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Cristiani, Alfredo

Publié le 06/04/2013

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Cristiani, Alfredo (1947- ), homme d'État salvadorien, président de la république du Salvador (1989-1994).

Né à San Salvador, Alfredo Cristiani est diplômé de l'université de Georgetown (États-Unis). Alors qu'il occupait le poste de président de l'association des producteurs de café, Cristiani fut pris en otage en 1980 avec d'autres hommes d'affaires par les forces antigouvernementales, dans un contexte endémique de guérilla et de terrorisme. Il se lança dès lors dans une carrière politique et, en 1984, rejoignit le parti de Roberto d'Aubuisson, l'Alliance républicaine nationaliste (ARENA), une formation d'extrême droite soupçonnée d'être à l'origine d'attentats terroristes dirigés contre des fonctionnaires de gauche. Lors de l’élection présidentielle de 1984, les États-Unis apportèrent leur soutien au candidat démocrate-chrétien José Napoleón Duarte. Aussi Roberto d'Aubuisson renonça-t-il à la direction de l'ARENA en faveur d'Alberto Cristiani, qui s'employa à élargir la base du parti en attirant les hommes d'affaires de la classe moyenne.

Aux élections législatives de 1988, l'ARENA obtint la majorité absolue à l'Assemblée nationale, s'assurant le contrôle de nombreuses municipalités ; Alberto Cristiani lui-même fut élu. Ces succès électoraux plaçaient l'ARENA dans une position confortable pour l’élection présidentielle de 1989 ; le Front Farabundo Martí pour la libération nationale (FMLN), parti révolutionnaire de gauche, boycotta les élections, permettant ainsi à Alberto Cristiani de rassembler 54 p. 100 des votes. Sa promesse d'instaurer un gouvernement modéré fut accueillie avec scepticisme au Salvador et aux États-Unis. Toutefois, les accords qu'il passa avec les acteurs de la guérilla (les négociations entreprises entre les deux partis sous l'égide des Nations unies finirent par aboutir et un accord de paix fut signé au début de l'année 1992) mirent un terme à une guerre civile vieille de onze ans ; Cristiani, toutefois, n'hésita pas à user de représailles chaque fois que de nouveaux affrontements se produisaient. Un conflit frontalier entre le Salvador et le Honduras fut réglé pacifiquement en 1992 par Cristiani et le président du Honduras, Rafael Leonardo Callejas. La loi constitutionnelle empêcha Cristiani de briguer un second mandat présidentiel en 1994.

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