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LA CULTURE - LA NATURE

Publié le 28/09/2010

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culture

 

I. NATURE ET CULTURE A. La notion de nature B. La notion de culture

II. LE RAPPORT NATURE/CULTURE A. La différence homme/animal B. Les apports de l'ethnologie C. Absence de nature humaine

III. LA DOUBLE DIMENSION DE L'HOMME A. La dimension biologique et le racisme B. La dimension culturelle et l'humanisme C. L'unité de l'homme

IV. LA DIVERSITE CULTURELLE ET LA NOTION DE PROGRES A. La tendance à l'ethnocentrisme B. La critique de LEVI-STRAUSS C. La nécessité de la diversité culturelle V. BIBLIOGRAPHIE MONTAIGNE, les Essais PASCAL, les Pensées MONTESQUIEU, les Lettres Persanes ROUSSEAU, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Deuxième discours LEVI-STRAUSS, Race et histoire, Les structures élémentaires de la parenté, la Pensée Sauvage LUCIEN MALSON, Les Enfants Sauvages   

 

culture

« bébés, fait partie de la culture.

La culture désigne la totalité de l'expérience humaine accumulée par les générationset transmise d'une génération à une autre par héritage culturel.

Margaret MEADS écrit que la culture est« l'ensembledes formes acquises d'un comportement d'un groupe d'individus, unis par une tradition commune transmise parl'éducation ».

Il faut d'abord faire remarquer qu'il n'y a pas de société inculte.

Toute société a forcément uneculture.

LEVI-STRAUSS reftise pour sa part aussi de parler de cultures primitives, de sauvages, car tout jugementde valeur sur une culture est fonction du point de vue sous lequel on se place.

Une culture fonctionne comme unestructure complexe dans laquelle chaque élément est à la fois déterminant pour les autres et déterminé par lesautres.

Ceci explique qu'une culture évolue très lentement.

En effet quand un facteur évolue il est freiné par lesautres facteurs.

Exemple : dans les années 60, un groupe d'ingénieurs agronomes avait décidé d'améliorer lesrendements de l'agriculture indienne.

Ils avaient proposé 40 mesures différentes, la moitié de ces mesures furentrefusées par les habitants car elles étaient contre leurs anciens principes culturels et traditionnels.

Aujourd'hui dansnos sociétés il y a de très grands progrès dans le monde de la biologie et en particulier de la génétique.

Mais cespossibilités sont limitées par des considérations éthiques, juridiques, politiques, religieuses.

Cf.

les risques de dériveeugéniques (l'eugénisme c'est la possibilité d'améliorer l'espèce humaine).

Ca peut commencer d'abord avec de trèsbonnes intentions au niveau de ce qu'on appelle la thérapie génique.

Mais à partir de quel stade est-on dans lathérapie, ou dans le caprice ? II.

LE RAPPORT NATURE/CULTURE A.

La différence homme/animal Il s'agit de partir d'un être le plus proche de l'homme.

L'être le plus proche de l'homme c'est l'animal.

L'homme commel'animal sont des êtres vivants qui, pour se maintenir en vie, doivent satisfaire un certain nombre de besoinsélémentaires.

Or beaucoup de philosophes, en particulier KANT et BERGSON ont montré que les hommes et lesanimaux ne disposaient pas des mêmes moyens pour satisfaire leurs besoins.

L'animal dispose d'instinct.

L'instinctest une conduite pré-adaptée à la satisfaction d'un besoin, automatique, inconsciente, parfaite dès le début et quise transmet héréditairement.

Au contraire l'homme dispose de l'intelligence, de la raison.

L'intelligence n'est pas uneconduite pré-adaptée, c'est la faculté d'inventer des conduites.

On a d'ailleurs longtemps considéré que lafabrication des outils était le signe distinctif de l'humanité.

Pour fabriquer des outils il faut être capable des'abstraire du présent, d'anticiper l'usage de l'outil et de percevoir certains rapports dans sa fabrication.

KANTmontrera que la fabrication des outils nécessite du temps et que l'homme ne pourra se réaliser complètement qu'aucours de l'histoire.

A la différence de l'animal l'homme est un être perfectible c'est-à-dire susceptible de faire desprogrès. B.

Les apports de l'ethnologie Au XVIII° siècle ROUSSEAU dans le deuxième discours imaginait Un état de nature où l'homme n'existait en tantqu'homme qu'à l'état virtuel.

A l'état de nature l'homme était un animal qui trouvait immédiatement satisfactions àses besoins.

Comme chez NIETZSCHE c'est le besoin qui sortira l'homme de l'état de nature en l'obligeant às'associer avec ses semblables.

Au XTX° siècle vont commencer les recherches ethnologiques.

On découvre despeuples *différents, qui ont des m½urs et des coutumes différentes.

LEVI-STRAUSS fera remarquer que toutesociété a une culture propre et qu'il est donc impossible de distinguer des conduites naturelles et des conduitesculturelles.

Il va donc chercher un double critère, le critère du naturel et le critère culturel qui permettra dedistinguer ce qui est de l'ordre de la nature et ce qui est de l'ordre de la culture.

Le critère du naturel c'estl'universalité et la spontanéité, le critère du culturel c'est la relativité et la soumission à des normes.

Or LEVISSTRAUSS montre qu'il y un phénomène qui présente à la fois les critères du naturel et du culturel.

C'est laprohibition de l'inceste.

Elle présente le caractère du naturel par son universalité et le caractère du culturel par sasoumission à des normes et la relativité des parents interdits.

LEVI STRAUSS recense les explications traditionnelles,d'une part les risques de la consanguinité, car les sociétés n'avaient pas les connaissances scientifiques nécessaireset d'autre part l'aversion naturelle que les membres d'une même famille auraient à avoir des relations sexuelles entreeux, FREUD et la psychanalyse ayant montré le contraire.

Pour LEVI STRAUSS la prohibition est moins un phénomènenégatif d'interdiction, qu'un phénomène positif d'obligation à l'échange.

Il s'agit d'empêcher que les familles ne sedéveloppent en autarcie et d'établir des relations sociales.

LEVI STRAUSS écrit «l'inceste est socialement absurdeavant d'être moralement condamnable ». C.

L'absence de Nature humaine On a vu avec SARTRE que l'homme était le seul être à n'avoir pas d'essence, pasde nature.

Certes SARTRE reconnaissait que s'il y avait un Dieu l'homme auraitune nature et que même beaucoup de philosophes, en particulier au XVIII° siècle,attribuaient à l'homme une nature.

Pour SARTRE il n'y a pas d'essenceprédéterminée de l'homme.

L'homme n'aura de nature particulière qu'à sa mort.SARTRE accepte seulement de parler de « condition humaine universelle »présentant un triple aspect : l'homme est un être qui doit travailler pour vivre,l'homme est un être qui doit vivre avec ses semblables, l'homme est un être qui estdestiné à mourir.

Même si à certaines époques on actualise certaines formesd'humanité, cette humanité est soumise aux aléas de l'histoire.

L'homme changede nature avec le temps.. »

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