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LES CRIBLEUSES DE BLÉ DE COURBET

Publié le 16/07/2012

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Dans une lettre envoyée à son ami l'écrivain réaliste Champfleury, Courbet explique : « ... J'ai un tableau de moeurs de campagne qui est fait de cribleuses de blé qui entre...

courbet

« MUSÉE DES BEAUX-ARTS NANTES XIXe siècle Réalisme Huile sur toile 131 x 167 cm PICTO 706 LES CRIBLEUSES DE BLE 1855 COURBET Gustave Peintre français Analyse Dans une lettre envoyée à son ami l'écrivain réaliste Champfleury, Courbet explique : « ...

J'ai un tableau de moeurs de campagne qui est fait de cribleuses de blé qui entre dans la série des Demoiselles de village, tableau étrange aussi.

» Par « Demoiselles de village », l'artiste faisait allusion au tableau qui représentait ses trois soeurs en habit bourgeois faisant la charité à une pauvre bergère, au coeur d'un paysage caractéris- tique d'Ornans.

Le tableau, aujourd'hui conservé au Metropolitain Museum de New York, avait suscité un vrai scandale au Salon de 1852.

Par ce type de peinture réaliste, Courbet donnait une certaine grandeur artistique à une scène quoti- dienne de la vie villageoise.

En ce sens, un tableau comme Les Cribleuses de blé se rapproche du Repas des moissonneurs de Millet (voir ci-contre) qui avait aussi soulevé d'importantes discussions au Salon de 1853 : on apprécia néanmoins l'habileté de Millet à tra- duire les idéaux classiques en un langage popu- laire.

Courbet avait raison de qualifier son oeuvre d'étrange.

En fait, la vue plongeante relève d'une conception très moderne du tableau, tout comme la cribleuse vue de dos au premier plan : il s'agit probablement ici de l'un des premiers exemples de japonisme.

Le geste ample de la jeune femme qui crible le blé est au centre de la composition.

Les couleurs, terreuses et mates, exaltent la force du dessin et de la mise en scène.

C'est Zoé, une des soeurs de l'artiste, qui a posé pour la figure qui agite le crible avec élégance ; près d'elle, certains ont voulu recon- naître Juliette Courbet, qui posa elle aussi sou- vent pour son frère, et le petit garçon serait le fils illégitime du peintre, Désiré Binet.

L'oeuvre D Selon certains, le tableau fie peint entre 1853 et 1854, bien que l'oeuvre soit datée en bas à gauche ..55, G.

COURBET.

Elle fut exposée au Salon de 1855 et, comme en témoigne une caricature de Cham dans Le Charivari, l'accueil des critiques fie hostile.

Toutefois, la ville de Nantes l'acheta dès 1861 : pour la première fois, une municipalité achetait une oeuvre de Courbet.

1•10....se Archives Nardini C Jean-François Millet, Le Repas des moisson- neurs, Museum of Fine Arts, Boston.

Du même peintre : PICTO 702 à 709 Photo R.M.N.

0 Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 19-25. »

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