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CRUCIFIX DE CIMABUE

Publié le 12/07/2012

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Bien qu'attribuée à Cimabue dès les sources les plus anciennes, cette oeuvre a parfois suscité bien des doutes ; aujourd'hui on y reconnaît avec une certitude quasi absolue la main du grand maître....

« CR UCIFIX Vers 1287 Peintre italien Analyse ~ Bien qu'attribuée à Cimabue dès les sources les plus anciennes, cette œuvre a parfois suscité bien des doutes ; aujourd'hui on y reconnaît avec une certitude quasi absolue la main du grand maître.

Pour resituer Cimabue dans son époque, il faut se rappeler qu 'à la fin du XIIIe siècle, deux tendances s'opposent en Toscane ; l'une est pro­ che du style byzantin, et l'autre du style gothique international.

Cimabue est fortement imprégné de cette première tendance byzantine, même s'il commence à s'en dégager.

On ne trouve chez lui aucune recherche d 'élégance raffinée, de goût de l'anecdote ou du détail mais au contraire un souci de simplification et de stylisation des for­ mes, une recherche de symétrie et d'épuration de la composition , toutes préoccupations qui confè­ rent à l'ensemble de l'œuvre une monumentalité extraordinaire.

Selon la tradition , Cimabue aurait été le maître de Giotto.

Ce dernier fran­ chira un pas supplémentaire et conduira la pein­ ture florentine vers de nouve lles conquêtes : cel­ les de la perspective, du volume et de l'expression psychologique des visages.

On peut donc dire que Cimabue fut en quelque sorte un initiateur, au seuil de cette Renaissance qui révolutionnera toute la peinture européenne.

Dans les Cruci­ fiXions antérieures, selon la tradition byzantine, les épisodes de la Vie et de la Passion du Christ étaient représentés sur le bois de la croix ; l'homme-Dieu , crucifié, a les yeux écarquillés, c'est un Christ douloureux qui doit encore xme sièc le Éco l e florentine Bo is 448 x 380 cm affronter la mort.

Chez Cimabue et après lui chez Giotto (à Florence, Rimini et Padoue), le Christ est déjà mort, les plis d'un drap servent de toile de fond comme dans les processions.

Seuls les visages de la Vierge et de saint Jean sont insérés dans les encadrements du bras de la croix.

Il y a, dans l'aba ndon de la mort, dans le visage et dan s la position souple du corps, une spiritualité paisi­ ble encore absente dans le visage contracté et douloureux du Crucifix de Cimabue de San Domenico d'Arezzo.

L' œu vre C Le célèbre Crucifix, peint selon toute probabi­ lité pour l' église franciscaine Santa Croce à Flo­ rence , fut si irrémédiablement détérioré , lors de l'inond ation du 4 novembre 1966, qu'il est devenu le symbole douloureux des blessur es portées par l'Arno à tout le patrimoine historiqu e et artistique de la ville.

Ensuite l 'histoire du Crucifix de Cimabue se confond avec l'histoire de sa longue et très délicate restauration.

L'intervention soignée, sans pouvoir récupérer les parties de la peinture totalement anéanties par la catastrophe, l'a malgr é tout sous­ traite à la perdition complète .

L 'œuv re, plus imaginée que visible en raison des grandes lacunes picturales , communique cependant une profonde émotion qu 'accentue la nature dou­ loureuse mais suprahumaine du Christ.

La fin de la tradition b yz antine + Vers la seconde moitié du XIIIe siècle, le déclin de la tradition picturale byzantine est accé l éré par la conjonction d'événements histori­ ques et politiques, et par le rôle des communes italiennes qui développent une intense activité commerçante , encouragent la production artisa­ nale et soutiennent les échanges avec les pays européens.

Toute cette dynam ique engendre une circulation des idées et donne naissance à de nouvelles formes culturelles .

La Toscane, en particulier, fut sensible à ces mutations ; il en résulta notamment une réforme structurelle de la · peinture .

Avec son intuition propre, Cimabue fut , un des tout premiers à y contribuer.

Du même peintre : PICTO 1 et 3 Photo Sca ta. »

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