Débat Entre Un Moraliste Et Le Dieu Amour - Sujet D'Invention

« - « Poufff!! Ma patience a des limites! Vous êtes si enfantin ! » lui assena-t-il rouge de colère. - « Il faut bien que j'entretienne ma réputation ! Bon, revenons en à nos moutons.

Parlons de l'amour, qui pour moi est quelque chose d'extraordinaire! » - « Non ! L'amour est synonyme de souffrance, et donc de faiblesse, je ne peux pas me permettre d'être dans ces états, en particulier en ce moment.

» _ « L'amour vous donnerait peut -être des ailes, comme on dit, il vous ferait vous dépasser pour celle que vous aimez, d'ailleurs qu'éprouvez vous pour Madame de Lafayette? » - « Il est vrai que je pense beaucoup à elle, et que je serai heureux de partager le bonheur de mon succès avec elle, mais voyez vous je ne peux me permettre de l'entraîner dans cette folie qu'est l'amour, je la ferai souffrir et moi aussi par la même occasion.

» - « Admettons que l'amour soit source de souffrance il peut aussi donner naissance à une confiance en soi extraordinaire, car aimer, c'est essayer de comprendre l'autre, lui accorder du temps, le soutenir dans les moments difficiles, rechercher son bonheur » - « Je suis d'accord avec vous, mais l'amour ne dure pas toujours, il est frère de la passion, inconstant, il rend aveugle, et croyez moi, je n'ai absolument pas besoin de ça ! » Le Dieu Amour essaya encore de le raisonner en lui disant que l'amour donnait naissance au respect de l'autre, à l'estime des qualités de l'autre.

Mais rien n'y faisait, le moraliste restait campé sur ses positions et ne voulait rien entendre, l'amour rendant l'être égoïste, vaniteux, allant chercher au plus profond de lui les sentiments les plus vils.

Le bras de l'auteur glissa sur le rebord du balcon, le faisant revenir à la réalité, il venait en effet de revivre l'étrange rêve qu'il avait fait quelques heures plus tôt et qui a éveillé en lui un doute, se pourait-il que l'amour soit synonyme de toujours. »