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Désire-t-on ce qui est réalisable ?

Publié le 27/02/2008

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Ne faut-il pas, finalement, ne désirer que ce qui n?est pas réalisable ? ·         On ne peut atteindre nos désires, sous peine de quoi il ne s?agit plus de désirs. Pourtant, ce que nous désirons, nous en souhaitons ardemment la réalisation. Alors que désir-t-on vraiment ?   2.      Pourtant, ne désirons nous pas uniquement l?impossible ?   ·         Le désir de vise un impossible. Si nous avons vu tout à l?heure que nos désirs coutumiers sont ancrés dans la réalité, nous savons, aussi, que nous avons tous des désires totalement irréalisables : la justice, la paix, la liberté. Toutes les notions abstraites que nous concevons sont des objets de désirs totalement irréalisables. ·         Pourtant, cela ne nous empêche pas d?en chercher la réalisation.

« nous désirons, nous en souhaitons ardemment la réalisation.

Alors que désir-t-on vraiment ? 2.

Pourtant, ne désirons nous pas uniquement l'impossible ? · Le désir de vise un impossible.

Si nous avons vu tout à l'heure que nos désirs coutumiers sont ancrés dans la réalité, nous savons, aussi, que nous avons tous des désires totalement irréalisables :la justice, la paix, la liberté.

Toutes les notions abstraites que nous concevons sont des objets dedésirs totalement irréalisables. · Pourtant, cela ne nous empêche pas d'en chercher la réalisation.

Il y a un paradoxe à désirer : car on agit, on se met dans l'agir, à cause des désirs.

Il y a une provocation au mouvement dans ledésir. « La félicité est une continuelle marche en avant du désir, d'un objet à un autre, la saisie du premiern'étant encore que la route qui mène au second.

La cause en est que l'objet du désir de l'homme n'estpas de jouir une seule fois et pendant un seul instant, mais de rendre à jamais sûre la route de son désirfutur.

» Hobbes. · Selon Hobbes, on désire sans cesse, on va de l'avant ainsi.

D'ailleurs, toujours selon le philosophe anglais, ne plus désirer, c'est mourir.

En ce sens, on peut voir ici une justification à l'impossibiliténécessaire aux désirs de se réaliser. · Il faut désirer, comme il faut respirer.

Mais si l'on ne désire que le réalisable, notre vie s'en trouve compromise, avec un risque de parvenir à l'arrêt complet du désir. · Cependant, ceci est purement théorique : nous savons très bien, par expérience et par nos connaissances que le désire qui est satisfait est aussitôt remplacé par un autre désire.

En ce sens, onentrevoit l'impossibilité pour le fait de désirer d'être réalisable.

Nos désirs, dans leur totalité, ne sontpas réalisables. 3.

Alors, le désir et-il du domaine du réalisable ? · Nous avons pu voir, dans les deux premières parties, que le désir appartenait à la fois au domaine au domaine du réalisable et à celui de l'impossible.

Il ne s'agit pas ici de poser deux antinomie, mais deconstater que certains de nos désirs visent une réalité (manger tel aliment, aller voir tel film), tandisque d'autres, au contraire, ne sont pas sur des domaines du possible (paix universelle, justiceparfaite). · Hobbes nous a affirmé le statut des désirs pour l'homme : c'est ce qui le fait vivre.

Réaliser tout ses désirs est impossible.

Ce que l'on désire, finalement, au-delà de tous nos « petits désirs », notreDésir donc, n'est pas réalisable.

Et c'est pour cela que nous le suivons. · A cela, on peut opposer la leçon de Rousseau, donnée dans l'Emile : « c'est l'imagination qui étend pour nous la mesure despossibles, soit en bien, soit en mal, et qui par conséquentexcite et nourrit les désirs par l'espoir de les satisfaire.

[…] Lemonde réel a ses bornes ; le monde imaginaire est infini ; nepouvant élargir l'un, rétrécissons l'autre ; car c'est de leurseule différence que naissent toutes les peines qui nousrendent vraiment malheureux.

». · Pour Rousseau, il faut apprendre à réfréner nos désirs, à les faire passer du domaine de l'impossible à celui du réel.

Sortir lesdésirs du monde de l'imagination pour entrer dans celui de laréalité.

Si, en effet, sa leçon (par ailleurs proche de Spinoza etdes stoïciens) est de valeur, elle ne supprime pas l'affirmationque nous avons faite. · On désire, au final, ce qui n'est pas réalisable.

Car, poussés par nos désirs, nous devons enfin admettre ce que nousrecherchons au-delà de tout : la réalisation de tous nos désirs.Et bien que certains, voire, avec une certaine ascèse, tous nosdésirs puissent être réalisable, il reste encore que ce que nousdésirons reste irréalisable dans sa totalité. Conclusion.. »

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