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Le désir est-il la marque de la finitude de l'homme et le signe de son impuissance ?

Publié le 12/07/2004

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1. Problématisez : Les Modernes admettent généralement à la suite de  Descartes, qu'il est prudent de ne pas suivre ses désirs aveuglément, mais plutôt de les transformer, c'est-à-dire de les surmonter. Cela revient à affirmer à la fois que l'homme est corps et raison, matière et esprit. Ce dualisme ne vise-t-il pas cependant à proclamer la supériorité de la raison sur le corps ?2. Répondez : En effet, les Modernes reconnaissent la puissance du corps, mais n'acceptent pas sa toute puissance. Ainsi le rationalisme de Descartes lui permet d'affirmer que l'âme est plus aisée à connaître que le corps. Questionnez : Faut-il comprendre ici que, finalement, les désirs et les passions sont si complexes qu'il y a lieu de s'en méfier ?   1. Répondez : Pour les Modernes, l'homme est un être de désir.

Si nous posons la question « le désir est il la marque de la finitude de l'homme et le signe de son impuissance ? « nous posons une question dont la réponse peut, à première vue, nous apparaître évidente. En effet, le désir est considéré dans la tradition philosophique occidentale comme l'expression d'un manque : il mettrait donc l'individu en contact avec tout ce qui lui fait défaut, avec ce qu'il est incapable d'obtenir par nature. Cependant, le désir est également éducable, maitrisable, de sorte que celui qui désire peut ne se rapporter qu'à des objets qu'il est capable d'obtenir, lesquels ne lui feront pas éprouver le sentiment de sa propre finitude et de son intrinsèque impuissance. Mais nous verrons dans un dernier temps que le désir, loin d'être la marque de la finitude de l'homme et le signe de son impuissance, est en vérité une puissance de création et de transgression par laquelle l'humanité s'affirme et se développe.   La question au centre de notre travail sera donc de déterminer si le désir manifeste à l'homme les limites de sa nature ou s'il ne serait pas au contraire le moyen de repousser ces dernières ?

« le royaume de l'imaginaire que décrit Freud, notamment dans « L'inquiétante étrangeté ».

Dans ces deuxcomposantes de la définition du désir, on voit qu'il est de l'essence du désir de ne pouvoir être complètementsatisfait ici-bas.

Le désir est cette nostalgie d'un idéal perdu irrémédiablement.

C'est ainsi que Malebranche emploieune formule lumineuse pour définir la nature du désir : « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder ».

Une telle définition appelle un certain nombre de remarques, dont la première est que l'action de désirer est proprement humaine : en effet,seul l'homme peut en toute rigueur être dit désirant, dans la mesure où seul l'homme est capable d'avoir conscienced'un manque dans son existence, d'éprouver le besoin de le combler, et de se proposer des moyens concrets deparvenir à cette fin.

Les autres êtres vivants ne désirent pas : nous pouvons uniquement dire, à la rigueur, qu'ilstendent instinctivement vers quelque chose de nécessaire à la perpétuation de leur existence. Par finitude de l'homme, nous entendons les limites de ses capacités physiques et intellectuelles.

Cette expressiontraduit une conception pessimiste de la nature humaine, l'homme étant considéré comme un être dont la puissancephysique est limitée et dont les capacités corporelles le sont également (il ne peut voler, se passer d'air, résister àdes températures extrêmes) alors que son intellect est également considéré en fonction de ses incapacités(incapacité à embrasser la totalité d'une chaine causale produisant un effet, incapacité à penser en dehors decertaines capacités comme celles du genre et du nombre).

C'est ainsi que Pascal trouve une image marquante pourexprimer la finitude humaine : l'homme est un « roseau pensant », assez clairvoyant pour percevoir son intégrationdans un immense univers, mais insuffisamment pour pénétrer le mystère de ses lois. La notion d'impuissance désigne tout ce dont un être n'est pas capable.

Dire de l'homme qu'il est impuissant, c'estcompléter l'idée de la finitude de sa nature dont nous venons de parler.

C'est parce que la nature de l'homme estfinie qu'il est impuissant d'un point de vue physique et moral, relativement à d'autres créatures ou relativement àcette somme des perfections et des capacités qu'est Dieu. Si nous posons la question « le désir est il la marque de la finitude de l'homme et le signe de son impuissance ? »nous posons une question dont la réponse peut, à première vue, nous apparaître évidente.

En effet, le désir estconsidéré dans la tradition philosophique occidentale comme l'expression d'un manque : il mettrait donc l'individu encontact avec tout ce qui lui fait défaut, avec ce qu'il est incapable d'obtenir par nature.

Cependant, le désir estégalement éducable, maitrisable, de sorte que celui qui désire peut ne se rapporter qu'à des objets qu'il est capabled'obtenir, lesquels ne lui feront pas éprouver le sentiment de sa propre finitude et de son intrinsèque impuissance.Mais nous verrons dans un dernier temps que le désir, loin d'être la marque de la finitude de l'homme et le signe deson impuissance, est en vérité une puissance de création et de transgression par laquelle l'humanité s'affirme et sedéveloppe. La question au centre de notre travail sera donc de déterminer si le désir manifeste à l'homme les limites de sanature ou s'il ne serait pas au contraire le moyen de repousser ces dernières ? I.

L'expérience du désir rappelle à l'homme sa propre finitude et son impuissance intrinsèque a.

Désir et souffrance de la perte Il semble bien que le désir est nécessairement la marque de la finitude e l'homme et le signe de son impuissance.

Eneffet, le désir est ce qui manifeste à l'individu ce qu'il n'a pas, ce qui lui manque, et ne saurait qu'être associé pourcette raison même à l'expérience de la souffrance, que l'on se tourne vers l'une ou l'autre des trois stasestemporelles.

Regardons par exemple le passé : Platon montre que le désir renvoie à une expérience révolue, qu'il. »

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