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Le Degré zéro de l'écriture de Barthes (Roland)

Publié le 26/08/2011

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Dans cet essai qui préludait en 1953 au développement de ce qu'on a appelé la nouvelle critique, Roland Barthes (né en 1915) s'attache à définir un concept qui deviendra un nouvel Instrument de l'analyse littéraire...

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« encyclopédique de Rabelais à l'écriture précieuse de Cor­ neille.

Mais les grammairiens classiques, en fixant la langue, ont conduit à une écriture unique, à la fois instru­ mentale et ornementale.

L'écriture classique est une écri­ ture de clasae.

C'est déjà, affirme Roland 'Barthes, l'écriture bourgeoise qui prévaudra jusqu'en 1848.

La clarté est attri­ but rhétorique, l'appendice d'un discours soumis à une Intention permanente de persuasion.

Ce langage clos, séparé de la société par le mythe littéraire, est repris par les écrivains les plus différents, de Fénelon à Mérimée.

5 A partir de 1850 et de la ruine des illusions du libéra­ lisme, les écriture• se multiplient L'écriture naturaliste de Maupassant et de Zola , de Daudet, combine les signes formels de la littérature et ceux du réalisme, tout aussi formels (langages populaires, dialectaux, etc.).

C'est ce que Barthes appelle l'écriture petite-bourgeoise.

Cette écri• ture, note-t-il, sera utilisée par les écrivains communistes contemporains.

6 D'autres écrivains ont voulu disloquer le langage pour échapper à l'écriture bourgeoise.

Mais Ils aboutissent au silence, comme Rimbaud ou Mallarmé.

Camus, lui, a tenté l'écriture blanche.

• L'Ëtranger •, pour Roland Barthes, réalise le degré zéro de l'écriture, recherchant un état neutre et Inerte de la forme.

Mais cette écriture ~lie-même est reconquise par la litt,rature.

Q_ue la littérature ne soit plus un rituel de séparation, mals une réconciliation, supposerait un état homogtne de la socl6t6.. »

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