Un critique contemporain appelait A. de Vigny « ce cornélien mélancolique ». Cette formule voua paraît-elle heureuse, et dans quelle mesure ?
Publié le 16/02/2011
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Vigny se définit mal par rapport à ses contemporains. D'où tentative de le comparer à un poète du passé.
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- Loin d'être un initiateur, André Chénier est la dernière expression d'un art expirant. C'est à lui qu'aboutissent le goût, l'idéal, la pensée du XVIIIe siècle. Il résume le style Louis XVI et l'esprit encyclopédique. Il est la fin d'un monde. Ce jugement d'un critique contemporain vous , paraît-il définir exactement la poésie d'André Chénier ?
- Un critique contemporain définit l'esprit du XVIIIe siècle en ces termes: "Il fallait édifier une politique sans droit divin, une religion sans mystère, une morale sans dogme." Dans quelle mesure et avec quelles nuances ce jugement se trouve-t-il vérifié par les oeuvres du XVIIIe siècle que vous connaissez ?
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- Un critique contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche du poète » : « Alors qu'une civilisation industrielle rêve d'introduire dans l'esprit les lois rigoureuses qui règnent dans la physique, la tâche du poète sera d'ébranler l'homme, de lui faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l'univers, et de le mettre en contact permanent avec l'irrationnel. » Cette analyse vous paraît-elle satisfaisante? Vous en examinerez la portée en vous appuyant sur des exemples,
- Brunetière écrit en 1889 dans Questions de critique : « Ce n'est pas un aveu qu'il a fait, c'est une précaution qu'il a prise contre la postérité. Ses Mémoires ne sont pas ceux de l'homme qu'il fut vraiment, ni même celles de l'homme qu'il eût voulu être, c'est tout simplement le roman de ce qu'il a voulu qu'on le crût. » Vous direz dans quelle mesure ce parti pris de lecture vous paraît justifié.