Devoir de Philosophie

La Dette

Publié le 06/11/2012

Extrait du document

La Dette La dette, qu'est-ce que c'est ? Lorsque, dans le budget d'un État les recettes sont inférieures aux dépenses, ce budget est en déficit et l'État doit donc recourir à l'emprunt : la dette se crée. Lorsque ce déficit se reproduit plusieurs années, la dette augmente, surtout si cet État doit payer des intérêts. La dette publique est l'accumulation des différents déficits des budgets de l'État, des collectivités locales et de la Sécurité Sociale. Comment mesure-t-on la dette ? Actuellement, la dette est comparée au Produit Intérieur Brut (PIB) annuel de l'État. Le PIB est un indicateur économique censé définir la richesse produite (biens et services) dans un pays : c'est un« mauvais outil « qui oublie de nombreuses données. Le traité de Maastricht oblige les États à ne pas avoir une dette publique supérieure à 60% du PIB (ni un déficit annuel supérieur à 3% du PIB). (En comparaison : la dette du Japon est de 200% du PIB, celle des USA de 100% et celle de la France de 85%). Les emprunts ayant une durée moyenne de 7 ans, comparer la dette au PIB d'une seule année n'a pas beaucoup de sens. Mauvaise dette, bonne dette ou dette illégitime ? Lorsque la dette sert à investir dans l'économie réelle, on dit que c'est une bonne dette, lorsqu'elle sert à payer le fonctionnement des marchés, que c'est une mauvaise dette. Les collectivités locales ne peuvent recourir à l'emprunt que pour l'investissement, contrairement à l'État. Une dette est illégitime lorsqu'elle a été contractée sans profiter aux populations locales et avec la collaboration des créanciers. RAPPEL : Un État ne peut pas faire faillite, même s'il ne peut plus payer....le pays demeure. Lorsque l'on parle de la dette d'un État, on oublie souvent de parler de ses richesses existant...

« Pourquoi la dette explose-t-elle dans les pays riches ? C ontrairement à ce qui est dit couramment, les dépenses publiques sont restées stables, voire ont légèrement baissé. Deux raisons essentielles expliquent l'explosion de la dette depuis quelques années, qui sont toutes deux liées aux politiques ultralibérales suivies par les gouvernements. 1) La baisse des recettes En France, le gouvernement a délibérément choisi de diminuer les impôts : • Niches fiscales inutiles : 66 Mds € par an • Baisse de l'impôt sur le revenu : 15 Mds € par an • Baisse de l'impôt sur la fortune : 2 Mds € par an • Exonération patronale de cotisations sociales : 30 Mds € par an • Et l'on peut rajouter 45 Mds € de fraude fiscale par an Soit une baisse annuelle des recettes d’Etat de 158 Mds €. Ce montant est à comparer au déficit 2011 (92 Mds) auquel il faut ajouter le déficit de la sécurité sociale (18 Mds) soit un total de 110 Mds €. Ces baisses d'impôts ont systématiquement favorisé les plus riches, au détriment du reste de la population (les 99%).

De plus, ces plus riches, payant moins d'impôts, ont pu prêter à l'État...

et percevoir des intérêts supplémentaires. 2) Le pouvoir de la finance privée Avant 1973, en France comme dans tous les pays du monde, la banque centrale (Banque de France) prêtait à l'État ce dont il avait besoin pour investir (c'est la création monétaire publique), avec des taux d'intérêts faibles.

Depuis 1973 (loi Giscard-Pompidou) l'État ne peut plus emprunter auprès de la Banque Centrale.

Lorsqu'il est en déficit, il doit emprunter aux banques privées à des taux élevés, (qui elles, se refinancent à taux réduit auprès de la Banque Centrale).

En conséquence, les intérêts de la dette augmentent et les déficits avec ! Mais les financiers s'enrichissent.

La France a payé 1 400 Mds d'intérêts cumulés en 30 ans pour sa dette.

Et celle-ci a augmenté sur cette même période : la dette de la France est aujourd’hui de 1 650 Mds € (85% du PIB) ! Ce système est maintenant imposé partout en Europe par l 'article 123 du traité de Lisbonne qui interdit aux Etats membres de se financer auprès des banques centrales à des taux réduits.

La création monétaire est donc désormais du ressort des banques privées (et autres institutions financières).

Les banques, qui avaient spéculé jusqu'à l'effondrement bancaire de 2007 , ont été sauvées par les États qui se sont du coup encore plus endettés.

Et c'est cette augmentation des dettes qui « justifie » « l'inquiétude » des marchés financiers, ceux-là même qui spéculent ensuite avec et font monter les taux d'intérêt ! Les agences de notations (entreprises privées , qui n'avaient rien vu venir de la crise de 2007 et accordaient le fameux triple A à la banque Lehmans Brother juste avant sa faillite !) font à leur tour monter les taux d'intérêt en baissant la note des États, ce qui provoque encore l'augmentation de la dette ! Et tout le monde tremble devant les notes de ces agences ! 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles