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COSMIQUES, METAPHYSICIENS, RELIGIEUX ET MYSTIQUES

Publié le 03/09/2012

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Les poètes nouveaux n'ont pas tous fondé leur oeuvre sur la certitude que le poète est investi d'une mission. Nombreux même parmi eux sont ceux qui chantent comme l'on respire. Mais aucun d'eux - fût-ce le «bonhomme« Fombeure ou Prévert le sarcastique - n'écrit un poème, où, peu ou proli, ne soit présente cette inquiétude métaphysique où nous voyons plongé le monde entier. En vain, nous pose-t-on périodiquement la question de la participation du poète aux préoccupations...

« Existence et Mort, et que la plupart de ces poèmes forml.lo lent plus ou moins explicitement des interrogations identi• ques à celles que les philosophes, théosophes et penseurs tle tout poil s'efforcent aujourd'hui à satisfaire.

Qu'il y a~lt, dans la poésie du xxa siècle, immixtion de préoccupatioltlS extra-poétiques, voilà qui n'est pas douteux et l'on auraiÎt beau jeu de rappeler que les surréalistes furent mieux in· f!Jrmés des théories d'Hegel ou des travaux de Freud que hien des philosophes, économistes et hommes de scienc:e, pour excuser les «nouveaux» poètes de faire parfois lenr le jargon de l'existentialisme ou.

du marxisme, la rhétorique des prêtres ou l'accent enfiévré des prophètes.

Mais encore faudrait-il s'entendre sur les limites du poétique et du non• poétique avant de faire ce petit procès ...

Un coup d'œil x·& trospectif ne nous permet-il pas de constater qu'il n~y a jamais eu de poésie pure, que toute grande œuvre poétique du pa~sé exprime ou exsude quelque grande idée ? Est-il nécessaire d'e:xlmmer IJOdyssée ou Les Travaux et les jou:rs pour justifier Louis Aragon d'avoir écrit Le Crève-Cœlil'l', Paul Eluard, Une leçon de morale ? En vérité,- d'Homère et d'Hésiode à nos contemporains, il n'est pas un poète qtû n'ait mis dans son œuvre, consciemment ou non, une étlli· que, une foi, voire tme politique, en même temps qu'un art poétique.

La poésie ne rend pas poétique tout ce qu'èUe touche, mais à tout ce qu'elle touche, elle met le feu, son feu à ·elle, qui ne carbonise ni ne détruit mais, au contrail:e, donne pureté, relief et survie ...

Je me propose d'étudier l~n ce chapitre les poètes chez qui les préoccupations métaphy· siques, religieuses, mystiques, cosmiques, s'affirment avee une particulière vigueur, comme elles fl'affirmaient chez le Vigny des Poèmes philosophiques, chez le Nerval (J:es Chimères ou chez le Victor Hugo de La Fin de Satan.. »

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