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Culture, altérité, diversité

Publié le 02/04/2012

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culture

« Two homogenous units will  never be capable of forming a whole, or the whole at its best will remain barren. […], by virtue of their dissimilarity. […]. A number of perfectly similar objects do not make up a whole […] « (Dinesen, 1989, p.332).

Cette vision positive de l’éclectisme n’est pas toujours partagée. Alain Finkielkraut explicite le paradoxe qu’engendre cette diversité, richesse et tare à la fois. Peut-on vraiment faire abstraction de notre berceau culturel comme l’exigerait la neutralité de l’instruction publique ? Finkielkraut s’interroge sur le statut de la culture au sein de chaque individu. Constatant que la distinction raciale au niveau biologique fait aujourd’hui figure d’hérésie, il ne peut aller jusqu’à affirmer une dichotomie totale entre une personne et sa culture. Cette problématique s’illustre dans le discours des enseignants, représentants de l’Etat, prétendument neutres, lorsqu’il s’agit d’expliquer l’échec scolaire de leurs élèves. Dans des discours stéréotypés, l’origine sert trop souvent de prétexte aux parcours académiques plus sombres que la moyenne. Extrêmement concernée par cet enjeu, le lien avec La défaite de la pensée m’a semblé être une évidence. Je me permets donc d’encrer ma réflexion sur les chapitres Race et culture ainsi que Le double langage de l’UNESCO.

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« mène au paradoxe de l’altérité.

Le but utopique de la mixité est rattrapé par la crainte.

En effet, si l’Autre est placé dans des schèmes familiers, il perd sa différence, devient comparable et menace les frontières du « Nous ».

Il est alors rejeté par l’accueillant schizophrène car, trop semblable, il floute les repères identitaires de ce dernier. La distinction susmentionnée trouve ici sa pertinence.

Le propos ne se situe pas dans la conception que l’on a de l’Autre, mais dans celle que l’on a de soi.

Alors que le colonialisme n’est raciste que par mépris, parce que, comparativement à l’Autre, il souhaite affirmer le caractère supérieur de sa culture, l’hitlérisme « nombrilise ».

La question n’est pas de juger des qualités de l’étranger, mais de préserver les siennes.

Ce racisme est crainte car l’Autre, par essence, menace la pureté de sa race. La problématique culturelle Alain Finkielkraut nous rappelle le statut tabou du terme « race ».

L’Histoire, meurtrie, a prohibé son usage.

Mais cela était sans compter le retour du concept de culture.

La mise en valeur des différences culturelles éclaire à nouveau la perspective de la diversité.

La distinction est alors réintroduite par la valorisation du folklore.

Se pose alors la question de savoir si la culture est intrinsèque à l’individu.

Selon l’UNESCO : « La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social.

Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances » (para.1). D’après Finkielkraut, nous tendrions actuellement à la considérer comme composante de l’individu.

Le respect de ce dernier implique donc le respect de sa culture.

Les distinctions culturelles doivent donc nécessairement être mises en valeur.

La mise en exergue de la différenciation ressort d’ailleurs de la définition que donne l’UNESCO de la culture.

Nous nous décrivons donc par rapport à l’Autre. Dès lors que la culture fait partie intégrante de l’individu, le v œu de neutralité de l’instruction publique se trouve face à un dilemme.

Qui de l’individu ou de la neutralité prime ? Est-il à la hauteur de l’Homme d’en exiger qu’il fasse abstraction des particularités culturelles ? Cela dépasse le jugement basique et critiquable du raciste de bas étages.

La condescendance bien-. »

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