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CORNEILLE : Horaoe LE RÉCIT DE CURIACE - Acte I, Sc:. 3, vers 1279-1327 - Littérature

Publié le 02/10/2011

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corneille

ACTE 1. - STRUCTURE ET SENS DE L'ACTE

Scène 1 La guerre entre Rome et Albe.

La douleur de Sabine (vers 1).

Scène 2 La douleur de Camille (vers 136).

Sa fidélité à Curiace.

Scène 3 La loyauté de Curiace et la situation nouvelle : le choix des champions.

corneille

« Sans honte, sans tribut, et sans autre rigueur Que de suivre en tous lieux les drapeaux du vainqueur.

315 Ainsi nos deux Etats ne feront qu'un empire.» Il semble qu'à ces mots notre discorde expire.

Chacun, jetant les yeux dans un rang ennemi, Reconnaît un beau-frère, un cousin, un ami ; Ils s'étonnent comment leurs mains , de sang avides , 320 Volaient, sans y penser, à tant de parricides, Et font paraître un front couvert tout à la fois D'horreur pour la bataille et d'ardeur pour ce choix.

Enfin l'offre s'accepte, et la paix désirée Sous ces conditions est aussitôt jurée : 325 Trois combattront pour tous; mais pour les mieux choisir, Nos chefs ont voulu prendre un peu plus de loisir: Le vôtre est au sénat, le nôtre dans sa tente.

LE MONOlOGUE DE SABINE.

ACTE Ill ScÈNE PREMitRE.

- SABINE.

Prenons parti, mon âme, en de telles disgrâces : Soyons femme d'Horace, ou sœur des Curiaces ; Cessons de partager nos inutiles soins ; Souhaitons quelque chose, et craignons un peu moins .

715 Mais, las! quel parti prendre en un sort si contraire? Quel ennemi choisir, d'un époux ou d'un frère ? La nature ou l'amour parle pour chacun d'eux, Et la loi du devoir m'attache à tous les deux.

Sur leurs hauts sentiments réglons plutôt les nôtres ; no Soyons fenfme de l'un ensemble et sœur des autres : Regardons leur honneur comme un souverain bien : Imitons leur constance, et ne craignons plus rien.

La mort qui les menace est une mort si belle Qu'il en faut sans frayeur attendre la nouvelle.

N'appelons point alors les destins inhumains ; 725 Songeons pour quelle cause, et non par quelles mains : Revoyons les vainqueurs, sans penser qu'à la gloire Que toute leur maison reçoit de leur victoire ; Et, sans considérer aux dépens de quel sang 730 Leur vertu les élève en cet illustre rang, Faisons nos intérêts de ceux de leur famille : En l'une je suis femme, en l'autre je suis fille, Et tiens à toutes deux par de si forts liens Qu 'on ne peut triompher que par les bras des miens .

735 Fortune , quelques maux que ta rigueur m'envoie, J'ai trouvé les moyens d'en tirer de la joie,. »

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