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Culture Savante Et Culture Populaire

Publié le 05/12/2010

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culture

Chapitre 1 - Définitions

 

I- Définitions

 

A-   La culture

 • Vient du latin colere, qui signifie cultiver, habiter et vénérer. Renvoie initialement à l’action de travailler la terre, et par extension les esprits. Forte dimension sacrée, qui ne disparaît qu’à partir du 16ème siècle.

 • Il existe de multiples définitions du mot culture. Dans notre raisonnement, être cultivé = « être en quête perpétuelle de «, faire l’effort de comprendre l’autre…

 

B-   Culture individuelle et culture collective

 • Culture individuelle : ensemble des connaissances acquises par un individu tout au long de sa vie ⎝ dynamique.

 • Culture collective : ensemble des connaissances qui appartiennent à tous ⎝ plutôt statique, nourrit la culture individuelle.

 

II- Deux cultures distinctes ?

 

A-   La culture savante

 • Incarnée au Moyen-âge par l’idéal de l’humaniste : homme qui connaît les textes anciens et qui est capable de les lire en version originale (grec, latin, hébreu…), qui sait vivre en société, qui voyage et est ouvert aux autres… Idéal qui se développe avec la Sorbonne, les couvents, ou encore sous l’impulsion de François Premier (création des collèges royaux). Au 17ème siècle, honnête homme (individu qui va dans les salons et qui développe l’art de la conversation) puis philosophe au 18ème siècle.

 • On associe aujourd’hui la culture savante à la classe dominante. Désignerait une sorte de savoir universel, un idéal vers lequel il faut tendre.

 

B-   La culture populaire

 • Serait au contraire le fait des classes dominées. La culture savante va s’affirmer très fortement par rapport à la culture populaire à partir du second Empire. Développement d’une littérature « populaire «, et d’une presse bon marché, qui s’écarte du politique.

 • Bourdieu : la culture populaire ne se perçoit pas dans un rapport à la culture dominante. Passeron et Grignon,  Le savant et le populaire : en voulant réhabiliter le peuple et les pratiques culturelles, on tombe dans 2 déviances : le populisme (célébration de la culture populaire en oubliant qu’elle est dominée) et le misérabilisme (voit dans la culture des pauvres qu’une « pauvre culture «). Michel de Certeaux préfère ainsi parler de pratiques quotidiennes. De même, Jean Cuisenier distingue culture populaire et folklore. Folklore : art populaire représenté par la culture savante, souvent dans des buts commerciaux.

 

C-    Des liens étroits

Croisement entre ces deux notions, se nourrissent mutuellement.

 • Ex. Au MA, tout le monde parlait ou latin, même si développement parallèle de langues vernaculaires. Edit de Villers-Cotterêts en 1539 : volonté d’inscrire la culture française dans l’unité de la langue.

 • Ex. Des plats populaires sont souvent utilités pour désigner une culture régionale (pot au feu, daube provençale…).

 

Chapitre 2 - Culture savante, culture élitiste, culture officielle

 

La culture savante s’affirme très fortement à partir du second Empire.

 

I- La domination culturelle de Paris

 

 • Transformation initiée par Haussmann pour des raisons à la fois politiques et économiques :

-Raisons politiques : Napoléon III veut concurrencer Londres et faire de Paris un lieu cosmopolite, une image de la nation.

-Raisons économiques : création des grands magasins.

 • Amélioration de l’hygiène (égouts), création de nombreux parcs et jardins, modèle de l’hôtel particulier et de l’immeuble du rapport : immeuble abritant plusieurs logements, où cohabitent toutes les classes sociales.

⎝ Hausse des prix des loyers et rabattement des classes populaires vers l'extérieur.

 

II- Enseignement et éducation

 

 • Le décalage entre les couches populaires et les élites apparaît à travers la dualité de l’enseignement :

-Enseignement primaire ouvert à tous, qui s’achève par le fameux « certif «.

-Enseignement secondaire réservé à la bourgeoisie (collège des jésuites). Bourses très rares et accordées la plupart du temps aux fils de fonctionnaires. Les femmes sont également exclues (3% des étudiants sont des femmes en 1900, 12% en 1910). On y enseigne une culture qui ne se veut pas utile, les humanités (latin et grec : il faudra attendre 1881 pour qu’une composition française remplace au bac une composition en latin) + développement d’une culture savante en dehors de l’établissement, notamment dans les salons.

 • Décalage renforcé par la création des grandes écoles : école centrale de Lyon en 1857, école libre des sciences politiques en 1871, HEC en 1881… Il y’a pourtant des tentatives de réduction de ce décalage : création des universités populaires à la fin du 19ème siècle (n’ont pas fonctionné car enseignement trop encyclopédique, inutile pour les ouvriers), réforme de l’enseignement secondaire en 1902 qui provoque un tollé : séparation en deux cycles, le premier sans latin et le second avec des langues vivantes.

 

III- littérature et peinture

 

A-   18 / 19ème siècle

 • Pessimisme, mal, violence (etc.…) en tant qu’objets esthétiques. Mélange entre sensibilité et cruauté. Exemple de Mirbeau, Le jardin des supplices.

 • Importance de la morale : condamnation de Flaubert pour Madame Bovary  et de Baudelaire pour Les fleurs du mal.

 • Refus et crainte du progrès. Salon des refusés : 4 000 œuvres refusées en 1863 au salon officiel (Zola, L’œuvre).

 • Domination de l’art pompier : scènes mythologiques et historiques. Il est le fait d’artistes ayant suivi un enseignement officiel (Beaux Arts, concours de Rome), et qui bénéficient souvent de commandes de l’Etat.

 

B-   Les mouvements d’avant-garde

Ils apparaissent au début du XXème siècle et sont concentrés à Paris.   Refus de la hiérarchie des genres et des civilisations. Ils sont fortement critiqués pour leur caractère irrationnel + crainte de faire perdre son statut dominant à la France.

 • Cubisme : casser la norme, en particulier la perspective, à travers la décomposition des paysages, objets et personnes. Critique du confort et de l’ordre bourgeois. Les Demoiselles d’Avignon est considéré comme le premier tableau cubiste, mais le mouvement dépasse largement la peinture : calligrammes d’Apollinaire…

 • Fauvisme (1905-1910, Matisse, Vlaminck, Derain, Rouault…) : Critique de l’art officiel à travers des couleurs vives et pures, séparées de toute référence à l’objet.

 • Futurisme : exaltation du monde moderne : machine, amour de la vitesse…

 • Expressionnisme : vision pessimiste et angoissante de la réalité.

 • Dadaïsme (1914-1920) : rejet de la raison et de la logique. Extravagance, dérision et humour.

 

Chapitre 3 - Culture populaire

 

I- L'Essor de la littérature populaire

 

 • Apparition des romans-feuilletons à partir des années 1830 (romantisme), et développement avec eux de tout un imaginaire urbain, propre aux couches populaires. Ils seront diffués par des maisons d’édition à bas prix : Prouff, Fayard, Talandier, Ferrazzi, La Maison de la bonne presse (romans sentimentaux : Delly). Exemple de Gaston Leroux : initialement journaliste chargé de la rubrique judiciaire. Va se servir de cette expérience pour proposer des romans centrés sur des héros : Rouletabille, Fantômas…

 • Elargissement des couches sociales : femmes, enfants… La République va obliger que tout enfant de moins de 12 ans ait au moins 7 livres, manuels scolaires ⎝ développement d’une presse enfantine (Les pieds Nickelés).

 • Le livre de poche : Henry Filipacchi a l’idée au lendemain de la seconde guerre mondiale en voyant des soldats américains qui lisaient des « Pocket books «. Une collection existait déjà (romans populaires par les éditions Talandier), mais il va innover en étendant l’édition à des ouvrages classiques, non accessibles à la classe populaire jusqu’ici. De 8 millions de ventes en 1957-1958, on passe à 28 à 1969, ce qui permet un élargissement du catalogue : cuisine, bricolage… ( concurrence et apparition de nouvelles colletions : J’ai lu, Presse Pocket, Folio…

 

II- L'Essor de la presse populaire

 

En 1836, lancement de La presse par Emile de Girardin. Il réduit le prix de l’abonnement annuel de moitié et introduction des romans feuilletons, ce qui lui permet de fidéliser le public.

En 1863, Moïse Millaud prend la tête du Petit journal. Apparition des kiosques à journaux et des colporteurs (300 vendeurs au départ, plus de 3 000 en 1883).

 

Trois grands types de facteurs expliquent l’essor de la presse populaire :

 • Facteurs politiques : la loi de 1881 proclame la liberté de la presse. Autorisation préalable n’est plus nécessaire.

 • Facteurs économiques : externes + internes.

-Facteurs externes: progrès techniques au niveau de l’impression et de la diffusion (rotative en 1887) + développement des transports qui permet la diffusion des journaux dans toute la France.

-Facteurs internes : la stratégie mise en place par les diffuseurs, qui se caractérise par trois éléments principaux :

1) Véritable démarche marketing : installation dans des immeubles de prestige dans les grands boulevards, création d’événements (Le Matin installe l’aéroplane de Blériot devant son immeuble. 20 000 affiches dans Paris le jour du lancement du Journal) ou de concours (en 1903, Le Petit parisien offre 25 000 francs en or au lecteur qui saura estimer le nombre et le poids du blé dans une bouteille. Reçoit 1 500 000 réponses)…

2) Adaptation du contenu au public moyen: fidélisation par le roman feuilleton / populaire, apparition et développement d’une presse de loisirs (sports, mode…), place importante de l’image (Paris-Match)…

3) Baisse des prix

 • Facteurs socioculturels :

Elargissement du public alphabétisé et de l’enseignement (obligation de donner aux enfants au moins 7 manuels scolaires)

-Expositions universelles, qui permettent de 1857 à 1900 une vulgarisation des sciences, éveillent la curiosité des spectateurs, les invitant à se mêler.

 

III- Du café-concert au cinéma

 

A-   Les nouvelles formes de divertissement

Café-concert, cabarets (Olympia, Alhambra…), cirque, attractions foraines, spectacles de marionnettes…

 • Le café-concert : tranche avec la culture bourgeoise. Le public ne reste pas assis, circule, s’apostrophe + dimension érotique (saynètes autour d’Yvette). Le spectacle devient une fête, faite de choses simples ( fini par attirer la classe bourgeoise.

 • Les guignols : créés par Laurent Mourguet (canut). Arracheur de dent public gratuit (vente d’antidouleur…), qui couvre le cri de ses patients pour attirer la clientèle et amuse la foule avec ses marionnettes (évocation de la Gazette du jour).

 • Le théâtre de boulevard : s’adresse à la bourgeoisie, à une société de gens élégants qui occupe ses journées à s’habiller à la mode et à parler d’amour.  La politique est absente, on se réfère avant tout aux mœurs : le couple, l’adultère… On fait ainsi appel à des émotions faciles et on évoque des catégories sociales qui ont complètement disparu avec la guerre : les rentiers, le « demi-monde « (personnes fréquentant le grand monde mais n’y appartenant pas).

 

B-   Le cinéma

 • Les frères lumières organisent le 28 décembre 1895 la première séance de cinéma, en tant que projection publique et payante d’images animées (L’arrivée du train en gare de la Ciotat, L’arroseur arrosé…). Le cinéma va dès lors devenir un art populaire, majoritairement exploité en salles et dans les fêtes foraines. Il est essentiellement descriptif (documentaires). Georges Méliès est le premier à envisager le cinéma comme un art à part entière, une manière de raconter des histoires. Utilise des techniques d'illusionniste et signe en 1902 Le voyage dans la lune, premier film de science fiction.

 • Les premières salles sonorisées apparaissent à Paris dès 1912 (Gaumont Palace), mais les compagnies y sont hostiles (crainte de perdre le marché étranger). Le cinéma parlant s'impose véritablement dans les années 30, et va entraîner l’émergence de toute une génération de réalisateurs et d’acteurs français. La couleur apparaît au milieu des années 30 mais ne s’impose réellement que dans les années 60.

 • Envahissement du cinéma américain. Signature des accords Blum-Byrne en 1946 : quota de films américains contre des avantages économiques (annulation de la dette). Ils représentent 70% des produits diffusés sur les écrans français en 1952-1953.

 

Chapitre 4 - La culture de masse

 

I- Définition et historique

 

A- Définition

 • E. Morin, L’esprit du temps : « culture produite en fonction de diffusion massive « « s’adresse à une masse humaine, c'est-à-dire à un agglomérat d’individus considéré en dehors de leur appartenance professionnelle ou sociale «. Il s’agit donc d’une culture destinée au plus grand nombre. Or, forte connotation péjoratif en France, contrairement aux USA, où ça renvoie à l’idée d’une diffusion massive.

 • Objectifs de la culture de masse : vendre du bonheur, du confort, la joie de vivre… Favorise l’individualisme + démocratique car elle permet l’intégration de tous. Star system : réalisation du bonheur dans des personnes réelles.

 

B- Historique

La culture de masse apparaît dans les années 1860 (« Age du Papier «), mais ne s’impose réellement qu’après la seconde guerre mondiale : structures économiques (30 glorieuses) et politiques (5ème République) qui favorisent la réussite matérielle. Consommation ( communication de masse. Elle va se développer parallèlement aux différents médias populaires :

 • La presse : voir chap. 3

 • La radio : De 5 millions de récepteurs avant la 1GM, on passe à 10 en 1958. Les ondes viennent également de l’étranger + diffusion d’une culture musicale populaire, en particulier du jazz, rejeté par les détracteurs de la culture de masse. Il arrive en France en 1932 avec le Hot Club, et va surtout se développer au lendemain de la 2GM (influence américaine et essoufflement du paysage musical français).

 • Le cinéma (voir chap3) puis la télévision. Elle apparaît dans les années 50 (premier JT en 1949 avec Pierre Sabbagh). De 3794 postes dans les années 50, on passe à 1 million en 1959.

( Enjeux économiques importants : possibilité de toucher un public élargi à travers l’homogénéisation et la diffusion massive. Développement important de la publicité et utilisation intensive de l’image.

( Culture de masse fortement liée à l’américanisation : diffusion de l’American Way of Life (cf. accords Blum-Byrnes).

 

II- Les critiques

 

A- L’école de Francfort

 • Il s’agit d’un groupe d’intellectuels allemands réunis à l’institut de recherche sociale, fondé en 1923, mais fermé par les nazis en 1933 (exil aux USA). Ils vont progressivement se détacher de cet institut pour devenir un mouvement de pensée autonome d’analyse de la société de consommation et de dénonciation de ses dérives. Il s’agit d’un mouvement pluridisciplinaire : philosophes (Adorno, Horkheimer, Marcuse), sciences humaines (Habermas), littérature (Walter Benjamin)…

 • Ils sont à l’origine du concept d’industrie culturelle. Définition de Walter Benjamin dans L’œuvre d’art à l’heure de la reproductibilité technique : « ensemble des activités et des techniques qui reproduisent massivement les œuvres culturelles selon les principes de rationalisation et standardisation «. Dénonciation de la fusion entre technique et culture. En effet, la reproduction conduit à une perte de la fonction rituelle de l’œuvre d’art, et donc à sa dévaluation. La technologie se met ainsi au service du système social et de sa reproduction.

 

B- Autres critiques

 • Jean Baudrillard, Le système des objets, La société de consommation : consommation comme instrument de différenciation et de structuration des relations sociales.

 • Hannah Arendt, La crise de la culture, 1968 : débute par une citation de René Char « notre héritage n’est précédé d’aucun testament «. Les objets culturels sont ramenés à des fonctions. La culture perd de son aura lorsqu’elle est soumise à des industries de culturelles.

 • Finkielkraut, La défaite de la pensée, 1987 : En refusant la culture légitime on a tous mis sur le même plan. Banalisation qui a conduit à une défaite de la vraie culture.

 

C- Réactions

 • Olivier Donnat, Les pratiques culturelles des français, Hoggart, La culture du pauvre : la culture de masse n’empêche pas l’autonomie. On ne perçoit pas tous la même chose.

 • Pop art : l’objet accès à la primauté d’œuvre d’art par le simple choix de l’artiste. Reproduction en série, utilisation détournée d’objets, référence à la BD  et à la culture populaire.

-Marcel Duchamp : urinoir, rebaptise un porte bouteille séchoir à bouteille, puis hérisson.

-Oldenburg : sculpture avec de la couleur dégoulinante.

-Robert Rauschenberg, Jaspers Johns, Roy Lichtenstein…

 

Chapitre 5 - La nourriture

 

Le repas recouvre de multiples dimensions : religieuse, ethnique, géographique, sociale…

 

        Repas et classes sociales

 

Bourdieu : opposition entre le goût de nécessité et le goût tout court.

 • Classes populaires : recherche de l’abondance, la peur de manquer va primer sur la qualité, d’où un vocabulaire évocateur : glouton, se bâfrer… Certains aliment sont exclus (viande) + volonté de ne rien laisser.

 • Classe bourgeoise : place importante de la cuisine (et donc de la cuisinière !). Diversité des plats et de leurs origines, en particulier les épices. Gaspillage et manières qui choquent la classe populaire. La salle à manger devient un lieu à part à partir du 19ème siècle, séparé du salon.

 •   Aujourd’hui, les pratiques alimentaires n’obéissent plus aux classes sociales. Remise en cause de la grande cuisine : aliment minceur, terroir…

 

        Restaurant et gastronomie

 

 • Restaurant : au départ le nom d’un bouillon. Devient un lieu au 19ème siècle, qui correspond à son âge d’or : les gens ont plus de temps libre et d’argent. Les restaurateurs sont d’anciens officiers de bouche de l’aristocratie, qui se sont retrouvés sans travail à la révolution.

 • Gastronomie  = art de l’analyse de la nourriture et du repas. Apparaît au 19ème siècle. On est passé d’une cuisine à la française (en amenant tous les plats en même temps) à une cuisine à la russe.

 • Développement d’une littérature de l’art culinaire : livres de recettes (Grand dictionnaire de la cuisine, Jean Anthelme Brillat-Savarin et Alexandre Dumas), guide (Auguste Escoffier en 1902, Le trésor gastronomique de la France en 1923 par Curnonsky…)…Guide Michelin et ses étoiles.

 

Les œuvres citées

 

 • La Princesse de Clèves, Mme de la Fayette

Roman fortement critiqué par Sarkozy (« Demandez à la guichetière des postes si elle a lu La Princesse de Clèves, vous verrez le résultat«), qui a pourtant connu un important succès au salon du livre 2009. Relate le coup de foudre entre la princesse de Clèves et le Duc de Nemours dans la société aristocratique du XVème siècle. Elle finira par l’avouer à son mari et se retirer de la société (voir la Belle Personne de Christophe Honoré ⎝ forme moderne).

 

 • Les mots, JP Sartre, 1964

Livre présenté comme un objet sacré, un objet de culture.

 

 • Parcours et non parcours, Gaston Miron, 1990

L’auteur se sent coupable car son grand-père ne sait pas lire.

 

 • Roland Barthes, Mythologies.

Il examine différents thèmes : la mode, le sport, les aliments qui expriment l’identité française… Exemple du bifteck et des frites. « Le sanguin est la raison d’être du bifteck «. Vin : élément important de l’identité nationale.

 

 • Georges Perec, Les choses : montre bien les caractéristiques de la culture de masse.  Jeune couple, les conversations tournent autour de ce qui est consommable. Les choses / objets permettent de les rendre heureux. L’objet n’est pas important pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente. Ils s’enfuient de cette société de consommation, partent en Tunisie. Epilogue : ils reviennent à Paris et pensent qu’ils vont réussir leur vie en retrouvant la société de consommation. Constat de Perec, pas de prise de décision.

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