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LES DÉBUTS DU THÉATRE AU XVIIe SIÈCLE

Publié le 29/03/2012

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Au début du siècle le théâtre est encore une activité très rudimentaire, mal dégagée de conditions matérielles difficiles. Entre les spectacles de collège (tragédies montées par les étudiants à l'intérieur de leurs collèges, chez les jésuites en particulier), et les spectacles de foire, il n'y a guère de place pour une activité théâtrale autonome et évoluée. Mais la situation se modifie lentement au cours de la première moitié du siècle, à mesure que se forme aussi un public pour le théâtre du fait que se constitue cette société monarchique où les bourgeois trouvent leur place aux côtés de l'aristocratie. 

Troupes et théâtres 

A Paris les Confrères de la Passion avaient lé monopole des représentations théâtrales, mais ils n'en usaient plus guère, dès la fin du XVIe siècle. Ils louaient donc leur salle de l'hôtel de Bourgogne que se disputaient deux troupes dont celle qui devint officiellement la troupe des Comédiens du roi et qui finit par occuper seule les lieux, et par jouir dans Paris d'une situation privilégiée...

« 220 MANUEL D'HISTOIRE LJITERAIRÈ DE ~ FRANCE A partir de 1658, s'installe au jeu de paume· du Petit­ Bourbon, puis au Palais Royal la troupe de Molière après une première tentative infructueuse en 1643 sous Je titre d'Illustre théâtre.

A quoi il faut ajouter le Théatre de la Foire et sa parade, et les troupes ambulantes qui sillonnent ·la province.

' .......

· -Organisation théâtrale Les salles sont souvent d'anciens jeux de paume, de forme plus étroite et plus profonde que les salles de nos jours.

L9ges e~ galeries :sont, ré~ervées à l'aristocratie, les fem~es ne s'y nsquent au.

début que_ fort prudemment et masquees, il faut attendre 1640 pour y· voir Lin véritable public féminin, toujours assis discrètement dans les Jàges.

Le parterre est oècupé ·pâr.

un public populaire ·uniquement masculin qui demeure debout et manifeste passionnément ses sentiments; son suffrage a une extrême importance ..

Les représentations sonf parfois houleuses, la discipline n'y est pas parfaitement respèctée, et il n'est- pas rarè de voir des militaires essayer d'entrer sans payer •ou .des filous couper ·la bourse des spectateurs.

- _ · .

- _ -Après 1656, s'établit l'usage fâcheux .de laisser' les spec­ tateurs ·nobles s'installer sur des .

banquettes sur la scène mê'nie; usage· désagréable pour les acteurs, vu le sans-gêne de ces hôtes de marque, et destructeur de toute mise en scène.

Mais ces places très chères étaient une source de revenu.

De toute façon, le prix ·des places qui augmente beaucoup au cours du siècle, va de 15 sous pour Je parterre à un demi-Jouis pour les loges, ce qui.

marque une singulière inégalité.

· - La mise en scène est nécessairement rudimentaire, vu les petites dimensions de la scène.

L'éclairage est donné.

par des chandelles situées derrière les acteurs; il n'y a pas de· rainpe,' et ï'on ne fait au début guère d'effort pour les décors.

On· utilise encore.

pendant un certain· temps le décor multiple (le Cid est encore joué- dans des décors simultanés), puis la .mise ..

en scène évolue dans deux' directions contra­ dictoires, ·celle de la mise· en :scène simple et 'du décor unique propre à la tragédie (.la scène est un palais à volonté.) et celle- du ; théâtre à machines.,· de la mise en scène somp­ tueuse inspirée ..

des.

Italiens, avec changements de décors.

mul­ tiples et fastueux, naufrages ou apparitions de divinités: -ce. »

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