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cyrénaïque, école - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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cyrénaïque, école - philosophie. 1 PRÉSENTATION cyrénaïque, école, école philosophique qui tire son nom du lieu de naissance de son fondateur présumé, Aristippe de Cyrène. Elle fleurit du IVe au IIIe siècle av. J.-C. 2 L'HÉDONISME L'éthique d'Aristippe a été formulée par son petit-fils, Aristippe le Jeune. Ce dernier énonce que la finalité (souverain Bien) de l'existence est de vivre agréablement, en précisant qu'il s'agit d'un plaisir en mouvement calme, définissant ainsi l'hédonisme. Aristippe distingue trois états : celui où nous souffrons, celui où nous jouissons, enfin celui où nous sommes sans douleur ni plaisir. C'est dans ces états de sensations que nous avons la perception de notre vie. Paradoxalement, il faut souvent peiner pour atteindre le plaisir. Pourtant, nous fuyons les peines et recherchons naturellement les plaisirs, qui sont liés à l'instant présent. Tous les plaisirs se valent même s'ils sont différents. Les plaisirs du corps, les sensations, sont rapportés à l'esprit, qui les reçoit, juge et différencie. Le bonheur est composé de plaisirs particuliers comptabilisés par l'esprit. Il faut envisager les occurrences possibles du malheur dans le futur, de manière à amortir leurs conséquences si elles se réalisent. Le bien, le laid, le beau sont des jugements influencés par les usages et les coutumes (conventions sociales). 3 LIMITES DU LANGAGE ET SENSATIONS À la différence d'autres éthiques, celle, sceptique, des Cyrénaïques se fonde sur une théorie de la connaissance très actuelle, reliant sensation, esprit et langage. Selon eux, un individu n'éprouve pas forcément les mêmes sensations que son voisin face à un objet identique. Seuls les mots conventionnels sont communs aux deux, recouvrant leurs différences perceptives. Un même objet peut également nous fournir des sensations différentes. Que pouvons-nous dire de certain et de définitif à notre voisin sur cet objet ? Les mots-mêmes que nous lui formulons ont-ils le même sens pour lui et pour nous, s'ils se réfèrent à des sensations différemment éprouvées ? Face à ces incertitudes, seule subsiste pour les Cyrénaïques la sensation intime que nous éprouvons dans notre relation à l'objet (ou à autrui) : c'est un critère de vérité qui nous est propre et qui de ce fait est difficilement communicable. Les Cyrénaïques semblent s'abstenir, théoriquement, d'affirmer quoi que ce soit sur l'objet-agent de la sensation. On touche ici aux limites du langage. Trois courants sont issus du tronc commun cyrénaïque : celui d'Hégésias, qui présente un cynisme nihiliste et suicidaire comme solution au malheur, celui d'Annicéris qui se rapproche de l'épicurisme, celui enfin de Théodore l'Athée, hédoniste, sceptique, cynique et provocateur. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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