Le désir est-il ennemi de lui-même ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
« -Essaye donc
aussi, reprit Socrate, à propos de l?Amour, de nous dire s?il est amour de
quelque chose ou de rien.
-
Il est certainement l?amour de
quelque chose.
-
Garde donc dans ta mémoire, dit
Socrate, de quoi il est amour, et réponds seulement à ceci : l?Amour désire-t-il
ou non l?objet dont il est amour ?
-
Il le désire, répondit-il. Mais,
reprit Socrate, quand il désire et aime, a-t-il ce qu?il désire et aime, ou ne
l?a-t-il pas ?
-
Vraisemblablement il ne l?a pas, dit
Agathon.
-
Vois, continua Socrate, si, au lieu
de vraisemblablement, il ne faut pas dire nécessairement que celui qui désire
désire une chose qui lui manque et ne désire pas ce qui ne lui manque pas.
[?] Cet homme donc, comme tous ceux qui désirent, désire ce qui n?est
pas actuel ni présent ; ce qu?on n?a pas, ce qu?on n?est pas, ce dont on
manque, voilà les objets du désir et de l?amour. » PLATON, Le Banquet, 200.
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