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Désirer, est-ce errer ?

Publié le 12/06/2012

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Le désir est errance, puisqu'il ne se satisfait d'aucun objet. Son véritable objet semble être le désir lui-même, c'est-à-dire l'errance. Nous ne désirons pas tel objet (le terme du voyage), mais le voyage lui-même. Nous désirons désirer: la quête importe davantage que la proie. Dans l'errance, nous ne trouvons pas ce que nous cherchons, mais nous trouvons ce que nous ne cherchions pas. Désirer, c'est manquer de. Le désir, comme tension toujours insatisfaite, est par essence démuni: pauvreté (Platon: selon le mythe de Diotime, dans le Banquet, Éros est le fils de Pénia, « Indigence «). Mais sa véritable richesse est cette pauvreté même, faite d'errances et d'aventures. Éros est aussi le fils de Poros, « Opulence «. Il y aune pauvreté de la richesse (celui qui est comblé ne désire plus) et une richesse de la pauvreté (l'errance aventureuse et passionnante du désir). Nous recherchons et cultivons l'irrésolution même du désir, à l'image du poète René Char parlant de « l'amour réalisé du désir dénommé désir «. L'inassouvissement du désir est paradoxalement désir assouvi du désir.

« pauvreté même, faite d'errances et d'aventures.

Éros est aussi le fils de Poros, « Opulence ».

Il y aune pauvreté de la richesse (celui qui est comblé ne désireplus) et une richesse de la pauvreté (l'errance aventureuse et passionnante du désir).

Nous recherchons et cultivons l'irrésolution même du désir, à l'image dupoète René Char parlant de « l'amour réalisé du désir dénommé désir ».

L'inassouvissement du désir est paradoxalement désir assouvi du désir.. »

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