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Dans quelle mesure sommes-nous déterminés par l'histoire de notre société ?

Publié le 16/02/2011

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histoire

 

• Consulter le commentaire du sujet : Que veut-on dire lorsqu'on définit l'homme comme un être historique ? • Consulter le commentaire du sujet : Est-il possible de dire à la fois et sans se contredire que l'homme est un produit de l'histoire et qu'il fait l'histoire ? • Problème(s) de « l'individu « dans la problématique • marxiste « (dans la mesure où « nous « signifierait « nous « en tant qu'individu(s)). — Peut-on être communiste aujourd'hui? de Roger Garaudy. L'homme est sujet de l'histoire, p. 95. L'homme ne se réduit pas aux rapports sociaux qui le conditionnent, pp. 46, 105, 379. L'homme produit les relations sociales, p. 105. C'est par l'homme que naît le sens de l'histoire, p. 298. L'activité spécifiquement humaine est l'acte de créer des valeurs, p. 232. — VIe Thèse sur Feuerbach de Marx : « L'essence humaine n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux. «

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« La biologie a coutume de distinguer le point de vue du développement-formation de l'individu depuis l'embryonjusqu'au stade adulte (ontogenèse) et le point de vue du développement-formation de la race (phylogenèse).

L'idéed'un parallélisme entre ces deux processus date surtout du courant évolutionniste (Biologie: Darwin.

Philosophie:Auguste Comte).

Elle résulte en fait d'une extrapolation, qui a conduit à penser le développement collectif sur lemodèle du développement individuel, et vice-versa.

Ainsi, parle-t-on d'enfance de l'humanité, de mentalités pré-logiques, etc.

La comparaison entre l'animisme enfantin et la magie «primitive» devient un thème répandu.

AugusteComte va jusqu'à affirmer la transmission des caractères acquis, ce en quoi il cède à l'illusion transformiste deLamarck (cf.

la critique déjà citée de Jean Rostand dans L'homme, Éditions Idées-Gallimard).

La transmission del'acquis ne porte donc que sur les connaissances et les savoir-faire, et elle se fait par voie éducative (et non par «incorporation » biologique) : elle rend possible, comme nous l'avons vu plus haut, la culture et le progrès.

L'approchecritique du parallélisme ontogenèse/phylogenèse met en évidence une différence d'échelle considérable entrel'évolution historique et l'évolution biologique (plusieurs milliers d'années d'une part, plusieurs millions de l'autre).

Onpeut même dire, de façon approximative, que les deux processus sont qualitativement différents.

La naïveté quiconsiste à supposer une intelligence moins développée chez les Grecs de l'Antiquité que chez nous relève d'uneconfusion absurde entre les deux processus, interprétés de surcroît d'une façon finaliste et anthropomorphique.

Cequi permet de préciser davantage encore la différence, c'est que les conditions dans lesquelles l'homme est éduquése renouvellent plus ou moins vite selon les sociétés.

La façon dont l'individu en formation se réapproprie l'acquisculturel qui lui est transmis varie donc beaucoup. L'idée que l'enfant puis l'adolescent passent par les mêmes stades que ceux qui ont été parcourus par l'Humanitérésulte en fait d'une simplification commode, d'une analogie superficielle.

Dire que nous sommes déterminés parl'histoire de notre société ne signifie pas que nous le soyons de façon exclusive.

L'évolution biologique, sesmutations successives, sont importantes elles aussi, mais à un autre niveau et dahs un autre ordre de phénomènes.Il est bien difficile d'évaluer la part respective des deux «apports»; il vaudrait mieux penser l'articulation des deuxapports dans une réalité complexe où l'histoire semble relayer l'évolution, tout en contribuant peut-être, à très longterme, à la déterminer d'une façon que nous ne pouvons définir précisément. • Variation des points de vue. L'homme est à la fois produit et héritier d'une histoire: — importance des déterminismes sociologiques tant, sur le plan des conditions concrètes d'existence (à spécifierselon les groupes humains constitués) que du point de vue des acquis culturels et de la «mémoire collective». — importance des conditionnements idéologiques et des traditions mentales qui cimentent l'unité d'une culture, etse transmettent à travers les normes éducatives. — rôle des expériences collectives récentes (par exemple l'angoisse collective ou l'humiliation après la grandeguerre, etc.). — formation des idées communes qui s'investissent en nous à notre insu, et que Durkheim appelle des « prénotions »(Règles de la méthode sociologique, Presses Universitaires de France). • Références utiles. — L'histoire de notre société comme réalité spécifique: cf.

Moscovici: Essai sur l'histoire humaine de la nature(Éditions Flammarion, collection «Champs», page 49): «S'il y a une histoire naturelle de l'homme — j'entends del'homme biologique et social — c'est parce que la matière a connu elle-même une évolution, et s'il y a une histoirehumaine de la nature, c'est parce que l'homme, en se transformant, est devenu apte à reconstituer et à prolongercette évolution.

Pour cette raison, la nature humaine est une histoire et elle a une histoire.

» Cf.

aussi la phrase de Weizsaecker, citée à la même page par Moscovici: « L'homme est en effet un être historique,mais c'est possible parce que l'homme sort de la nature, et parce que la nature elle-même est historique.

»— Les multiples aspects des déterminations produites par l'histoire sociale. Cf.

Michel Leiris.

(Cinq études d'ethnologie, Éditions Gonthier, collection «Médiations»): ...

« la culture est essentiellement affaire de tradition, au sens large du terme (...).

Dans la mesure où la culturecomprend tout ce qui est socialement hérité ou transmis, son domaine englobe les ordres de faits les plus différents:croyances, connaissances, sentiments, littérature (souvent si riche, alors sous forme orale, chez les peuples sansécriture) sont des éléments culturels, de même que le langage ou tout autre système de symboles (emblèmesreligieux, par exemple) qui est leur véhicule; règles de parenté, systèmes d'éducation, formes de gouvernements ettous les modes selon lesquels s'ordonnent les rapports sociaux sont culturels également; gestes, attitudescorporelles, voire même expressions du visage, relèvent de la culture eux aussi, étant pour une large part chosessocialement acquises, par voie d'éducation ou d'initiation; types d'habitation ou de vêtements, outillage, objetsfabriqués et objets d'art — toujours traditionnels au moins à quelque degré — représentent entre autres éléments laculture sous son aspect matériel.

». »

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