Démontre-t-on une existence comme on démontre un théorème mathématique ?

« phiquc.

Déjà Platon.

lorsqu'il en définit la démarche comme procédant «par hypothèse"· signale la source de sa rigueur: c'est précisément dans la mesure où l'h: pothèse :1 partir de laquelle s'élahure la dénHHhtration n·a pas besoin d'être épmu1ée que le raisonnement peut sc déployer comme l'espace d'une nécesssité dont c'est hien la raison elle-même qui décide.

Descartes soulignera à son tour que la certitude que l'on rencontre en mathématiques provient précisément du fait que la pensée n'y est pas freinée par les références ü l'expérience.

et c'est finale­ ment Kant qui précisera dans son propre 1ocahulairc.

appelé ultérieurement à être massivement repns.

que les mathématiques se distinguent des autres modes de sa1oir par leur caractère entièrement a priori.

Il notera même que ce caractère confère aux jugements logico-mathématiques une dimension apparemment para­ doxale.

puisqu'ils sont hien" synthétiques a priori».

• Lorsque Spinoza rédige L'Éthique "more geometrico ''· on comprend qu'il s'agit pour la philosophie de sc rapprocher au maximum de ce modèle démonstra­ tif dont les matématiques montrent l'efficacité.

Aussi isole-t-il.

comme dans tout système hypothético-déductiL ses postulats.

axiomes et définitions de départ.

puisqu'il faut hien que la pensée ct la démonstration trouvent leurs points de départ.

La tentati1e spinoziste a sans doute l'a1antage de réYéler.

rétrospective­ ment.

que tout système philosophique repose de la même fa. »