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Détection des sources 1

Publié le 30/08/2012

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Il est fréquent, lorsqu’on entend pour la première fois sa voix enregistrée, de ne pas se reconnaître. Prenant conscience d’une partie de soi, on s’apparaît tout à coup comme autre que ce que l’on croyait. Cette nouvelle apparition de soi à soi n’est-elle pas pour l’homme une énigme ? Prendre conscience de soi n’est ce pas devenir étranger à soi ?

Mais prendre conscience de soi, c’est passer d’une conscience immédiate des choses à une conscience qui se réfléchit, qui se pense pensant les choses. Prendre conscience de soi signifie que l’on diminue la distance qui se trouve entre ce que l’on est et ce que l’on a conscience d’être. On réduit ainsi la part d’inconnu en soi. Dès lors, la conscience de soi permettrait de mieux se connaître, de se maîtriser et donc de se réaliser.

La prise de conscience de soi implique une distance entre ce que l’on découvre être et ce que l’on croyait être. Cette distance est-elle ce qui rend étranger à soi, au risque de perdre ce qui fait l’unité du moi : l’identité ? Ou au contraire cette distance est-elle la condition de possibilité d’une reconnaissance de soi par soi, qui donnerait accès à une existence plus réfléchie et plus libre ? 

 

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