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La croisade contre les albigeois

Publié le 16/03/2012

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Elle servit alors de base au chef de la croisade, Simon de Montfort, pour diriger les assauts impitoyables contre d'autres villes, qui, dégrisées par la chute de Béziers et de Carcassonne, se rendaient rapidement et échappaient ainsi aux cruautés les plus graves. En 1210, il se produisit à nouveau des atrocités, à Minerve et à Bram, petite ville qui n'hésita pas à résister, mais succomba après trois jours de siège. Simon de Montfort fit arracher les yeux des hommes de la garnison, forte de cent hommes, et couper le nez et les lèvres supérieures. Un homme put conserver un oeil pour pouvoir conduire les autres jusqu'au château de Cabaret, le château fort visé par Montfort. A Cabaret, on prit l'avertissement au sérieux et l'on ouvrit les portes.

« C'est alors qu'intervint la crise qui provoqua la guerre.

En janvier 1208, le légat du pape à Toulouse fut assas­ siné.

Ce même légat avait excommunié peu auparavant le comte de Toulouse, Raymond VI, puissante autorité féo­ dale du sud de la France.

Raymond VI avait favorisé l'hérésie qui se répandait avec rapi!lité sur ses terres.

Le pape Innocent III accusa Raymond et appela tous les Etats chrétiens à une croisade qui devait écraser les héré­ tiques.

Une armée, qui avait été décrite par un témoin comme la plus importante de la chrétienté, fut réunie à Lyon en 1209.

Le comte Raymond fut effrayé à tel point qu'il fit publi­ quement amende honorable en l'église de Saint-Gilles et se laissa flageller avec des branches de bouleau.

Puis, ce comte plein de finesse se joignit à la croisade contre son pays.

Le plan d'attaque était fort simple: assiéger toute ville et toute fortification jusqu'à ce qu'elle se rendît.

Le premier objectif était Béziers, ville connue comme un foyer d'hé­ rétiques, parmi lesquels un des principaux vassaux de Raymond.

La conquête de Béziers devait être le modèle hallucinant de tous les sièges qui suivirent.

Les troupes mercenaires se jetaient dans les rues comme des forcenés, enfonçaient les portes, pillaient les maisons et massa- Ci-dessus: Une représentation du X/Xe siècle du bain de sang de Béziers.

La ville était un bastion des albigeois.

Sur les ordres du pape, la ville fut prise et vingt mille Bitteroisfurent abattus.

A gauche: Saint Dominique assiste à la destruction par le fe~:~ des livres appartenant aux hérétiques albi­ geois .

Un seul livre s'élève, intact, au-dessus des flammes .

craient quiconque leur résistait.

Des centaines d'habi­ tants n'attendaient pas l'arrivée des ·soldats et s'en­ fuyaient par les rues étroites.

Les catholiques et les catha­ res cherchaient refuge ensemble dans les églises, où les prêtres sonnaient les cloches comme pour un enterre­ ment.

Le tintement des cloches, le cliquetis des armes, les cris de guerre et les hurlements des mourants se mêlaient en un vacarme à figer le sang.

Puis les soldats pénétrèrent dans les églises et transformè­ rent les lieux saints en abattoirs.

Les prêtres, les invalides, les femmes et les enfants furent. »

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