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Développement et réformes agraires en Amérique latine ?

Publié le 27/02/2008

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« 214 GÉOGRAPHIE- QUELQUES PROBLÈMES GÉOGRAPHIQUES MONDIAUX CORRIGÉ Introduction L'Amérique latine figure «un Extrême-Occident inachevé et un tiers-monde imparfait» (Alain Rouquié), un continent intermédiaire entre les continents les plus pauvres et les régions les plus riches, «une zone globalement, lentement, mais sûrement émergente» (Images économiques du monde, 1998).

L'Amérique latine achève sa transition démographique, sa population est urbanisée aux 3/4.

Autre signe de cette émergence, le secteur primaire n'occupe en moyenne que 27% des actifs (contre 35 à 60% dans les autres Pays en développement), et ne participe qu'à hauteur de 12% au PNB (contre 30 à 40% ).

C'est de plus un secteur performant: les exportations du continent représentent 10% des exportations agricoles mondiales.

Surtout, à la différence de 1' Asie orientale, et méridionale, on y dispose de grandes réserves de terres.

Enfin, le continent a servi d'aire de référence en matière de réformes agraires depuis la réforme zapatiste de 1915.

Comment expliquer dès lors la permanence et 1' acuité de la question agraire en Amérique latine? Nous en brosserons le tableau avant d'analyser les mutations en cours.

1 -Actualité et acuité de la question agraire A.

Une situation socio-économique critique 1.

En dépit de réserves foncières abondantes, les paysans sans terre restent nombreux Au Brésil, on estime à 5 millions le nombre de familles sans terre ou en occupation précaire du sol et à 170 millions d'hectares les surfaces inutilisées au sein des grandes propriétés extensives, les latifondios.

La formule du général président Medici à 1' ouverture du front pionnier amazonien: «Que les hommes sans terre aillent sur la terre sans hommes» sous-estimait la difficulté de mener à bien cette adéquation.

Les hauts plateaux mexicains comptent 2,5 millions de salariés agricoles sans terre, très pauvres, dont une moitié migre en fonction des récoltes saisonnières.

2.

Une distribution foncière déséquilibrée Le contraste entre le grand et le petit est un trait caractéristique des structures agraires de l'Amérique latine, entre latifondio et minifondio en particulier.

Le latifondio se définit par ses dimensions et par son mode d'exploitation extensif (élevage).

Le terme prend une connotation péjorative et désigne les grand domaines traditionnels de propriétaires absentéistes peu soucieux de mise en valeur.. »

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