La Dette
Publié le 06/11/2012
Extrait du document
«
Pourquoi la dette explose-t-elle dans les pays riches ?
C ontrairement à ce qui est dit couramment, les dépenses publiques sont restées stables, voire ont légèrement
baissé.
Deux raisons essentielles expliquent l'explosion de la dette depuis quelques années, qui sont toutes deux liées aux
politiques ultralibérales suivies par les gouvernements.
1) La baisse des recettes
En France, le gouvernement a délibérément choisi de diminuer les impôts :
• Niches fiscales inutiles : 66 Mds € par an
• Baisse de l'impôt sur le revenu : 15 Mds € par an
• Baisse de l'impôt sur la fortune : 2 Mds € par an
• Exonération patronale de cotisations sociales : 30 Mds € par an
• Et l'on peut rajouter 45 Mds € de fraude fiscale par an
Soit une baisse annuelle des recettes d’Etat de 158 Mds €.
Ce montant est à comparer au déficit 2011 (92 Mds) auquel il faut ajouter le déficit de la sécurité sociale
(18 Mds) soit un total de 110 Mds €.
Ces baisses d'impôts ont systématiquement favorisé les plus riches, au détriment du reste de la population
(les 99%).
De plus, ces plus riches, payant moins d'impôts, ont pu prêter à l'État...
et percevoir des intérêts
supplémentaires.
2) Le pouvoir de la finance privée
Avant 1973, en France comme dans tous les pays du monde, la banque centrale (Banque de France) prêtait à l'État ce dont
il avait besoin pour investir (c'est la création monétaire publique), avec des taux d'intérêts faibles.
Depuis 1973 (loi Giscard-Pompidou) l'État ne peut plus emprunter auprès de la Banque Centrale.
Lorsqu'il est en déficit, il
doit emprunter aux banques privées à des taux élevés, (qui elles, se refinancent à taux réduit auprès de la Banque
Centrale).
En conséquence, les intérêts de la dette augmentent et les déficits avec !
Mais les financiers s'enrichissent.
La France a payé 1 400 Mds d'intérêts cumulés en 30 ans pour sa dette.
Et celle-ci a
augmenté sur cette même période : la dette de la France est aujourd’hui de
1 650 Mds € (85% du PIB) !
Ce système est maintenant imposé partout en Europe par l 'article 123 du traité de Lisbonne qui interdit aux
Etats membres de se financer auprès des banques centrales à des taux réduits.
La création monétaire est donc désormais du ressort des banques privées (et autres institutions financières).
Les banques, qui avaient spéculé jusqu'à l'effondrement bancaire de 2007 , ont été sauvées par les États qui se
sont du coup encore plus endettés.
Et c'est cette augmentation des dettes qui « justifie » « l'inquiétude » des marchés financiers, ceux-là même qui
spéculent ensuite avec et font monter les taux d'intérêt !
Les agences de notations (entreprises privées , qui n'avaient rien vu venir de la crise de 2007 et accordaient le
fameux triple A à la banque Lehmans Brother juste avant sa faillite !) font à leur tour monter les taux d'intérêt en
baissant la note des États, ce qui provoque encore l'augmentation de la dette !
Et tout le monde tremble devant les notes de ces agences !
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- don/contre don et dette de Paul Fustier et de Marcel Mauss
- Master 2 de philosophie Le devoir de vivre sur la base de la vie comme une dette
- Tous les mortels doivent payer la dette de la mort
- Si l'on comprend les obligations que l'on a vis-à-vis des autres, qu'el¬les soient imposées par la loi sociale ou par la loi morale, comment comprendre qu'on ait une dette envers soi-même ? Qu'est-ce qui fon¬derait l'obligation de se respecter soi-même ?
- swap. n.m. ÉCONOMIE : échange d'une dette contre une autre.