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Descartes: l'âme et Dieu

Publié le 05/01/2004

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descartes

« distincte) qui n'est pas perçue par les sens (ceux-ci n'atteignent que couleur, odeur, dureté...), mais conçue parl'entendement, sous la diversité des figures sensibles.

Si je vois la même cire, c'est d'abord parce que je juge ainsi,grâce à l'idée d'étendue qui, donnant continuité à la perception, permet d'attribuer divers états à un même être (lacire). B.

L'inspection de l'esprit L'entendement, ou faculté du jugement, est dès lors l'organisateur de la perception, ce sans quoi elle ne seraitqu'un désordre, une suite incohérente de sensations éparses.

Par exemple, lorsque je dis que j'aperçois des hommesdans la rue depuis ma fenêtre, je devrais dire que je juge que ce sont des hommes, car je ne vois en fait que deschapeaux et des manteaux.

C'est l'entendement, « l'inspection de l'esprit », qui donne un sens à ce que mes sensatteignent.

Ces réflexions montrent que, même dans la perception, censée se réduire à l'empreinte passive des chosesextérieures sur moi, c'est au contraire l'activité de l'esprit qui se révèle capitale, et la plus facile à connaître.L'existence des choses extérieures, elle, demeure incertaine.

Comment sortir de cet isolement ? 4.

L'idée de Dieu A.

Mes idées Considérons mes idées.

Elles sont, parmi mes pensées, celles qui représentent des choses.

Certaines semblent êtrenées avec moi, d'autres venir du dehors (idée du soleil), d'autres enfin avoir été produites par moi (idée d'un animalimaginaire).

Mais les deuxièmes sont douteuses, il se peut que je rêve, qu'elles aient été produites par monimagination à mon insu.

Si j'en trouvais seulement une dont il soit sûr qu'elle ne peut avoir été produite par moi, je sortirais enfin del'isolement.

Pour le savoir, je dois considérer le contenu de mes idées, ce à quoi elles renvoient, qui peut être plusou moins complexe et parfait – et me rappeler qu'une cause doit avoir au moins autant de réalité, de perfection, queson effet.

Ma nature ne peut donc être la cause que des idées de choses qui ont autant, ou moins, de perfection que moi.C'est le cas de toutes les idées, sauf une, celle de Dieu.

Créature finie, c'est-à-dire limitée, dépendante, je ne puisen effet être la cause de l'idée d'infini*, c'est-à-dire de réalité indépendante et sans limite. B.

« Je ne suis pas seul dans le monde » On rétorquera que j'ai très bien pu imaginer l'idée d'infini par moi-même, en niant celle du fini.

Mais c'est impossible.Car on ne peut avoir l'idée du fini avant celle d'infini, comme on ne peut avoir celle d'imparfait avant celle de parfait.Comment saurais-je en effet que je suis fini, imparfait, si je n'avais d'abord en moi l'idée d'infini ou de perfection àlaquelle me comparer ? Il ne suffit pas d'être fini pour avoir l'idée du fini.

Encore faut-il avoir en soi l'image de l'infini.

Ainsi le propre descréatures autres que l'homme, qui ne sont pas à l'image de Dieu, est-il d'être inconscientes de leur finitude.

Jamaisun animal ne se plaindra de son imperfection, car il ne la connaît pas comme telle, mais se confond avec elle.

L'idée de Dieu n'a donc pu être déposée en moi que par Dieu lui-même, lors de ma création*, comme la marque del'ouvrier sur son ouvrage.

Voilà enfin la preuve, par cette idée claire et distincte, qu'il existe quelque chose, ouplutôt quelqu'un, en dehors de moi.. »

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