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Les débuts du socialisme.

Publié le 17/10/2012

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Les débuts du socialisme. XIXe siècle La révolution industrielle, qui transforma l'Europe à partir du début du XIXe siècle, eut entre autres conséquences de donner naissance à un prolétariat nombreux et très pauvre, ce qui entraîna bien évidemment une aggravation des différences sociales. De nombreux esprits, touchés par la gravité de ce problème, imaginèrent des systèmes sociaux nouveaux et plus justes. Le socialisme utopique Philosophes et philanthropes furent les premiers à proposer des versions, plus ou moins idéalistes, d'une nouvelle s...

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Introduction :Le mot « socialisme » est employé pour la première fois en 1822 par Robert Owen en Angleterre.

La première définition que nous pouvons donner dusocialisme est l’étude d’un ordre social et la critique de la société industrielle.

En effet, il y a deux interprétations de la révolution industrielle : l’une estlibérale (A.

Smith, Ricardo), l’autre est socialiste (Owen, St Simon).

Généralement, le socialisme se veut être l’opposé du capitalisme qui prônel’individualisme.

Les idées socialistes apparaissent après l’Empire et sont issues des tentatives infructueuses des différents régimes post-révolutions àmettre au point un système stable et égalitaire.

Les premières idées socialistes cherchent à mettre au point « un idéaltype » à partir des réalités sociales.C’est pourquoi les premiers penseurs socialistes sont nommés : « socialistes utopistes ».

Comment évoluent les idées socialistes entre leur avènementjusqu’en 1871 ?Pour répondre à cette problématique, nous étudierons dans une première partie les fondements de l’humanisme chrétien avant de nous focaliser, dans unedeuxième partie, sur la vision moderniste st simonienne qui est différente de la vision passéiste proudhonienne.

C ette dernière fera l’objet d’une troisièmepartie. Conclusion :Le 19ème siècle voit naître les premières idées socialistes, souvent sous forme de systèmes utopiques.

Ces idées socialistes sont issues d’une nouvelleinterprétation de la société industrielle.

Elles cherchent à trouver des solutions aux limites qu’engendrent la révolution industrielles (individualisme,exploitation des travailleurs…).

De l’humanisme chrétien aux systèmes proudhonien en passant par le St simonisme et l’Harmonie de Fourier, les idéessocialistes cherchent aussi à apaiser la société pour éviter de retomber dans la violence dû à l’envie de revanche sociale que peuvent ressentir lesexploités de tous les régimes inégalitaires. I) Les fondements de l’humanisme chrétien. Les idées socialistes naissent d’une réaction philanthropique des élites françaises au 19ème siècle.

Les premiers penseurs du social expliquent que lasociété telle qu’elle existe connait deux limites : une limité du point de vue de la justice et une du point de vue de la morale.

L’Eglise qui jusque-là dicte lamorale selon un code très strict va connaitre un revirement majeur dans l’Histoire des religions.

En effet jusqu’au 19ème siècle, l’Eglise donnait une visiond’un Dieu punitif, sévère et qui condamnait les écarts moraux.

Désormais Dieu devient miséricordieux, pardonne et montre la voie à suivre à travers leChrist pour accéder au paradis. De nombreux penseurs comme Leroux ou Chateaubriand mettent en avant cet humanisme chrétien.

En effet pour eux, le Christ devient le premier desprolétaires.

Il est donc l’incarnation religieuse du peuple et non plus un être supérieur envoyé sur Terre pour juger les hommes.

Cet humanisme chrétienconseille d’imiter la vie du Christ pour accéder à l’au-delà.

Le point de départ de cette vision humaniste se résume en trois mots : égalité, renoncement,désintérêt.

Leroux explique que le christianisme est la religion de la solidarité.

Il prône l’ « égalité dans la différence ».

Le renoncement et le désintérêt sontliés : ils font allusions à la société industrielle sous l’emprise du capitalisme.

Ce dernier se base sur la propriété individuelle et la recherche du profit ce quiest donc à l’opposé de la vision sociale de la révolution industrielle. De plus, l’Eglise qui s’était alignée sur des positions contre-révolutionnaire en 1789 doit désormais combattre le capitalisme car ce dernier se développesur des bases matérialistes.Pour Pierre Leroux, le capitalisme pousse au développement de l’individualisme et accroit les problèmes que connait la société.

Pour y remédier, la charitéserait un moyen des plus adaptés. Le 19ème siècle voit donc se développer un humanisme chrétien qui sera un facteur du catholicisme social qui naitra vers le milieu du 19ème siècle.

Cethumanisme cherche, comme les autres idées socialistes du 19ème siècle, à apaiser la société pour éviter une nouvelle révolution. II) La vision moderniste de St Simon : une remise à plat de la société. Claude Henri de Rouvroy de Saint-Simon est un noble, qui abandonne sa particule et s’enrichit pendant la Révolution française de 1789.

Fondateur du StSimonisme, il est classé parmi les socialistes utopiques c’est-à-dire les penseurs qui mettent au point des systèmes sociaux parfaits mais toutefoisimpossible à mettre en place.

En effet, toutes les sociétés utopiques sont en proie à des dérives démocratiques, même si la volonté de base n’est pas denuire aux libertés. En 1816, St Simon fait le constat que la révolution industrielle entraîne de nouvelles exigences sociales.

Les conditions de travail sont toujours aussidifficiles et les travailleurs sont exploités par leurs patrons : ils n’ont aucun droit.

A cette époque les salariés se situent en bas de l’échelle sociale et sontsoumis à ceux qui disposent des machines permettant la production.

Pour éviter de tomber dans des dérives capitalistes où les travailleurs seraientexploités, St Simon propose une remise à plat de la société d’où son caractère utopique.

Il imagine un système dans lequel les producteurs (ceux quidisposent de la force de travail nécessaire à la production) sont en haut de l’échelle sociale et où ils disposeraient des moyens de productions.

Le Tiers Etatdispose de plus de ressources intellectuelles que le clergé et la noblesse.

Ainsi il cherche à sortir du régime où une minorité exploite la majorité.

Parmi lesproducteurs nous trouvons les agriculteurs, les savants et scientifiques mais aussi les banquiers et les négociants.

Ainsi le gouvernement serait uneémanation de la société productive et non d’une minorité oisive qui ferait des choix en fonction de ses propres intérêts.Il propose un remplacement des élites en donnant un rôle plus important aux entrepreneurs mais est conscient que son système pourrait instaurer unetyrannie des producteurs.

Pour éviter cela, St Simon compte sur la religion qu’il avait, dans un premier temps, de son système en l’opposant à la science.

En1824, il reconnait que la religion permet de lier les hommes entre eux : c’est sa solution pour éviter des dérives à son système. III) Le passéisme proudhonien et de Fourier. Dans la vision socialiste de la révolution industrielle et de ses conséquences, la vision passéiste s’oppose à la vision moderniste de St Simon.Le modèle de Fourier est clairement utopiste car il lui donne même un nom : Harmonie.Sa théorie veut que les incohérences industrielles, le morcellement de l’économie ainsi que la libre concurrence poussent à la banqueroute.

Il critiquefortement l’industrialisme et propose comme St Simon un nouveau système de production.

Toutefois à la différence de St Simon qui proposait une remise àplat du système, Fourier cherche à lier les valeurs traditionnelles à un nouveau système productif plus égalitaire.

Harmonie est une société où système deproduction et famille sont liés.

Ainsi, il faut pousser les gens à se marier et à travailler pour sauver leurs mariages.

L’enfant devrait être éduqué dans unsystème collectif et non par le père.

De plus, il voudrait mettre en place des communautés de personnes qui se compléteraient selon leurs passions.

Fourierespère un repli agro-artisanal de la société française. L’analyse passéiste la plus connue est celle de Proudhon.

L’idée principale de Proudhon est qu’il faut abolir la propriété et l’Etat pour accéder à la justicesociale.

En effet selon lui, il faut défendre les classes opprimées pour plus de justice.

Cette justice se traduit par l’égalité et la liberté.

Pour abolir lapropriété, il faut socialiser la production.

Proudhon rend célèbre la phrase « la propriété, c’est le vol ».

En 1848, il met au point la théorie de la mutualité : unéchange de profit réciproque entre producteur et consommateur.

Il tente de la mettre en place avec la banque du peuple qui émettrait des crédits sans tauxd’intérêts.

De plus, pour diminuer l’autorité de l’Etat et pour abolir la production, il met au point un fédéralisme c’est-à-dire la constitution de coopératives etde fédérations de producteurs et de consommateurs.

Proudhon imagine un monde d’artisan.

L’utopie proudhonienne se traduit par la mutuelle redistributivede Pinet : c’est la manifestation de l’Etat-Providence.. »

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