Devoir de Philosophie

Debré, Michel

Publié le 07/04/2013

Extrait du document

Debré, Michel (1912-1996), homme politique français.

Né à Paris, fils du professeur de pédiatrie Robert Debré, Michel Debré, docteur en droit et diplômé de l’École libre des sciences politiques, a commencé sa carrière comme auditeur au Conseil d’État en 1935. Attaché de cabinet de Paul Reynaud en 1938, il prend une part active à la Résistance, est nommé commissaire de la République (1944), puis chargé de mission auprès du général de Gaulle. Chargé de la réforme administrative à la Libération, il devient, à ce titre, le cofondateur de l’École nationale d’administration en 1945.

Membre du Rassemblement du peuple français (RPF) dès sa fondation (1947), élu sénateur de l’Indre-et-Loire (1948), il critique violemment les gouvernements successifs de la IVe République, notamment en matière de construction européenne. Au cœur de la crise algérienne, il contribue au retour du général de Gaulle au pouvoir en mai 1958. Nommé garde des Sceaux la même année, il est responsable du comité rédactionnel de la nouvelle Constitution. Véritable maître d’œuvre de celle-ci, il devient le premier Premier ministre de la Ve République (janvier 1959-avril 1962). Il fait alors voter une loi scolaire, dite « loi Debré « (décembre 1959), qui, en offrant aux écoles confessionnelles le choix entre quatre options — dont celle d’un soutien financier de l’État en contrepartie du respect de normes contractuelles —, établit en France une forme de paix scolaire. Partagé entre sa fidélité au gaullisme et son profond attachement à l’« Algérie française «, dont il a été l’un des plus virulents partisans, il doit accepter sous son gouvernement la signature des accords d’Évian (18 mars 1962). Il est remplacé par Georges Pompidou le mois suivant.

Il revient au gouvernement, comme ministre de l’Économie et des Finances de janvier 1966 à juin 1968, des Affaires étrangères dans les gouvernements de Georges Pompidou et de Maurice Couve de Murville de juin 1968 à mai 1969, et de la Défense nationale dans ceux de Jacques Chaban-Delmas et de Pierre Messmer de juin 1969 à avril 1973. C’est à ce dernier poste qu’il prit la décision de développer la force de dissuasion nucléaire française. Député de la Réunion sous l’étiquette UNR (1963-1967), UDR (1967-1978), puis RPR (1978-1988), il est le principal défenseur de l’orthodoxie gaulliste, en particulier en matière de politique étrangère, où son maître mot est l’indépendance nationale. Très réservé vis-à-vis de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing (1974-1981), il prend également ses distances à l’égard du RPR et refuse de s’effacer devant Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1981, où il obtient environ 1,5 p. 100 des voix.

Il a également été maire d’Amboise (1966-1989) et conseiller général d’Indre-et-Loire (1951-1970 et 1976-1992), ainsi que député au Parlement européen (juin 1979-septembre 1980). Il est l’auteur de nombreux essais : Refaire la France (1944), Refaire une démocratie, un état, un pouvoir (1958), Une certaine idée de la France (1972), le Gaullisme (1978), Entretiens avec le général de Gaulle 1961-1969 (1993) et de cinq tomes de Mémoires, publiés entre 1984 et 1993. Il a été élu membre de l’Académie française en 1988.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles