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La culture nous rend-elle vraiment plus humain ?

Publié le 27/02/2008

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La culture est propre à l'homme, on ne parlera pas de culture chez les animaux. En ce sens, on comprend que la culture puisse caractériser l'humain. Mais peut-elle rendre « plus » humain ? Cela signifierait deux choses : qu'on puisse être humain sans culture ; qu'il puisse y avoir des degrés d'humanité. Comment un être humain peut-il être plus ou moins humain ?
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« aussi suprêmement nécessaires à la perfection de la nature humaine et de sa béatitude.

Nous voyons eneffet ceux qui vivent en barbares, sans civilisation, mener une vie misérable et presque animale, etcependant, le peu qu'ils ont, tout misérable et grossier, ils ne se le procurent pas sans se prêtermutuellement une assistance quelle qu'elle soit.

» Transition : La culture rend-elle cependant toujours humain, ou ne peut-elle pas être à la source d'une forme d'inhumanité ? 2. Mais n'y a-t-il pas une mauvaise utilisation de la culture, entendue comme un ensemble de croyances et de valeurs partagées par les membres d'un groupe social, qui mène à l'inhumanité ausens au sens de barbarie ? a) On peut remarquer que seul un homme peut être qualifié d'inhumain. On ne dira en effet jamais d'un animal qu'il est inhumain, puisqu'il n'est pas dans sa nature d'être humain.Pour reprendre un exemple de Spinoza au chapitre 16 du Traité théologico-politique , le gros poisson ne sera pas dit inhumain parce qu'il mange le petit. b) La différence des cultures peut amener à avoir des comportements inhumains envers ceux quine partagent pas la même culture. On pourra prendre l'exemple des guerres de religion ou de persécutions pour des motifs religieux ouculturels dans un sens plus large. c) Mais c'est la culture partagée par ses membres qui définit, pour un groupe donné, ce qui seraqualifié d'humain et ce qui sera qualifié d'inhumain. Texte : Durkheim, Règles de la méthode sociologique , chapitre I. « Quand on regarde les faits tels qu'ils sont et tels qu'ils ont toujours été, il saute aux yeux que touteéducation consiste dans un effort continu pour imposer à l'enfant des manières de voir, de sentir et d'agirauxquelles il ne serait pas spontanément arrivé.

Dès les premiers temps de sa vie, nous le contraignons àmanger, à boire, à dormir à des heures régulières, nous le contraignons à la propreté, au calme, àl'obéissance ; plus tard, nous le contraignons pour qu'il apprenne à tenir compte d'autrui, à respecter lesusages, les convenances, nous le contraignons au travail, etc., etc.

Si, avec le temps, cette contraintecesse d'être sentie, c'est qu'elle donne peu à peu naissance à des habitudes, à des tendances internesqui la rendent inutile, mais qui ne la remplacent que parce qu'elle en dérivent.

» Transition : Cela signifie-t-il que le concept d'humanité ne peut être que relatif ? 3.

La culture rend plus humain, l'humanité comme moralité a) La culture permet de se donner des fins autres que les fins naturelles Kant, Critique de la faculté de juger , §83, traduction Alain Renaut. « Si, désormais, il faut trouver en l'homme lui-même ce qui doitêtre, en tant que fin, accompli par sa connexion avec la nature, ilpeut seulement d'agir d'un bien ou d'une fin telle qu'elle puisse elle-même être réalisée par la nature dans sa bienfaisance, ou bienl'aptitude à toutes sortes de fins pour lesquelles la nature(extérieurement et intérieurement) pourrait être utilisée parl'homme.

La première fin de la nature serait le bonheur , la seconde la culture de l'homme.

» Kant montre ensuite que pourquoi cette fin ne peut pas être lebonheur, avant de conclure : « En ce sens, seule la culture peut être la fin dernière que l'on ades raisons d'attribuer à la nature vis-à-vis de l'espèce humaine(...).

» Remplir sa vocation d'homme, être humain, c'est donc pouvoir sedonner à soi-même des fins, c'est développer la culture del'habileté. b) C'est alors que se pose le problème de la moralité des fins. »

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