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Costa Rica

Publié le 11/04/2013

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costa rica
1 PRÉSENTATION

Costa Rica, en espagnol Costa Rica, pays du sud de l’Amérique centrale. Sa capitale est San José.

Le Costa Rica est bordé au nord par le Nicaragua, au sud par le Panamá, à l’est par la mer des Caraïbes, et à l’ouest par l’océan Pacifique.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

La superficie totale du Costa Rica est de 51 060 km². Le pays présente des aspects contrastés. Du nord au sud, il est traversé par quatre cordillères : Guanacaste, Tilará, la cordillère centrale, Talamanca. Les points culminants sont le Cerro Chirripó Grande (3 819 m) et le volcan en activité d’Irazú (3 432 m). Le plateau du Valle Central, situé entre les cordillères à près de 1 000 m d’altitude, abrite les trois quarts de la population. Les plaines des côtes de la mer des Caraïbes, très vastes, occupent près du tiers du pays, tandis que les plaines du Pacifique sont plus étroites. La côte du Pacifique est découpée de baies (golfe de Nicoya, golfe Dulce, et baie de Coronado). Le principal fleuve du Costa Rica est le San Juan (230 km) qui délimite au nord une partie de la frontière avec le Nicaragua.

2.2 Climat

Le climat du Costa Rica est tropical sur les côtes et tempéré par l’altitude dans le centre. Les températures moyennes annuelles varient de 32 °C sur les côtes à 17 °C dans les terres. Les côtes de la mer des Caraïbes sont extrêmement pluvieuses tandis que, le long du Pacifique, la saison sèche dure de quatre à cinq mois. La saison des pluies commence en avril ou en mai et se termine en décembre. La pluviométrie annuelle est en moyenne de 2 540 mm.

2.3 Flore et faune

Plus de 1 000 espèces d’orchidées sont cultivées au Costa Rica. Les forêts sont riches en ébène, balsa, acajou, flamboyant, palissandre et cèdre. Des pumas, des jaguars, des cervidés, des singes et environ 725 espèces d’oiseaux constituent la faune du pays.

2.4 Ressources naturelles

Les terres cultivables du Costa Rica sont concentrées dans le Valle Central et aux abords des fleuves. Environ un tiers du pays est recouvert par la forêt, exploitable en grande partie. Les ressources minières (or, argent, manganèse, bauxite) restent peu exploitées.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

La population du Costa Rica, rurale à 38 p. 100, était estimée en 2008 à 4,2 millions d'habitants, soit une densité de 82,7 habitants au km². L’indice de fécondité était estimé à 2,8 enfants par femme et l’espérance de vie moyenne était de 76,7 ans. Contrairement au reste de l’Amérique centrale, 90 p. 100 des habitants sont des Blancs créoles d’origine européenne (principalement espagnole) et des mestizos (métis d’origine espagnole et amérindienne). La population noire (1,8 p. 100) est surtout issue de la Jamaïque et est fixée sur la côte atlantique. Les Amérindiens ne sont pas plus de 35 000. L’espagnol est la langue officielle mais l’anglais et le créole sont également utilisés. Le catholicisme est religion d’État mais la liberté du culte est garantie par la Constitution.

3.2 Villes principales

San José, la capitale, s’étend au pied des volcans Irazú et Poas, et a une population estimée à 400 000 habitants. Les principales villes sont Alajuela (150 000 habitants), centre de production de café et de sucre, Cartago (100 000 habitants) et Puntaneras (90 000 habitants), port sur l’océan Pacifique.

3.3 Éducation

Estimé à 96 p. 100, le taux d’alphabétisation du Costa Rica est l’un des plus forts d’Amérique latine. Depuis 1869, l’enseignement primaire et secondaire est gratuit et l’école est obligatoire de 6 à 15 ans. L’Université du Costa Rica, à San José, a été fondée en 1843.

3.4 Culture

Les traditions culturelles du Costa Rica reflètent davantage l’héritage du colon espagnol que les influences amérindienne et afro-américaine. Le modèle catholique, qui met l’accent sur la famille et l’Église, est érigé dans le pays en véritable manière de vivre. Les cérémonies organisées en l’honneur de saints patrons ponctuent la vie des villes et des villages. L’influence espagnole est prédominante dans la musique costaricaine, où la guitare, l’accordéon et la mandoline sont les instruments les plus populaires. La culture amérindienne se retrouve néanmoins dans les motifs utilisés pour les bijoux, les objets en cuir et les vêtements. Le sport national est le football.

3.5 Institutions et vie politique

Le Costa Rica est une république de type présidentiel, régie par la Constitution du 7 novembre 1949.

Le pouvoir exécutif est exercé par un président élu au suffrage universel direct pour quatre ans et non rééligible. Le président est assisté par un gouvernement composé de 20 ministres.

Le pouvoir législatif est confié à une assemblée législative à chambre unique de 57 députés élus pour quatre ans.

Le Parti de libération nationale (Partido de Liberación Nacional, PLN), social-démocrate, et le Parti de l’unité sociale-chrétienne (Partido Unidad Social Cristiana, PUSC), conservateur, sont les principaux partis politiques du pays. Ce bipartisme est remis en cause au début des années 2000 par la percée d’une nouvelle formation, le Parti action citoyenne (PAC, centre-gauche).

Le pouvoir judiciaire du Costa Rica est exercé par une cour suprême, des cours d’appel, une Cour de cassation et par des cours provinciales. La peine capitale a été abolie.

L’armée a été supprimée en 1948, à l’arrivée au pouvoir du PLN. Les seules forces de sécurité sont les 4 500 membres de la Garde civile et les 3 200 membres de la Garde rurale.

4 ÉCONOMIE

L’économie costaricaine repose sur les services, mais l’industrie est en expansion. Le pays cherche à diversifier ses activités économiques et veut ainsi devenir la « capitale de la haute technologie « en Amérique latine. Le Costa Rica compte une importante classe moyenne, et un bon revenu moyen bien réparti au niveau social et géographique. Le PIB, en croissance, était en 2006 de 22,2 milliards de dollars, ce qui représente un PIB par habitant de 5 053,50 dollars. Cette bonne santé économique est remise en cause par la crise du modèle économique choisi par le Costa Rica, celui d’une agriculture d’exportation. Les aléas sur les marchés mondiaux ont entraîné une chute de la croissance et même une légère récession en 1996 (- 0,8 p. 100), alors qu’elle était de l’ordre de 5 p. 100 les années précédentes. Toutefois, le retour à la croissance, amorcé en 1997 (3,2 p. 100), s’est confirmé en 1998 (5,5 p. 100), si bien que le taux de croissance du PIB s’établit à 4,82 p. 100 pour la période 1990-2003. La dette extérieure, qui était de 3,7 milliards de dollars en 2004, ce qui représente 30 p. 100 du PNB, reste relativement modérée.

4.1 Agriculture

Le secteur de l’agriculture emploie 18,4 p. 100 de la population et représente 8,8 p. 100 du PIB en 2005. Le Costa Rica doit son nom à la relative prospérité acquise grâce à la culture du café et de la banane. Le café est principalement cultivé sur les plateaux du centre du pays. En 2006, le Costa Rica a produit 131 949 tonnes de café, ce qui en fait le douzième producteur mondial. La banane est cultivée sur les côtes dans de vastes plantations. L’United Fruit Company, firme américaine implantée au Costa Rica depuis la fin du xixe siècle, exploite plusieurs importantes bananeraies sur les côtes et a fait construire les ports de Quepos et de Golfito pour l’exportation de la banane. Le cacao, le sucre de canne, les oranges et l’ananas sont aussi cultivés pour l’exportation. Le maïs, le riz, les légumes, le tabac et le coton sont également cultivés dans tout le pays, en quantité plus réduite. La pêche au thon, au requin et à la tortue se pratique le long des côtes.

4.2 Mines et industries

Le secteur de l’industrie emploie 21,6 p. 100 de la population et représente 29,4 p. 100 du PIB en 2006. L’or et l’argent sont extraits dans la partie ouest du Costa Rica. Les gisements de bauxite, manganèse, de nickel, de mercure et de soufre sont largement sous-exploités. Le pétrole, découvert dans le Sud, reste inexploité.

L’industrie costaricaine se compose de petites entreprises : usines de séchage du café, scieries, menuiseries, fromageries, brasseries et distilleries. Des usines plus importantes produisent des produits dérivés du pétrole, des meubles, du papier, des textiles, des produits chimiques et pharmaceutiques, du plastique, des articles de cuir, des cigares et des cigarettes. L’énergie hydroélectrique est abondante et utilisée à des fins industrielles. Elle fournit environ 98 p. 100 de l’énergie du pays.

4.3 Échanges

Le secteur des services emploie 62,8 p. 100 de la population et représente 61,8 p. 100 du PIB en 2006. L’unité monétaire est le colón, divisé en 100 céntimos. La banque centrale, créée en 1950, émet la monnaie et administre les devises étrangères. En 2003, les importations étaient de 7,4 milliards de dollars et les exportations de 5,8 milliards de dollars. Les principales exportations sont le café, la banane, le bœuf, les textiles et le sucre. Les produits manufacturés, les équipements mécaniques et de transport, les produits chimiques, le pétrole brut et les denrées alimentaires représentent la majeure partie des importations. Les États-Unis, les pays de l’Union européenne et les principaux pays d’Amérique latine sont les partenaires commerciaux privilégiés du Costa Rica. Le pays a fait son entrée dans le Marché commun d’Amérique centrale en 1963.

Le Costa Rica possède 700 km de voies ferrées qui relient San José aux deux côtes. Le pays est également équipé de 35 330 km de routes dont un tronçon de 680 km qui fait partie de la route panaméricaine. Les principales villes de la région des plateaux sont reliées à San José par la route. L’aéroport de Juan Santamaría, situé à proximité de San José, est desservi par la compagnie aérienne nationale et par plusieurs compagnies étrangères. Au début des années 2000, le Costa Rica possédait huit journaux quotidiens.

5 HISTOIRE

Le pays a été habité au moins depuis 5000 av. J.-C., mais les Amérindiens du Costa Rica étaient peu nombreux comparés aux grandes civilisations précolombiennes. Ils ont résisté énergiquement aux soldats et missionnaires espagnols. Ceux qui n’ont pas succombé aux épidémies qui ont frappé l’isthme sont morts au combat ou se sont enfuis vers des lieux peu accessibles.

5.1 La période coloniale

Christophe Colomb découvre et baptise le Costa Rica (« côte riche «) en 1502 lors de son quatrième voyage. La conquête espagnole se fait ici plus tard que dans la plus grande partie de l’Amérique centrale en raison de la forte hostilité des Amérindiens. Juan de Cavallón mène les premiers colonisateurs victorieux au Costa Rica en 1561. Juan Vázquez de Coronado lui succède en 1562-1565 et établit Cartago et d’autres colonies dans le Valle Central. Le Costa Rica fait partie de la capitainerie générale du Guatemala, dans la vice-royauté du Mexique, à partir de 1570, mais son éloignement de la ville de Guatemala et son apparent manque de richesse lui permettent de se développer sans subir la même intervention directe que les autres provinces d’Amérique centrale. Cette situation donne au pays quelques-unes de ses caractéristiques propres. Les Européens sont incapables d’assujettir une population indigène sédentaire et ils ne peuvent davantage assumer l’importation d’esclaves africains, comme cela a été fait dans d’autres régions au potentiel plus important. Les Costaricains se tournent alors vers une agriculture de subsistance sur de petites terres, sans connaître l’extrême richesse ou, au contraire, la grande pauvreté, qui caractérisent le reste de l’Amérique latine. Assez peu nombreux dans le pays, les représentants de l’autorité espagnole et de l’Église laissent le pays se développer à l’écart du courant historique de l’Amérique latine. La colonie ne prend une certaine importance aux yeux des autorités guatémaltèques qu’à la fin du xviiie siècle, lorsque les Espagnols mettent l’accent sur l’agriculture commerciale et font du tabac un important produit d’exportation.

5.2 Naissance d’une nation

L’expansion économique commence au xixe siècle. Les exportations de tabac favorisent la création d’une société plus prospère et les Costaricains dominent la vie intellectuelle et politique de l’Amérique centrale au début du xixe siècle. La région suit le Mexique dans sa séparation de l’Espagne en 1821, puis devient, de 1824 à 1838, l’un des cinq États de la Fédération des Provinces-Unies d’Amérique centrale, fondée par le libertador vénézuélien Simon Bolívar. Le Costa Rica évite de s’engager dans les guerres civiles qui enflamment la confédération. Il forme ensuite une république souveraine. La politique costaricaine s’établit sur la base d’une idéologie libérale conservatrice comme le reste de l’Amérique latine. Les villes de Cartago, San José, Heredia, et Alajuela se disputent la suprématie du pays, et San José parvient à prendre l’ascendant. Le xixe siècle est également marqué par le prodigieux essor de la culture du café qui devient alors un important produit d’exportation. Cette réussite économique fait souvent comparer le Costa Rica à la Suisse.

Le Costa Rica organise la résistance de l’Amérique centrale contre l’aventurier américain William Walker, qui s’empare du Nicaragua en 1855. En 1859, un gouvernement libéral renverse la dictature conservatrice alors au pouvoir au cours d’un coup d’État sanglant. Sous le mandat de Tomás Guardia (1870-1882), le Costa Rica bénéficie de larges investissements étrangers dans les chemins de fer et autres équipements publics. L’implantation dans le pays de l’United Fruit Company, empire de la banane créé par l’homme d’affaires américain Minor C. Keith, permet le développement des plaines côtières, des chemins de fer ainsi que d’autres infrastructures, mais rend également le Costa Rica plus dépendant des marchés et des capitaux étrangers.

5.3 Démocratie et stabilité

À partir de la fin du xixe siècle, la vie politique costaricaine se distingue par une stabilité remarquable, troublée seulement par des controverses avec le Nicaragua et le Panamá au sujet de la délimitation des frontières, et par la dictature du général Tinoco (1917-1919). Les Costaricains s’enorgueillissent de posséder plus de professeurs que de soldats et de bénéficier d’un niveau de vie supérieur au reste de l’Amérique centrale. Le café reste la base de l’économie mais une classe moyenne urbaine croissante commence à contester l’hégémonie politique des planteurs de café en créant des partis politiques plus modernes. Le Parti républicain national réformiste (Partido Republicano Nacional, PRN) remporte la présidence avec León Cortes Castro en 1936, puis à nouveau en 1940 avec Rafael Angel Calderón Guardia. La victoire électorale du libéral Otilio Ulate en 1948 conduit à la guerre civile, le général Teodoro Picado, le leader du PRN, tentant de rester au pouvoir. Le bref conflit fait environ un millier de morts, tandis qu’une nouvelle force politique, le Parti de la libération nationale (PLN), dirigé par José Figueres Ferrer, réussit à imposer Otilio Ulate et devient pour une longue période le parti dominant du pays. Le Costa Rica devient alors le pays le plus démocratique de l’Amérique latine. Figueres est président de 1953 à 1958, puis à nouveau de 1970 à 1974. Le PLN remporte l’élection présidentielle en 1974 avec Daniel Oduber Quirós, mais le conflit qui l’oppose à Figueres, accompagné de troubles économiques, porte au pouvoir en 1978 une coalition d’opposition dirigée par Rodrigo Carazo Odio.

Le Costa Rica connaît alors une croissance démographique rapide, qui contribue à l’essor économique du pays au début des années 1980. Le PLN revient au pouvoir dès 1982, avec l’élection à la présidence de Luis Alberto Monge Alvárez ; Óscar Arias Sánchez, également du PLN, lui succède en 1986. Il consacre son mandat à tenter de restaurer la paix en Amérique centrale et à assurer la stabilité politique de la région. Les décennies suivantes sont marquées par l’alternance au pouvoir du PLN et du Parti de l’unité sociale-chrétienne (PUSC). Rafael Angel Calderón Fournier, fils de l’ancien président Rafael Calderón, remporte l’élection présidentielle de février 1990 pour le PUSC. En février 1994, José-Maria Figueres Olsen, membre du PLN et fils de l’ancien président José Figueres Ferrer, est élu président. En février 1998, Miguel Angel Rodríguez, candidat du PUSC, remporte l’élection présidentielle avec 46,8 p. 100 des suffrages. En mai 2002, Abel Pacheco (PUSC) lui succède.

Pays le plus prospère et stable d’Amérique centrale, le Costa Rica s’engage au début des années 2000 dans un processus d’intégration régionale, avec la signature, en mai 2004, d’un accord de libre-échange entre les États-Unis et l’Amérique centrale (Central American Free Trade Agreement, CAFTA). La ratification parlementaire de cet accord, qui divise fortement la population costaricaine, ainsi que le modèle néolibéral, sont au cœur de la campagne pour les élections de février 2006. Celles-ci sont marquées par la chute du PUSC, frappé par plusieurs scandales de corruption mettant en cause les anciens présidents Miguel Angel Rodríguez, Rafael Angel Calderón et José-Maria Figueres Olsen (PLN). L’ancien président et prix Nobel de la paix Óscar Arias est élu de justesse au premier tour avec 40,8 p. 100 des suffrages. Son principal adversaire, Otton Solis, leader du Parti action citoyenne (PAC, une formation de centre-gauche créée en 2000), recueille 39,9 p. 100 des voix. Aux élections législatives, le PLN remporte 25 des 57 sièges à pourvoir, le PAC, 18, le Mouvement de libération (ML, droite), 6, et le PUSC, 4.

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