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DES PRINCIPAUX ATTRIBUTS DE DIEU, DE LA DIVINE PROVIDENCE ET DU PLAN DE L'UNIVERS.

Publié le 17/06/2011

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dieu

I. Des principaux Attributs de Dieu.

1. Une fois la vérité de l'existence de Dieu démontrée, il reste à savoir quels sont les attributs de Dieu. Cette question revient à celle de savoir, pour la matière , quelles sont ses propriétés; pour l'homme, quelles sont sont ses facultés. Pour résoudre cette question méthodiquement et scientifiquement, nous devons donc procéder comme procèdent les physiciens dans la recherche des propriétés essentielles de la matière, comme procèdent les psychologues dans la recherche des facultés de l'esprit humain. Or les physiciens apprécient les propriétés essentielles de la matière par leurs phénomènes ou manifestations; les psychologues apprécient les facultés de l'esprit humain encore par leurs produits ou manifestations. Nous devons donc apprécier les propriétés, les facultés, les attributs de Dieu par ses oeuvres, c'est-à-dire ses manifestations. Or la nature est l'oeuvre de Dieu, l'humanité est l'oeuvre de Dieu , c'est donc par l'étude de la nature et de l'humanité que nous pouvons d'abord arriver à connaître les attributs divins.

dieu

« sensualisme sur le nombre et le caractère des attributs divins.

Dieu, par la nature, se révèle sous certains points devue; par l'humanité, sous d'autres points de vue ; par son Verbe, ou par la révélation proprement dite, sous d'autrespoints de vue encore.

Il y a diversité, mais non pas opposition.

Les déistes, par conséquent, raisonnent fort mal,lorsque, partant de la raison, ils démontrent qu'on ne peut arriver par cette voie à la notion chrétienne des attributsdivins.

Il est bien évident que, puisque Dieu s'est révélé par le christianisme , cette révélation doit être différente decelle qui nous est donnée par la raison, comme celle-ci est différente de celle qui nous est donnée par la nature.

Laquestion n'est donc pas de savoir si le christianisme est identique avec la raison, mais la question est de savoir siles faits traditionnels sont réels ou non.

Une fois ces faits établis par le genre de preuves qui leur est propre, on doiten admettre les conséquences, tout comme une fois les faits de conscience établis, il serait absurde de les rejeter,soie prétexte qu'ils conduisent à des vérités tout à fait différentes des vérités physiques.

Par conséquent lesdéistes font, par rapport au christianisme, la même erreur de logique que les sensualistes par rapport auxrationalistes.

Le sensualisme conduit à l'athéisme; le rationalisme conduit au déisme.

La vérité n'est ni dans l'un nidans l'autre de ces systèmes ; elle est dans le système qui , admettant l'expérience externe et les faits donnés parcette expérience, l'expérience interne et les faits donnés par cette expérience , et enfin l'expérience traditionnelleet les faits spéciaux qui appartiennent exclusivement à cette expérience, admettrait la nature, ou les forces fataleset brutes, l'humanité ou les êtres libres et intelligents, et Dieu, avec les attributs manifestés par la nature, parl'humanité, et par la révélation spéciale de Dieu ou le christianisme.

ARTICLE ADDITIONNEL. La philosophie n'a point à exposer les vérités révélées , c'est là l'oeuvre d'une science spéciale, de la théologie ;mais il est du domaine de la philosophie et de son devoir, 4° de signaler cette source nouvelle, ce puissant auxiliairequi doit servir à compléter les notions qu'elle peut donner sur la Divinité; 2° d'indiquer les preuves de la révélationspéciale, c'est-à-dire les caractères de divinité du christianisme.

Sur cette dernière question qui est très-vaste etcomme inépuisable, nous ne pouvons que renvoyer aux traités spéciaux, en nous bornant à énumérer ici en peu demots les preuves les plus générales et comme la table des matières contenues dans ces traités.Ces preuves , fort considérables et surabondantes, se peuvent ramener aux chefs suivants :1° La divinité du judaïsme prouvée elle-même, 1° par des miracles publics, matériels ; 2° par des prophétiesauthentiques d'événements impossibles à prévoir et parfaitement réalisés; 3° par les traditions bibliques confirméespar les traditions universelles et souvent par la science même moderne, notamment en ce qui concerne la créationen sept jours ou époques, la chute de l'homme, le déluge, la dispersion des peuples, et l'attente d'un rédempteur; 4°par ses dogmes et sa morale, fondés sur le monothéisme primitif, exception inexplicable au milieu du paganisme etchez un peuple constamment enclin à l'idolâtrie;2° L'accomplissement des prophéties sur le Messie, antérieures à l'événement, et exécutées avec précision;3° Les miracles opérés par Jésus-Christ et ses disciples, miracles matériels, publics et notoires;4° Les rapports du christianisme avec les autres religions qu'il surpasse par l'exactitude de ses traditions, l'élévationde ses dogmes, la pureté de sa morale, la grandeur de son culte;5° Ses rapports avec l'intelligence humaine et la philosophie de toutes les époques, qui n'a proféré jamais aucunevérité importante que le christianisme ne renferme, tandis qu'au contraire en dehors du christianisme, il n'est sorted'absurdités que n'aient enfantée les écoles.

Les vérités religieuses que nous établissons aujourd'hui même par desdémonstrations philosophiques, ne reçoivent facilement ces démonstrations, que parce que nous connaissons cesvérités d'avance, les ayant reçues de l'enseignement traditionnel.

Il devient facile d'appuyer d'argumentsphilosophiques une vérité toute trouvée ; mais la trouver nous-mêmes sans l'aide d'aucun enseignement, c'est toutune autre entreprise.

Aussi les peuples idolâtres, jusqu'à ce que le christianisme y pénètre , restent dansl'impossibilité de rien changer à la grossièreté de leurs idées touchant l'âme et touchant Dieu, et d'arriver d'eux-mêmes à des notions qui nous paraissent à nous d'une grande simplicité;6° L'établissement même du christianisme, en opposition avec la force brutale, avec les passions et avec lessystèmes alors reçus dans les écoles;7° Enfin les vertus surhumaines qu'il a engendrées et qu'il engendre encore dans les martyrs et dans les saints.Les caractères philosophiques de la révélation ont été tracés par un philosophe moderne, avec une précisionscientifique fort remarquable.« Le titre d'enseignement divin, dit-il, a été maintes fois usurpé, ainsi que tout autre titre donnant autorité sur leshommes.

Mais il est des signes auxquels on peut reconnaître quelles doctrines méritent cette appellation et quellesautres en sont indignes.

— 1° L'enseignement est humain toutes les fois qu'il contient seulement.

la solution d'unedifficulté locale, temporelle et actuelle.

— 2° Il est humain encore lorsqu'il est reconnu par l'histoire qu'il est uneconséquence logiquement déduite d'un enseignement antérieur, ou d'un problème politique, c'est-à-dire toutes lesfois qu'il se présente comme un a posteriori; ainsi la doctrine mahométane est une invention humaine, parce qu'elleest la conséquence logique d'une hérésie qui eut lieu dans le christianisme, savoir l'hérésie arienne.

— 3.L'enseignement est d'origine humaine lorsqu'il est, dans le point de départ, purement relatif au dogme ou àl'explication scientifique; tel est le caractère du gnosticisme, du bouddhisme, de l'arianisme, du protestantisme, etc.— 4° L'enseignement est d'origine humaine toutes les fois qu'il ne contient pas une immense et incommensurableprévoyance, toutes les fois, par conséquent, qu'il immobilise la société et qu'il n'engendre pas une progressivité,dont le terme n'est point visible pour les yeux de l'homme.C'est aux signes contraires que l'on reconnaît l'enseignement divin.

Il est absolument à priori, ou tel quemanifestement nul homme n'eût pu l'imaginer.

Il est applicable à tous les temps comme à tous les lieux ; il estintégralement innovateur, et cependant il comprend le passé qu'il accomplit et explique, comme il contient l'avenir.

Ildonne simultanément la loi des rapports moraux entre les êtres, et, comme conséquence, le dogme des existences.. »

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