CRANACH Lucas : PORTRAIT DE FEMME

« CRANACH Lucas PORTRAIT DE FEMME 1526 Peintre allemand Biographie & Lucas Cranach l'Ancien naquit en 1472 à Kronach, en Saxe. Il reçut probablement sa formation dans l'atelier de son père, le peintre Hans.

Il devait ensuite entreprendre un long vagabondage le long du Danube, qu'il termina àVienne en 1501. C'est là qu'il devint bientôt célèbre comme portraitiste et graveur,s'inspirant des inno vations apportées dans cette techniquepar Durer.

Au printemps de l'année1505, on sait queCranach est au service de l'électeur Frédéric le Sage à la cour de Wittenberg,où il restera d'ailleurs jusqu'à sa mort.

Il y reçut d'importantes commandes, comme la déco ration d'autels et de parois de la résidence. Parmi les œuvres les plus importantes exécu tées par l'artiste à cette époque, il faut citer le Retable de sainte Catherine,conservéà la Gemâldegalerie de Dresde, où transparaît déjàl'intérêt que portera Cranach à la des cription de la figure féminine. En 1537, son fils Hans — son collaborateur dans nombre d'œuvres — vient àmourir. Son deuxième fils, Lucas le Jeune,entredans l'atelier paternel et sera souvent confondu avec son père.

Mais c'est au père, Lucas l'Ancien, que l'on peut attribuer une série de tableaux datésd'entre 1525 et 1540, en raison de ce poli, presque émaillé, des personnages, de l'élégance des glacis et de l'absence de clair-obscur.

Une grande partie de la produc tion de Cranach célèbre Martin Luther qu'il représente notamment dans l'Allégorie de la Rédemption (Stadtkirche, Weimar), dernier retable de l'artiste, qu'il laissa incomplet et qui ne fut terminé que deux ans après sa mort, laquelle survint en 1553. picto MUSEE DE L'ERMETAGE 158 SAINT-PÉTERSBOURG XV*-XVT siècles Huile sur bois 88,5 x 58,6 cm Analyse •& Cette œuvre porte la signature de l'artiste et la date, sur l'encadrement de la fenêtre qui ouvre sur le paysage à droite de la jeune femme.

La date de 1526 a permis de penser qu'il s'agissaitde Sibylle de Clèves, mariée la même année à Jean Frédéric de Saxe et représentée par Cranach en robe de mariée dans une œuvre conservée à Weimar. La critique récente s'accorde à refuser cette identification du personnage féminin, le considé rant simplement comme un exemple de l'intérêt pour la figure féminine souvent manifesté par Cranach à partir de 1520. En raison de laphysionomiedu visage et du vêtement, ce portrait féminin se rapproche de Judith de la collection Thyssen àLugano ou de Lucrèce de laFondation de l'université de Hous ton,tableaux caractérisés, commecelui de l'Er mitage, par une coiffure très recherchée aux cheveux crêpelés, par une carnation ivoirine et des yeux très allongés, en amande. L'œuvre U On n'a guère de renseignement sur cette pein ture avant 1797, lorsqu'elle est citée dans les collec tions de Saint-Pétersbourg. Dans l'ensemble de l'Er mitage, lapeinture de Cranach est représentée par des œuvres de provenances diverses, notamment la Madone au melon, Vénus et Cupidon, lePortrait d'Albert de Brandebourg et unPortrait de Martin Luther. Certaines œuvres de Cranach rejoignirent l'Ermitage lors de l'acquisition de la collection du comte Bruhl, de Dresde, en 1769.

Cette collection de 600 tableaux comprenait, outre des chefs-d'œuvre de l'art flamand et italien, quelques œuvres des primitifs allemands. Du même peintre: PICTO 157à 160 ©Nardini Editore, 1993. VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 Photo Nardini Editore. »