ils ont été envoyés, enfin de règles concernant la vie religieuse, la pratiquecultuelle et des thèmes comme le mariage, le divorce et les héritages.
Son message fondamental est qu’il n’y a qu’un seul Dieu, créateur de toutes choses, qui seul doit être servi par un culte et un comportement en accord avec les préceptesdu Coran.
Ce Dieu est miséricordieux et omnipotent.
Il n’a cessé d’appeler l’humanité à le vénérer par la voix de plusieurs prophètes qu’il a envoyés.
Ces prophètes, parmilesquels figurent Jésus (Issa), ont été sans arrêt rejetés par des peuples impies que Dieu a, pour cette raison, châtiés.
Les grands thèmes du Coran et nombre des récits qui les illustrent se situent dans la continuité des textes sacrés juifs et chrétiens, mais sont développés d’une manière différente.
De nombreux détails des récits concernant lesprophètes antérieurs sont plus proches des versions des apocryphes juifs et chrétiens, et autres écrits semblables, que des versions bibliques.
4 EXÉGÈSE ET THÉOLOGIE
Sans la tradition d’exégèse qui l’accompagne, une grande partie du Coran serait difficile à comprendre, et même inaccessible.
4.1 L’exégèse coranique
L’exégèse coranique est une discipline des sciences religieuses traditionnelles qui s’est perpétuée de l’établissement du texte jusqu’à l’époque contemporaine.
De nombreuxouvrages de commentaires du Coran (tafsîr) ont été rédigés sur le sujet.
Il existe quelques commentaires attribués à des spécialistes des trois premiers siècles de l’islam, mais l’œuvre majeure la plus ancienne du tafsîr est celle d’al-Tabari (mort en 923).
Cet ouvrage prend chaque verset du Coran et donne l’opinion de divers spécialistes anciens et contemporains sur des aspects comme la vocalisation, la grammaire, la lexicographie, l’interprétation éthique et morale, et le lien entre le texte et la vie deMahomet.
Ces différents points de vue sont donnés sans commentaire d’al-Tabari, bien qu’il indique souvent celui qu’il préfère..
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