Devoir de Philosophie

Devons nous désirer l'impossible ? Ne devons nous pas plutôt désirer ce qui dépend de nous ?

Publié le 13/12/2012

Extrait du document

Dom Quijote, le protagoniste du célèbre roman de Miguel de Cervantès, Don Quijote de la Mancha se battait contre des géants qui étaient en réalité des moulins à vents désirant sauver le monde et devenir ainsi un héros. Ce chevalier illuminé avait soif de reconnaissance et espérer ainsi l'obtenir afin d'être heureux. En d'autres termes il désirer l'impossible pensant ainsi atteindre le bonheur. Mais qu'est ce que le désir de l'impossible ? Si l'impossible se caractérise comme ce qui n'est pas à présent ou ce qui ne l'a jamais été et ne le sera jamais, nous pouvons croire que la tendance qui nous mène vers la satisfaction reste a jamais irréalisable. La distinction entre le possible et l'impossible est elle facile à déterminer ? Dans ce cas, peut-être ne désirons nous pas l'impossible comme impossible ? Lorsque nous quittons la pensée rationnelle tout se passe comme si l'impossibilité était vraisemblable. Nous parlons d'impossibilités partielles, relatives ou limitées. Un autre exemple peut nous amener à reposer la question d'un point de vue différent : il ne devrait pas être possible à l'homme de voler pourtant certains y sont parvenus. La réflexion philosophique porte donc sur la valeur à attribuer au désir humain: est-il l'expression de la liberté humaine et du bonheur ou bien source d'esclavage et de malheur ? Quelles sont les raisons qui nous poussent à souhaiter un tel désir ? Pour ne désirer que ce qu'il est possible d'atteindre, il est sûrement nécessaire de connaître ses limites, ses capacités, de reconnaître ses illusions et de ne pas se censurer. Mais quelle est la nature de la nécessité? Quelle est l'origine de l'obligation qui nous pousse à réfléchir à nos désirs ? Dans quel but nous plierons-nous à ce devoir et à quoi peut mener le fait de ne pas se plier à cette obligation ? Nous nous demandons alors : « Devons nous désirer l'impossible ? Ne devons nous pas plutôt désirer ce qui dépend de nous ? Quelle est l'origine de l'obligation qui nous pousse à désirer l'impossible et dans quel but nous nous y plions nous ?« I) L'impossible se défini comme ce qui ne peut jamais se réaliser au moment ou nous prononçons notre désir « d'impossible «. Désirer l'impossible c'est tendre vers un objet tout en sachant que cet objet nous est inaccessible car celui-ci est tout simplement irréalisable pour le moment. C'est désirer un objet sans se limiter à ce qui se trouve autour de nous mais à laisser libre cours à notre imaginaire. Ces objets peuvent avoir une chance de devenirs présents. Par exemple, je peux souhaiter gagner au loto. La probabilité que cela arrive est mince, mais j'ai tout de même une chance sinon je ne désirerais probablement pas gagner à ce jeu. Cependant ils peuvent également être à jamais inaccessibles. Je peux souhaiter, par exemple « décrocher la lune «. Dans le premier cas il s'agit d'un objet que nous avons peu de chance de posséder, l'impossibilité n'est donc que

« être heureux nous devons nous devons accepter le réel tel qu’il est.

Plus nous sommes raisonnable dans nos désir, moins nous seront dépendant de l’espoir ou de la crainte. La vision du désir de l’impossible des stoïciens se rapproche ici de celle de Descartes qui a dit : « il faut changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde ».

Le philosophe a ici voulu dire qu’a défaut de désirer changer le monde, c'est-à-dire au lieu de tendre vers l’impossible nous devons nous contenter de choses accessibles.

Désirer ce que nous ne pouvons changer ou atteindre nous condamne à ne jamais satisfaire notre désir.

Nous serons donc frustrer ce qui nous empêchera d’être heureux.

Il faut donc apprendre à ne désirer que ce sur quoi nous avons un contrôle et nous soumettre à l’ordre du monde.

Cependant la distinction peut être difficile.

En effet, nous pensons que l’objet de notre désir ne peut qu’être bon pour nous.

Cependant Descartes nous invite, dans la citation précédente, à réfléchir sur la valeur de l’objet que nous désirons.

Pour lui, il est bon de désirer un objet que nous sommes sur d’obtenir et de conserver.

En revanche, tout ce qui ne remplit pas ces deux conditions ne doit pas être désiré, autrement dis nous ne devons pas désirer ce qui ne dépend pas de nous.

N’étant pas responsables de ce qui se produit dans le monde, nous ne pouvons pas le changer et nous devons donc l’accepter. -> III) Descartes nous demandait précédemment de nous soumettre à l’ordre du monde, c'est-à-dire de ne pas essayer de changer un événement sur lequel nous n’avons pas de contrôle.

Nous avons montré dans le paragraphe précédent que cette philosophie pouvait nous apporter du bonheur.

Cependant ce bonheur nous serait uniquement destiné au détriment de celui des autres qui pourraient avoir besoin de notre aide.

Il peut effectivement être nécessaire d’intervenir dans l’ordre des choses.

Par exemple, une maison brûle, nous n’y pouvons rien, cependant une petite fille est resté coincée dans la maison en feu.

Descartes laisserait la maison bruler avec la fillette à l’intérieur.

Or, l’entourage de la petite fille ne serait pas heureux.

Dans ce cas, désirer être un superhéros et voler au secours de l’enfant pourrait rendre toutes les personnes concernées heureuses.

Certes, nous avons vu précédemment que désirer l’impossible est inutile cependant c’est seulement dans l’action que nous découvrons ce qui est possible.

En effet, le possible et l’impossible sont deux notions subjectives.

Ce qui nous semble impossible aujourd’hui peut se révéler possible demain.

Par exemple, l’homme a toujours rêvé de voler.

Ceci semblait pourtant impossible il y a encore quelques siècles, aujourd’hui nous sommes des milliers à voler chaque jours.

Cette avancé n’aurait jamais été possible si les scientifiques s’en étaient tenus à la philosophie de Descartes ou des stoïciens.

Ne désirer que le possible nous condamnerait donc à ne pas avancer.

Le désir de l’impossible peut alors être souhaitable s’il nous pousse à avancer à condition que notre action soit bénéfique pour les autres.

Le possible n’est défini que par ce que nous jugeons possible au moment présent.

Il semble donc plus important de désirer quelque chose de bénéfique pour nous et les autres plutôt que de restreindre notre désir car il est aujourd’hui impossible.

Nous devons donc désirer ce qui nous semble le meilleur puis faire ce qui nous est possible pour atteindre le but que nous nous sommes fixé.

S’il nous semble qu’il faut le désirer, si nous ressentons l’obligation de tendre vers cet impossible c’est surement parce qu’il est réalisable et que avons une chance, même infime, d’atteindre notre but.

Si l’impossible désigne les désirs éphémères, égoïstes et imaginaires nous pouvons dire que désirer l’impossible nous fera souffrir.

Cependant ces tendances passagères ne désignent pas les désirs de l’impossible dans leur ensemble.

Ils peuvent en effet, comme nous l’avons vu précédemment, avoir un but bénéfique pour nous comme pour les autres.

L’impossible est ce qui ne peut se réaliser ou n’est pas encore réalisé.

Mais si nous nous en tenons à cette définition, celle-ci révèle donc que l’impossible peut être possible au delà de l’imaginaire.

L’impossible est ce qui permet de distinguer le fait et la valeur : nous pouvons désirer sauver une vie sans toute fois jamais le faire.

Mais c’est aussi ce qui distingue le possible et le nécessaire: nous pouvons sauver la petite fille dans la maison en flammes cependant ceci n’est pas nécessaire car les pompiers se préparent à la sauver.

Finalement, l’impossible caractérisé par le mot « utopie » désignant un monde parfait qui n’existe pas et n’existera surement jamais nous montre une fois de plus que cette notion est subjective.

Elle nous invite cependant à remettre en question ce que nous qualifions aujourd’hui d’ « impossible ». -> L’homme ne peut se contenter de besoin, il est dans sa nature de désirer l’impossible.

Plus l’objet est difficile à atteindre plus il le désirera.

Nous remarquons qu’il y a plusieurs impossibles : l’impossible total et le partielle.

Cependant au moment ou ils sont prononcés ni l’un ni l’autre n’est réalisable.

Cependant si l’homme se sent obliger de tendre vers de tel objet il n’en demeure pas moins frustré.

Ce désir possède d’autres inconvénients : il entraine des comportements intempérants, égoïstes, illusoires et violents.

Epictète comme Descartes, nous proposent de contrôler nos désirs et de ne pas tendre vers des objets que nous ne maitrisons pas.

Nous ne devons surement pas désirer l’impossible dans le sens ou celui-ci est instable, incertain et souvent éphémère.

Cependant, la solution que ceux-ci nous propose nous mènerait vers un bonheur personnel et donc égoïste.

Le désir de l’impossible retrouve alors toute légitimité.

Il peut être le moteur de d’actions extraordinaire qui font reculer les frontières du possible.

Les désirs de l’homme se portent souvent sur l’impossible et même si sans réflexion il peut être source de frustration ou d’actes violents, il parait être préférable de désirer l’impossible que ne pas désirer du tout. http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-49162.html. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles