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Les couronnes du sacre

Publié le 05/09/2013

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Lors des cérémonies du sacre, la couronne fait figure d'emblème royal par excellence. Les comptes rendus mentionnent le recours à plusieurs couronnes : la première était placée sur la tête du roi par l'archevêque, la seconde, moins lourde, lui était substituée à la fin de la messe, et à partir du XVIe siècle le souverain en coiffait une troisième pour le festin. C'est pourquoi de nombreuses couronnes sont décrites dans les textes et ont été conservées dans le trésor de l'abbaye de Saint-Denis. La plus ancienne et la plus importante est celle de Saint Louis, ou « Sainte Couronne «, datant du début du Xlle siècle et pour la première fois évoquée lors du sacre de Jean Il le Bon, le 26 septembre 1350.

« techniques d'orfèvrerie utili­ sées correspondant plutôt à la seconde moitié du XIII° siècle, on pense qu 'il s'agit plutôt des couronnes réalisées pour le sacre de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre en janvier 128 6.

La couronne du roi, souvent considérée com­ me celle de Charlemagne, et désignée comme telle dans maints comptes rendus , fut prise et fondue par les li­ gueurs en 1590 .

La couronne de la reine lui fut substituée puis portée à la Monnaie et fondue , après extraction des pierres précieuses , en 1793.

Les couronnes d'Henri IV Lors de son couronnement à Chartres , en février 1594, Henri IV fut obligé de faire réaliser la plupart des objets du sacre, n'ayant pu obtenir ceux de l'abbaye de Saint-Denis, sise en territoire tenu par la Ligue ultra catholique .

Deux cou­ ronnes furent faites pour l'oc- casion : l'une en or massif, « à l'impériale » , close par douze branches ; l'autre ouverte, en vermeil.

Elles furent déposées à Saint-Denis, puis fondues sous la Révolution .

La couron­ ne en or massif est bien con­ nue grâce à une gravure exécu­ tée pour André Félibien, histo­ rien du XVII' siècle , qui nous apprend que, manquant de moyens lor s de la réalisation de sa couronne , Henri IV la fit orner d'émaux imitant les pierres précieuses .

Les douze ~ branches qui fermaient la cou- ~ ronne étaient décorées de B fleurs de lys alternant avec ~ une «feuille de per si l ».

La couronne de Louis XV Des deux couronnes réalisées pour le sacre de Louis XV, en or émaillé et en argent doré orné de pierrerie s, seule la seconde a été conservée .

Dessinée par le joaillier Clau- .

de Rondé, elle a été exécutée par le jeune orfèvre Augustin Duflos en 1 725.

Cette couron­ ne est exceptionnelle par les matériaux qui la composent et son aspect somptuaire : deux cent quatre-vin gt-deux dia­ mants , so ixante -quatre pierres de couleur (rubis, émeraudes, saphirs et topazes) et deux cent trente perles .

La fleur de lys ornant le devant de la cou­ ronne est figurée grâce au fa­ meu x Régent , diamant de cent trente-six carats, acheté quel­ ques années auparavant par le Régent, le duc Philippe d'Or­ léan s.

Après le sacre, les pier­ res et les perles furent toutes remplacées par des imitations , et en 1729 la couronne fut dépo sée à l'abbaye de Saint­ Denis.

Elle fut par la suite remise à la Convention, en 1793, puis au cabinet des Mé­ dailles, au Garde-Meuble et enfin au musée du Louvre, en 1 852, où le Régent est égale­ ment exposé .

EDITIONS ATLAS LA COURONNE DE CHARLES X Cette couronne, exécutée vers 1820 par le grand orfèvre parisien Jacques Évrard Bapst, était destinée à Louis XVIII, qui ne s'en est pas servi.

A l'occasion du sacre de Charles X, en mai 1825, Bapst la modifia pour la réduire et l'adapter à la taille du souverain.

C'est une grande couronne en or, ornée de palmes dans le style de la Restauration, enrichie de diamants et de saphirs uniquement, ce qui la rend beaucoup moins spectaculaire et polychrome que les couronnes du sacre qui l'ont précédée.

Les pierres furent démontées en 1854 par Germain Bapst, le fils du créateur, en vue d'exécuter des joyaux commandés par Napoléon Ill pour l'Exposition universelle de 1855 .

Lors de la vente des diamants de la Couronne , en 1887 , Bapst tenta d'acquérir l'armature de la couronne pour y replacer des reproductions des pierres d 'origine et faire don de l'objet au musée du Louvre : mais cela lui fut refusé et l'armature finit brisée.. »

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