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« Demandez-vous au roman qu'il fasse vivre devant vous des personnages de la vie quotidienne ou des êtres d'exception ? Fondez votre argumentation sur des exemples précis et des réactions personnelles. »

Publié le 01/09/2012

Extrait du document

Seul Kafka, avec La Métamorphose, a délibérément voulu nous plonger dans un monde autre. Mais c'est encore le drame personnel de l'homme, de l'auteur qui s'y exprime sur un mode fantastique. Comme Le Petit Prince est la transcription poétique d'un rêve d'homme, La Métamorphose est la transcription fantastique et menaçante d'un cauchemar humain.

 

« ainsi que toute pensée est immédiatement conscience et connaissance de soi.

Elle est dès lors personnelle et intransmissible.

Pourtant on peut se surprendre quelque fois, et toute une partie de soi demeure cachée.

Autrui peut même constituer une heureuse et précieuse aide pour nous permettre de « revenir à soi ».

Que penser alors de la connaissance de soi par soi seul ? Est-il réellement possi ble de se connaître parfaitement et complètement soi- même ? Ne sommes -nous pas (le plus ?) mal placés pour bien nous connaître ? À y regarder de près, notre place par rapport à nous -même, c’est- à-dire à l’intérieur de soi, n’est pas en vérité un secours , mais un obstacle.

Car nous manquons de recul et donc d’objectivité.

La fréquence et la puissance de l’amour -propre, pour ne pas dire le narcissisme, la complaisance, ou encore la force des sentiments et des passions, déforment notre vision du monde, et d es autres.

« Il ne faut pas voir le monde tel que nous sommes, écrira P.

Éluard.” Elles nous font accorder beaucoup d’importance à ce qui peut sembler dérisoire et futile pour un observateur extérieur ; et inversement.

Autrui peut donc nous être d’un grand recours, en nous secondant à ouvrir les yeux sur ce que nous sommes.

L’être humain n’est- il pas fondamentalement inconnaissable ? Si l’on pouvait se connaître soi -même, cela signifierait que l’on peut se figer et, en quelque sorte, se posséder de façon d éfinitive.

Or l’être de l’homme est en perpétuelle évolution et, surtout, sa liberté lui permet à chaque instant de changer le cours de son existence ? Sartre montre dans L’existentialisme est un humanisme que chaque homme invente à tout instant son existence.

Le tracé de notre vie n’est jamais figé ni fixé d’avance.

Non seulement, pourrions -nous soutenir, la conscience de soi n’est pas la connaissance de soi, mais aussi et surtout, le soi s’échappe souvent.

En effet, on ne peut nier l’existence d’un incons cient psychique, qui prouve qu’un certain nombre de nos actes et même nos pensées nous échappent et résistent à tout tentative de remonter à soi- même.

On peut s’appuyer sur les manifestations de cet inconscient en se référent à Freud lorsqu’il parle de lap si, des rêves, des actes manqués.

Ce qui fera dire au père fondateur de la psychanalyse que le Je n’est pas le propriétaire ni le maître dans sa propre demeure.

Depuis lors, ne suis -je pas avant tout un être inconscient de lui- même ? Si la connaissance de soi est un chemin difficile est- il pour autant impossible ? Ne doit-on pas surmonter les entraves qui parsèment cette voie qui déboucherait dans la connaissance authentique de soi ? La connaissance de soi par soi n’est- elle pas une tâche qui incombe à chacun de nous ? L’homme se construit à travers des expériences multiples, notamment celles du regard de l’autre, les échecs et les réussites, et il apprend à se connaître au fur et à mesure de son existence.

Dès lors, la connaissance de soi constitue non un donné, une situation immédiate, mais une conquête permanente.

Mais comment outrepasser ce qui me façonne intérieurement, à savoir l’inconscient psychique ? L’inconscient n’est pas un handicap en soi pour se hisser à la connaissance de soi.

Au contraire, le psychanalyste thérapeute peut, doit nous secourir pour faire remonter à la surface ce qui se tient en deçà de mon apparence, et nous permettre de mieux nous connaître nous - mêmes.

Les analyses freudiennes sur la cure analytique montrent ainsi qu’après la douleur de la mise au jour du refoulé, le patient connaît la cause de ses souffrances et peut, sinon s’en guérir, du moins vivre de manier plus clairvoyante.

Il est une tâche ardue mais pas impossible de se connaître soi- même, à la condition sine qua non de considérer ce savoir spécifique non comme une donnée factuelle mais à la manière d’une. »

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