Le désir est-il l'ennemi de la raison ?
Publié le 09/05/2012
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Que faire de nos désirs vains s’ils nous empêchent d’être raisonnables. Faut-ils les combattre ? Et accordé uniquement la satisfaction de nos désirs naturels tels que se nourrir, dormir ou encore se reproduire ? On pourrait vaincre ses désirs, mais cela suppose que l’on reconnaisse les désirs et qu’ils deviennent l’adversaire à combattre. Ce serait alors rationnaliser le désir, comme chez les Stoïques dans le but du bonheur. Il faut distinguer les désirs que l’on peut soumettre à notre volonté et les autres. Et c’est notre morale qui s’en charge .Pour les Stoïques, le bonheur est défini par le repos et l’apathie. Il faut prendre ses distances avec le monde. Epictète dans le Manuel distingue ce qui dépend de nous, c'est-à-dire ...
«
nous oublierons notre famille ou nous amis.
Par exemple ,Midas le roi de Phrygie est un
homme passionné par l’or.
Or un jour il trouve Philène en difficulté ; Midas aide cet homme.
Pour le remercier, Philène lui propose de réaliser son désir le plus cher.
Alors Midas lui
explique qu’il voudrait que tout ce qu’il touche se transforme en or.
Philène exauce son
vœ u.
Au début, Midas est heureux car tout ce qu’il voulait devenait de l’or.
Mais au bout
d’un moment, il ne pouvait plus manger car sa nourriture se transformait en or.
Puis en
touchant sa famille, celle-ci se transforma aussi en or.
Cette passion pour l’or devint alors
une vraie malédiction pour Midas.
Il alla donc voir Philène qui lui conseilla de se jeter dans le
fleuve pactole pour mourir.
La passion fait de nous des sujets qui subissent malgré nous.
Nous devenons totalement passifs devant elle.
Mais l’homme est incapable de supprimer
tous désirs car le désir, c’est la vie.
Le désir anime l’essentiel d’une vie humaine.
Conscient
ou inconscient, nos désirs font que la vie « vaut la peine d’être vécue ».
Sans désirs, nous
perdons le gout de vivre.
En effet, si chaque matin nous nous levions sans aucune envie de
quelque chose, serions nous capable de vivre longtemps ? Le fait de toujours vouloir un
objet ou une personne nous fait vivre car c’est le but que nous nous sommes fixé pour
devenir heureux et c’est ce but qui nous fait vivre.
Car avec un but nous avons l’envie de
vivre.
Sans désirs nous sommes condamnés à l’ennui ou à la mort.
Mais seuls les désirs vains
nous rendent déraisonné.
Que faire de nos désirs vains s’ils nous empêchent d’être raisonnables.
Faut-ils les
combattre ? Et accordé uniquement la satisfaction de nos désirs naturels tels que se
nourrir, dormir ou encore se reproduire ? On pourrait vaincre ses désirs, mais cela suppose
que l’on reconnaisse les désirs et qu’ils deviennent l’adversaire à combattre.
Ce serait alors
rationnaliser le désir, comme chez les Stoïques dans le but du bonheur.
Il faut distinguer les
désirs que l’on peut soumettre à notre volonté et les autres.
Et c’est notre morale qui s’en
charge .Pour les Stoïques, le bonheur est défini par le repos et l’apathie.
Il faut prendre ses
distances avec le monde.
Epictète dans le Manuel distingue ce qui dépend de nous, c'est-à-
dire ce que nous maitrisons et ce qui n’en dépend pas.
Les désirs ne dépendant pas de nous
ne doivent pas être satisfait.
La maitrise de nos représentations dépend de nous et cette
maitrise passe par la raison.
Notre corps ne dépend pas de nous, la fortune non plus mais la
représentation que l’on s’en fait si.
En maitrisant nos représentations, on peut atteindre le
repos.
C’est la résignation courageuse Stoïcienne face au monde.
La maitrise de soi et la
résignation sont les mots d’ordre du Stoïcisme.
C’est pourquoi la morale, faute de pouvoir
supprimer tout désir, s’efforce de soumettre les désirs et les passions au contrôle de la
raison, appuyé par la volonté.
Car les désirs sont nécessaires à la vie, mais ne doivent pas
gouverner notre âme, comme Platon nous met en garde dans République.
Peut- on alors
comme nous y engage Descartes dans Discours de la méthode, changer « l’ordre de nos
désirs »? Avons-nous un quelconque pouvoir sur nos désirs ? Le désir nous est vital.
Nous ne
choisissons pas notre désir, mais c’est lui qui choisit pour nous.
Il agit sur nous comme une
sorte de tyrannie intérieure.
Certains désirs agissent en nous sans que nous le sachions ni
même les maitrisons.
Le désir nous irresponsable.
Mais comme le désir caractérise notre vie
car à chaque fois qu’un désir est satisfait un autre apparait, nous pouvons nous définir.
»
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