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CUIRS ET ET LEURS PEAUX PRÉPARATIONS

Publié le 03/11/2011

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HISTOIRE DE LA TANNERIE

Le traitement des peaux s'est limité à l 'activité de quelques spécialistes riches des recettes ancestrales. L'accroissement des besoins, au fur et à mesure de l'évolution de la civilisation, fit, ensuite, se multiplier ces spécialistes. Chaque cité possèdait ainsi son quartier des tanneurs ou des mégissiers, groupés en corporations florissantes dont l 'origine remonte aux années 1200 à 1300.

« poids des peaux.

Citons aussi le « pickelage », ou action d'une solution aqueuse de sel marin et d'acide chlorhydrique ou sulfudque .

D.

- Caractéristiques des peaux brutes Les « peaux en poil » ainsi obtenues se pré­ sentent sous la forme décrite ci-dessous, avec la désignation de chacune de leurs parties uti­ lisabl es.

Sur l'animal, la peau, notamment chez les mammifères, est à la fois un organe de pro­ tection et d'élimination.

Elle est donc per­ méable mais surtout dans le sens chair - poil.

Dans le sens invc1 ·se, la perméabilité est très réduite.

On comprend alors tout l'intérêt que présente celle particularité conservée dans le cuir et si appréciable lors de son utilisa­ tion pour le vêtement ct la chaussure.

Vue en coupe , la peau se présente sous forme de plusieurs couches distinctes de textures et d'épaisseurs difTérenles : - A l'extét·ieur, du côté poil, c'est l'épiderme très mince, d'où émergent les poils et qui sera éliminé avant tannage; - Sous celle premiè1 ·e couche, se trouve la membrane hyaline ou membrane vitrie qui , sur le cuir tanné con stituera « la fleur » du cuir, après disparition de l'épiderme; - Enfin, du côté chaÎJ· , se trouve le « derme », beaucoup plu s épais puisqu'il représente envi­ ron de 80 à 95 % de l'épais seur tota le de la peau.

Le derme lui-même comprend : - la fleur au derme où l'on trouve : la racin e des poils, les glandes sébacées et des glande s sudoripares; - une couche réticulaire , composée de fibre s blanches, collagines susceptibles de se trans­ former en colle par traitement à l'eau bouil­ lante, de fibres jaunes , filiforme s et élasti­ ques, non solubles dans l'ea u, ct qui donneront au cuir sa rési stance et sa fermeté.

Pour comprendre le processus du tannag e, il a été néc essa ire d'étudiet· la composition chimique de la peau.

Elle est essentiellement constituée par difTérenls produits de caractère albuminoïdes o u proléiniques généralement com­ posés de carbone, d'hydrogène , d'oxygèn e et d'azote avec traces possibles de fer, de soufre ou de phosphore.

Chimiquement , l'ensemble d e ces constituants est neutre , l'acidité des un s étant compensée par le caractère basique des autres.

On utilise, de nos jour s, l'échelle des « pH » pour désign e r le degré d'acidité des peaux, notion impot·tanle à connaître pour leur traitement en tannerie.

TRANSFORMATION DE LA PEAU EN CUIR Le but à atteindre est, nous l'avons vu pré­ cédemment, de rendre la peau imputrescible , insoluble à l'eau bouillante, souple et résis- tante , n 'absorbant les liquid es que dans un e a fible proportion et sans gonllemen t notable tout en lui conservant sa précieu sl perméa ­ bilité , plus importante dans un sens que dans l'autr e .

Le moyen employé est un ensembl e d'opé ra­ lions connues sous le nom de tan na g e, qui comporte trois phase s principales : a) La préparation des peaux; b ) Le tannag e proprement dit; c) Le corroyage au finissag e.

Le produit obtenu est le « cuir » .

Il sc t1·ouve dans son état définitif à la fin de la deuxième phase, le corroyage n'intcrY cnant que pour le rendre utilisabl e aux fin s d verses de son utilisation future.

A.

- Préparation po ur le tann age Elle consiste en une sél'ie d'opé rations el de traitements dont le but est de rendre la peau susceptible d'ab sor ber en qu antité suf­ fisante les matières lannantes apr e s l 'avo ir débarras sée des matièr es inutiles ou nuisibles tels que : les poils, l'épid erme, les ~ ubslanc cs collagènes, les impuretés , les tissu ~ adipeux et musculair es, etc.

1) Cette préparation es t connue sous le nom de « Travail de rivi ère » pour avoir été, pendant longtemps, pratiquée dans le courant des rivièt·es où se trouvai ent généralement, les tanneries pour les besoins de la cau ;e.

Le s opérations de bases se déroulc: '1l d'aprè s le processus suivant - la « tremp e » ou « reve rdiss age » , qui consiste à restilue1 ·, par trempage, l'ea u que la peau avait perdue au cours du salage ou du séchage; - l'é limination des s ubstance s indésirables par d es procédé s difT ére nts suivan t qu'elle s sont solubles ou non dan s l'eau; Les matière s solubl es sont éliminée s au cours de la « trempe » par rinçage dan s l 'ea u pure .

Les matièr es insoluble s seront traitées chi­ miquem ent pour les désagréger au cours de l' « épilage », puis enlevées mécan iqu ement par « ébourrage » pour les poils et l'ép derme, et par « écharnage » ou élimination mécanique des tissus adipeux ou musculaire s; - Le « pelanag e » con siste à favo rise r l 'ab­ sorption des matières lannantes par les peaux.

On y parvient en éliminant les subs tances col­ lagènes pat· l'eau.

Les fibres teindront ainsi leur gonflement maximum et se laisseront mieux pénétrer par le tan in; - Il faut aussi veiller au pH de la peau : on élimine, par une solution acide, les matière s alcalines qui pourraient nuire lors du tannage c'est le « déchaulag e » ; - En vue d'obtenir des cuirs pos sédant cer­ taines caractéristiques, ou devant ~ubir cer­ tains tannage s chim:ques , « déchaul age » peut. »

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