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La culture est elle une libération pour l'homme ?

Publié le 22/02/2012

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La liberté ne se gagne donc que par la culture (ici synonyme de savoir). Et elle ne se pense qu'à travers la culture. C'est ce que semble dire Hannah Arendt dans La crise de la Culture. La liberté n'a pas de sens et ne vient pas à l'esprit chez un individu isolé. La liberté n'a pas de valeur individuelle.
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« De plus, la culture nous débarrasse de l'emprise de nos désirs ou de nos impulsions.

Si être libre c'est être autonomealors le sage qui contrôle ses pulsions est libre.

Platon montre bien que le tyran qui peut satisfaire tous ses désirs n'est pas libre et l'est même moins que le sage au fond de sa cellule.

Cette « psychologie » (à savoir l'analyse del'âme du tyran, de l'essence du tyran) se trouve au livre IX de La République .

Nos désirs sont contradictoires ou encore irréalisables et celui qui ne vivrait que selon ses désirs serait finalement enchaîné à lui-même et ne pourraitréaliser aucun projet.

Cette aliénation peut s'illustrer à la lumière de Freud .

Cette dépendance vis-à-vis du désir se trouve renforcé par certains désirs refoulés qui guident nos actions de façon cachée et inconsciente.

Le barbare,l'inculte est alors esclave de ses désirs, tel un animal incapable de maîtriser ses instincts. Transition : si donc il apparaît deux libertés, l'une négligeable et aléatoire, l'autre certaine et proprement humaine (et limitée par ce qui constitue la culture), on peut pousser l'idée plus loin en montrant que la culture est conditionde la liberté. 3) L'homme en tant que corps et esprit est soumis à des contraintes extérieures (attraction universelle, éléments dela nature, phénomènes naturels, etc.).

Dès lors, c'est par le savoir et la connaissance scientifique que l'homme peutprogressivement échapper aux contraintes matérielles.

Nous rejoignons ici la pensée des dialecticiens matérialistes,tels qu' Engels .

La liberté n'est pas une indépendance vis-à-vis des lois naturelles, mais une connaissance de celles- ci.

Le déterminisme (modèle sur lequel repose les sciences positives) n'empêche pas la liberté (et c'est finalementparadoxal !) mais la rend possible.

En connaissant les causes et effet des phénomènes de la nature, nous pouvonsles maîtriser plus ou moins, et nous en détachant un tant soit peu.

Or, la science n'est possible qu'au sein d'uneculture ; elle en est même partie intégrante. La liberté ne se gagne donc que par la culture (ici synonyme de savoir).

Et elle ne se pense qu'à travers la culture.C'est ce que semble dire Hannah Arendt dans La crise de la Culture .

La liberté n'a pas de sens et ne vient pas à l'esprit chez un individu isolé.

La liberté n'a pas de valeur individuelle.

La liberté est pensée automatiquement dansune réflexion culturelle ou politique.

Si la liberté intérieure existe et peut se poser face à soi-même, c'est qu'il existed'abord une liberté politique.

Cette citation montre bien la relation entre liberté et politique : « car l'action et la politique (…) sont les seules choses dont nous ne pourrions même pas avoir l'idée sans présumer aumoins que la liberté existe, et nous ne pouvons toucher à une seule question politique sans mettre le doigtsur une question où la liberté humaine est en jeu.

». »

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