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Corpus Marot Volataire Camus

Publié le 20/02/2013

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marot
Les trois extraits  du corpus sont des textes argumentatifs qui dressent une satire de la justice. Nous allons voir comment la présence du narrateur, différente dans chaque texte, influe sur l’argumentation. Tout d’abord nous étudierons les différentes formes d’expression du narrateur dans les trois textes. Puis nous analyserons l’impact de la présence du narrateur dans le cadre de la satire judiciaire.         Dans les trois textes du corpus, la présence du narrateur s’exprime de manière différente. Dans les textes de Marot et de Voltaire, sa présence est forte. Dans le poème de Marot, les marques de la première personne sont abondantes : « je les ai « (v.2) ; le poète se dédouble même en se mettant à distance par le biais de la troisième personne du singulier : « ce fut Marot « (v.12). La ponctuation expressive, présente et dans le poème de Marot et dans le poème de Voltaire : « Quand je n’ai su moi-même secourir ? « (texte de Marot, v.26) ; « sans des habits déchirés « (Voltaire, l.16) souligne l’engagement et l’emportement du narrateur, qui ne peut contrôler ses émotions de détresse ou de colère. De plus, la forte présence d’un vocabulaire évaluatif montre que le narrateur ose exposer son point de vue sur les actes et les faits commis. A l’inverse, dans le texte de Camus, la présence du narrateur est beaucoup plus discrète, voire ténue. En effet, on ne remarque qu’une seule marque de la première personne : « j’ai essayé « (l.1) ; la voix narrative cède devant celle du procureur, qui développe sa plaidoirie. Cette voix du procureur résonne soit par le biais du discours indirect, soit par le biais du discours direct ou du discours indirect libre. Le narrateur est un simple vecteur de la voix de la justice.        Discrète ou forte, la voix du narrateur joue un rôle dans la satire de la justice qui est proposée dans chacun des textes. En effet, dans le texte de Marot, la voix tonne et vocifère hautement, pour s’insurger contre une justice jugée expéditive. Marot, en s’impliquant, se fait acteur de sa propre défense et se pose comme un cas exemplaire d’erreur judiciaire. En apportant son expérience personnelle, il donne du crédit à la dénonciation de la justice qu’il entreprend. La voix voltairienne, tonitruante, porte des coups assassins contre la justice française. Par le biais de la polémique, le narrateur se fait le défenseur actif et virulent d’un innocent. Voltaire est cet être qui raisonne : « il était évident « (l.17) ; « ils furent confondus « (l.25-26) afin de faire triompher la vérité. Enfin, le narrateur de L’Etranger reste le spectateur passif de sa mise en accusation. Cette distance, qui donne au texte un tour objectif et impartial, est un choix judicieux. Meursault ne pourra être accusé de parti pris puisqu’il rapporte par le biais du discours, indirect le plus souvent, les paroles du procureur. Il n’a pas besoin d’émettre des jugements réprobateurs pour faire éclater le caractère fallacieux de la plaidoirie du procureur. Ce dernier se discrédite lui-même par ses propres paroles. Refuser l’ornement rhétorique par l’emploi lourd d’un discours indirect systématique, c’est condamner implicitement l’éclat fallacieux du verbe judiciaire.        Ainsi, dans les trois textes résonne la satire d’une justice jugée arbitraire ou absurde. Implicitement ou explicitement, de manière tonitruante ou discrète, la voix du narrateur sert à faire entendre la critique de cette institution.
marot

« exemplaire d'erreur judiciaire.

En apportant son expérience personnelle, il donne du crédit à la dénonciation de la justice qu'il entreprend.

La voix voltairienne, tonitruante, porte des coups assassins contre la justice française.

Par le biais de la polémique, le narrateur se fait le défenseur actif et virulent d'un innocent.

Voltaire est cet être qui raisonne : « il était évident » (l.17) ; « ils furent confondus » (l.25-26) afin de faire triompher la vérité. Enfin, le narrateur de L'Etranger reste le spectateur passif de sa mise en accusation.

Cette distance, qui donne au texte un tour objectif et impartial, est un choix judicieux.

Meursault ne pourra être accusé de parti pris puisqu'il rapporte par le biais du discours, indirect le plus souvent, les paroles du procureur.

Il n'a pas besoin d'émettre des jugements réprobateurs pour faire éclater le caractère fallacieux de la plaidoirie du procureur.

Ce dernier se discrédite lui-même par ses propres paroles.

Refuser l'ornement rhétorique par l'emploi lourd d'un discours indirect systématique, c'est condamner implicitement l'éclat fallacieux du verbe judiciaire.        Ainsi, dans les trois textes résonne la satire d'une justice jugée arbitraire ou absurde.

Implicitement ou explicitement, de manière tonitruante ou discrète, la voix du narrateur sert à faire entendre la critique de cette institution.. »

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