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Création de la SFIO

Publié le 27/02/2008

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Au cours du XIXe siècle, les luttes ouvrières et les idées socialistes avaient suscité la création de nombreuses organisations. Sur les injonctions du congrès de la IIe Internationale, les socialistes français parvinrent à s'unir, en 1905, pour former un grand parti, le PSU ou SFIO, dont est issu l'actuel Parti socialiste. Une unité difficile. La répression qui avait suivi la Commune avait empêché tout regroupement des mouvements ouvriers. Diverses tendances s'opposaient ; les divisions prenaient le pas sur la recherche de l'unité. A partir de 1876, les "congrès ouvriers" donnèrent l'occasion de confronter les positions et les stratégies. Les idées marxistes de Jules Guesde triomphèrent au congrès de Marseille en 1879 et aboutirent à la création du Parti ouvrier français. En 1881, Paul Brousse et les "possibilistes" formèrent la Fédération des travailleurs socialistes, dont se détacha à son tour, en 1890, Jean Allemane, qui créa le parti socialiste ouvrier révolutionnaire, plus proche du syndicalisme.

« 17 mars 1965 Séria No 35 Ficha No 412 SFIO 1.

Le Parti socialiste, «section française de l'Internationale ouvrière» (SFIO), est issu de la fusion des différents partis socialistes réunis en congrès d'unification à Paris, dans la salle du Globe, en avril 1905.

« Le Parti socialiste est fondé sur les principes suivants: entente et organisation internationales des travailleurs, organisa­ tion politique et économique du prolétariat en parti de classe pour la conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production et d'échange, c'est-à-dire la transformation de la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste.

» (Art.

1.) 2.

L'attitude de la SFIO pendant la guerre de 1914-1918, la révolution russe et la croyance chez les plus résolus des socialistes en J'imminence de J'effondrement de la société capitaliste entraînèrent, au Congrès de Tours en décembre 1920, la scission entre les partisans de la IJJe Internationale qui, acceptant les "21 conditions'' de Lénine, formèrent le Parti communiste français, et les réformistes partisans de la IJa Internationale qui conservèrent pour leur parti la désignation SFIO.

3.

La SFIO, dans l'opposition jusqu'en 1936, prit alors Je pouvoir et atteignit son apogée grâce au Front populaire.

Le ministère Léon Blum fit voter les lois sociales que le monde ouvrier attendait (semaine de 40 heures, contrats collectifs, nationali­ sation des usines d'armement, etc.).

Mais la doctrine de la "non-intervention» dans la guerre d'Espagne et l'impuissance du gouvernement devant Je " mur d'argent», ainsi que, plus tard, J'approbation unanime (sauf un député) par la SFIO des accords de Munich, son « socialisme de guerre » en 1939-1940 et le vote des pleins pouvoirs à Pétain Je 10 juillet 1940 par 90 socialistes (36 SFIO cependant furent parmi les 80 opposants) avaient fortement diminué le prestige du parti auprès des masses.

4.

La Résistance lui redonne une seconde vie et, à la Libération, la SFIO ressuscitée demande J'application du programme du CNR.

Aux élections de 1945, elle obtient 4 600 000 voix et devient alors Je principal parti du gouvernement de la IVe République, à laquelle elle est souvent identifiée.

C'est l'exercice du pouvoir qui a usé la SFIO.

Elle perd régulièrement des voix à chaque consultation électorale (sauf en 1958), passant de 24% des voix en 1945 à 12,65% en 1962.

Ce parti, qui se recommande toujours de Jaurès et demande dans son programme la transformation des structures de la société.

a évolué.

" La masse des membres, accoutumés de longue date à la participation au pouvoir et à ses avantages, se sont accommodés des conditions d'une société du reste largement transformée par eux, mais qui reste, dans son ensemble, fondée sur la propriété, la concurrence et l'individualisme.

» (A.

Siegfried.) 5.

Le parti SFIO est devenu européen non sans déchirement.

Il a fait profession d'anticolonialisme, mais a laissé à d'autres le soin de décoloniser.

Son attitude dans J'affaire de Suez et dans Je problème algérien, son soutien au général de Gaulle après Je 13 mai 1958 ont contribué à la dissidence de ses membres de gauche, qui ont fondé Je PSA devenu Je PSU.

Son anticommunisme parait s'atténuer, car pour les élections municipales elle a accepté, sans enthousiasme, de s'allier parfois au PC.

~ j. »

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