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DÉCOR ET CADRE DE VIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2011

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Nous sommes dans l'appartement bruxellois d'un grand collectionneur belge, qui a su réunir un ensemble modern style d'une rare qualité. La photographie de ce petit salon aux tonalités rouges a été prise à travers la découpe d'un paravent signé par Paul Hankar. Qu'il s'agisse de l'horloge et des lampes de Majorelle, des fauteuils, ou de la « sellette aux feuilles de bananier « d'Émile Gallé, partout ce ne sont que sinuosités, lignes courbes; partout triomphe le décor végétal mis à l'honneur en France par l'école de Nancy vers 1900.

« 4.

Zadkine : La Ville déchirée Ravagée par le bombardement alle­ mand du 14 mai 1940 , Rotterdam subit en outre 12 5 attaques aériennes des Alliés durant la suite de la seconde guerre mondiale.

C'est sur une esplanade vide , encadrée de constructions moder­nes, que se dresse la protestation véhé­ mente du monument élevé par Ossif Zadkine en hommage à la ville martyre : une silhouette humaine à la poitrine per­ cée, dirait-on, par un éclat de bombe, dresse ses bras vers le ciel dans un geste pathétique de désespoir, ou d'ad­ monestation.

«Message chargé de sym­ boles».

l'art du sculpteur russe a donné toute sa mesure dans ce « Monument pour une Ville détruite>> ( 1954) .

(Ph .

Rotgans .) © A.D.A.G .P .

5.

Station du R.E.R .

à La Défense Mise en service le 22 février 1970, la section Étoile-Défense du Réseau Express Régional doit servir d'amorce à la future ligne métropolitaine express qui assurera la liaison entre Saint-Germain ­ en-Laye et Boissy-Saint-Léger .

Dans ce vaste projet né de r éclatement de la nébuleuse parisienne , la station de la Défense (voir D/ 36, diapos itive 6) s'étage sur cinq niveaux .

Située devant le Palais des Expositions du CNIT, elle est appelée à servir de « terminus intermédiaire>> dans l'exploitation de la ligne de Saint-Germain.

Gigantisme de ces travaux , pour lesquels on a fait appel aux techniques les plus modernes (pré­ fabrication, béton armé et précontraint) .

Nous retrouvons ici le béton (voir D/40, diapositive 5).

matériau clef de l'époque contemporaine.

Le « métroport >>, conçu par MM .

Gau ­ thier , Delaye et Van Hout, assistés de l'architecte en chef de l'aéroport de Paris , M.

Vicariat, illustre l'aspect collec­ tif de l' architecture contemporaine ; il figure en bonne place en effet parmi les réalisations destinées à accueillir les fou­ les immenses des métropoles modernes, et à assurer leur écoulement .

Tout en veillant à adapter ce vaste hall à sa fonc­ tion utilitaire, les architectes ont su dégager des lignes d'une rigueur classi­ que , tout en créant · une décoration cha­ toyante par le jeu de revêtements bril­ lants et d'un éclairage savamment dosé.

Au centre de l'image, débouché d'un des quarante et un escaliers mécaniques de la stat ion .

(Ph.

Biaugeaud) .

6.

Un intérieur contemporain ( 1970) Depuis son apparition au XIX" siècle , l'industrie du meuble se contenta long­ temps de reproduire en les dénaturant les formes nées de l'imagination et du savoir-faire des grands artisans.

Ce fut l'école du Bauhaus de Weimar qui entre ­ prit, vers 1930 , de réconcilier l'Art et l'Industrie .

Définition nouvelle de la beauté, cherchée dans l'adaptation de la forme des objets aux fonctions de ceux­ci, emploi généralisé des matériaux nou­ veaux, nés de l'essor de la chimie indus­ trielle, libération subséquente des formes , tels sont quelques -uns des traits princi­ paux de cette véritable révolution esthé­ tique.

Dès lors, la fabrication en grande série n'était plus condamnée à la banalité , à la laideur.

Qu 'il s 'agisse des meubles , des revê­ tements muraux, de l'éclairage chargé de créer une ambiance d'agréable confort, tout dans l'intérieur présenté ici, et dû à l'architecte décorateur Jean-Claude Maugirard, procède des ressources de la technique moderne.

Les chaises-tulipes , moulées en polyester selon une forme créée par le Finlandais E .

Saarinen , bai ­ gnent dans une lumière colorée.

Un pla­ fonnier à ailettes, en staff laqué comme le plafond, abrite une série de projecteurs à faisceaux obliques, équipés de filets rouges, jaunes, bleus et verts .

Un ta­ bleau de commande permet de doser à volonté ces jeux de couleurs , et d'obtenir l'ambiance souhaitée .

(Ph .

Connaissance des Arts) .. »

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