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Des élèves sont venus trouver leur maître pendant la récréation, et se sont plaints de l'obligation qui leur est faite de garder le silence pendant les mouvements et de se mettre en rang pour les entrées et les sorties. La classe étant réunie, l'instituteur leur fait connaître la raison de ces prescriptions

Publié le 08/03/2012

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Vous comprenez tous qu'il ne m'est pas possibie de vous laisser causer pendant le tempsdu travail ou de la leçon; mais, pour ce qui est des mouvements, des entrées et des sorties,. vous raisonnez peut-être comme vos petits camarades. Voici ce que me disait l'un d'eux, ....

 

« tion, qui vous est faite à tous, de garderJe silenèe, pendant l'exécution des mouvements et de vous mettre en rang pour les entrées et 'les sorties.

Si je ne leur ai pas répondu immédiatement, ce n'est pas que j'aie été blessé le moins du monde de leur démarche, car je suis persuadé qu'ils seront les premi~rs à comprendre la raison des prescriptions du règlement, qu'ils ont tou­ jours suivies jusqu'ici avec docilité, mais j'ai voulu que vous soyez tous réunis, pour vous faire bien sentir la sagesse de ces prescriptions.

Vous comprenez tous qu'il ne m'est pas possible de vou~ laisser causer pendant le tempsdu travail ou de la leçon; mais, pour ce qui est des mouvements, des entrées et des sorties,.

vous raisonnez peut-être comme vos petits camarades.

Voici ce que me disait l'un d'eux, il n) a qu'un instant : « Pendant que nous allonJ de nos places au tableau noir, quand je dirais un mot à mon voisin, ou bien à Jules, à Paul, cela ne me ferait pas perdre de temps, ni aux autrés non plus.

» A cela je vous répondrai que je n'en suis pas très sûr.

Car une fois l'habitude bien prise de causer pendant les mouvements, je ne serais pas étonné de vous voir en­ tretenir la conversation pendant la leçon que je vous ferais au tableau noir, et peut-être même, au bout de quelque temps, la commenceriez-vous avant que je ne c'ommande le mouvement.

Trois minutes avant, trois minutes après, cela, il est vrai, ne 'fait pas même un tlemi-quart-d'heure de perdu, mais comme vous chan­ ~~ez de place au moins sept ou huit fois par jour, ceta ferait presque une heure de bavardage inutile.

Cepen:­ dant j'admets que vous ,ne causiez que deux ou trois minutes; vous savez que tous les quarts d'heure, tantôt une division, tantôt une autre, exécute.un mouvement.. »

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