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Dans quelle mesure la société contribue-t-elle à la formation de la personnalité; dans quelle mesure risque-t-elle de l'entraver ?

Publié le 27/02/2008

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Chaque homme porte en lui certaines aptitudes, certaines virtualités qui sont le point de départ de sa personnalité future et qui peuvent être développées ou étouffées.  D'autre part aucun homme ne peut vivre en dehors d'une société à laquelle il se trouve intégré dès sa naissance et qu'il n'a pas lui-même choisie. Ainsi se pose le problème de savoir dans quelle mesure cette société peut favoriser l'éclosion de la personnalité et dans quelle mesure elle risque de l'entraver.

 

  • I. Dans quelle mesure la société contribue à la formation de la personnalité :

 

  • II. Dans quelle mesure la société risque-t-elle d'entraver le développement de la personnalité:

« différentes personnalités. II.

Dans quelle mesure la société risque-t-elle d'entraver le développement de la personnalité: 1° si la discipline sociale apprend à l'individu à se dominer, elle peut aussi devenir tracassière et abusive et par làbriser l'élan d'une forte personnalité.

Certains comme Nietzsche ou Emerson n'ont vu dans les règles sociales que des entraves, et la protestation contre les barrières sociales est à la base detoutes les formes d'anarchisme et d'individualisme. 2° si la société met à la disposition de chacun des matériaux, il arrive souventqu'elle s'oppose à toute innovation, à toute invention qui viendrait augmenterou bouleverser le patrimoine collectif; et si elle nous offre des instruments,c'est souvent à condition d'interdire à leur égard toute critique, tout progrès,enfermant la personnalité dans un moule tout fait.

Le misonéisme des sociétésprimitives est bien connu, mais le conformisme, le traditionalisme existentaussi dans nos sociétés modernes.

Les plus hautes personnalités morales ouspirituelles : le Christ, Socrate, ne se sont-elles pas heurtées aux tenants del'ordre social? 3° Si la société peut ouvrir la porte à un dialogue fécond, elle peut aussiempêcher tout dialogue et enfermer la personnalité dans un cadre rigide d'oùelle ne peut plus s'évader et qui risque de la mutiler : a) il convient d'abord de rappeler ici le danger des sociétés closes quienferment leurs membres dans un cercle étroit, les écartent de tout contactavec les membres d'autres groupes.

Ce danger de fermeture existe pour tousles groupes : c'est la famille qui se ferme sur elle-même lorsqu'elle élèvel'enfant en « vase clos » et l'isole soigneusement des autres milieux, des autres familles, appauvrissant dès le départ la personnalité de l'enfant et l'enfermant dans un univers aux dimensionstrès étroites.

C'est la nation qui peut se fermer sur elle-même lorsque se développe un nationalisme étroit quiinterdit aux citoyens la connaissance et l'amour d'autres nations ou d'autres civilisations et les prive par conséquentde toutes leurs richesses.

C'est l'état, lorsqu'il devient « totalitaire », et prétend être un groupe exclusif et prendreen charge à lui seul toute l'existence des hommes. b) La structure même des groupes et en particulier de la vie économique peut enfermer une personnalité dans descadres trop étroits, ceux d'une profession très spécialisée par exemple.

C'est ainsi qu'on a souvent signalé lesdangers dans notre civilisation technique d'une division du travail trop poussée et trop rigide : « cet individu,écrivait K.

Marx, a été mutilé par la division du travail jusqu'au sacrifice de sa personnalité qu'il doit plier à une tâcheunilatérale.

» Conclusion. Deux affirmations s'imposent :1° aucune personnalité ne peut se développer sans un appui social et il reste vrai que la société forme « le tuteur lelong duquel s'élèvent les intelligences et les volontés » (Ch.

Blondel).2° Mais le rôle de la société dans cette formation dépend évidemment de la nature et de la structure du groupesocial et en particulier cette valeur formatrice sera très différente selon qu'il s'agit d'un groupe clos ou d'un groupeouvert.. »

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