Dichotomie Entre Sphère Réelle Et Monétaire
Publié le 09/11/2012
Extrait du document
Pour conclure, même si Keynes a montré qu’à court terme la monnaie n’est pas neutre, du fait de
l’accroissement de la monnaie qui entraîne une baisse du taux d’intérêt, puis une augmentation de
l’investissement qui se traduira par une hausse de la production et de l’emploi. Malgré tout, à long terme,
elle apparaît comme neutre et comme un simple « voile « dans l’économie car une augmentation de la
masse monétaire provoque une augmentation proportionnelle du niveau général des prix au sens large.
Ainsi on peut se demander, si les politiques monétaires utilisés pour lutter contre le chômage sont-elles
efficaces dans les économies actuelles ?
«
augmentation des salaires nominaux, le temps que les acteurs économiques s’en redent compte…Ainsi,
il n’existe pas une dichotomie.
De plus, certains prix monétaires étant plus rigide que d’autres, ils mettent du temps à s'ajuster par
rapport au prix monétaire.
Ainsi, une variation à court terme de la quantité de monnaie n’entraîne pas
forcément une variation proportionnelle des prix.
Donc, la monnaie n’est pas neutre.
Il apparaît donc pour Keynes que la monnaie permet d’influencer l’économie réelle et de modifier les
comportements des agents économiques à l’intérieur d’une économie réelle sur le court terme.
Ainsi,
Keynes démontre que, dans certains cas, la monnaie n’est pas neutre et donc qu’il n’existe pas de
dichotomie entre sphère réelle et monétaire.
Après avoir vu que la monnaie est active pour les keynésiens, nous allons voir maintenant que malgré
tout, la monnaie n’est qu’un simple voile et qu’elle n’influence en rien l’activité économique d’un pays.
II) La monnaie, simple « voile » pour les néoclassiques et les monétaristes
La vision néoclassique va tenter de démontrer une économie coupée en deux, ou sphère réelle et
sphère monétaire sont indépendantes l’une de l’autre.
1) La neutralité de la monnaie dans
la théorie quantitative de la monnaie de Fischer…
La théorie quantitative de la monnaie est une théorie économique qui est conçue sur la corrélation
entre la quantité de monnaies et le niveau général des prix.
On parle de neutralité de la monnaie
lorsqu’elle n’occupe que son rôle d’intermédiaire d’échanges sans influencer le fonctionnement
économique que ce soit au niveau de l’emploi ou de la production.
Cette théorie formalisée par Irving
Fischer montre que si la masse monétaire augmente alors le niveau général des prix va lui aussi
augmenter de façon proportionnelle selon l’équation de Fischer.
Ainsi, les prix nominaux vont s’accroître,
mais les prix réels, eux, vont rester inchangés.
Supposons par exemple que la quantité de monnaies soit
multipliée par 10.
Alors le prix d’un bien A va s’établir non plus à 10, son prix d’origine, mais à 100.
Pareil
pour un bien B qui va se fixer non plus à 20, mais à 200.
Ainsi, leur rapport ne change pas car le prix du
bien A est toujours 2 fois inférieur à celui du bien B.
Il n’y a donc que le niveau général des prix qui
augmentent.
De plus, la production réelle n’augmente pas non plus, ce n’est que l’unité de compte qui
change.
C’est pourquoi, on peut dire que dans ce cas, la monnaie est neutre car elle
n’influe pas sur l’activité économique réel.
Donc, on voit bien une dichotomie entre sphère réelle et
monétaire.
2) …Sur le long terme.
Après avoir montré que la monnaie était neutre d’après la théorie quantitative de la monnaie de
Fisher, nous allons voir maintenant que cette analyse est valable sur le long terme.
Keynes a montré que
les acteurs économiques mettaient du temps à s’adapter à une variation de l’offre de monnaies.
C’est
pourquoi à court terme, il était possible que la monnaie influe sur l’activité économique.
Friedman va donc
démontrer que sur le long terme, la monnaie est neutre.
En effet, quand les agents économiques se
rendent compte que l’inflation, due à l’accroissement de l’offre de monnaie, estompe l’augmentation des
salaires nominaux et ainsi leur salaire réel dans ce cas, eux aussi, n’augmente pas.
Ainsi, les employeurs
vont baisser les salaires nominaux pour répondre à l’inflation des coûts et les travailleurs vont donc se
retirer du marché du travail.
Le chômage va revenir au niveau d’antan tout comme la production.
C’est pourquoi, sur le long terme une augmentation de l’offre de monnaie n’augmente pas de façon
réelle l’activité économique (emploi et production).
La monnaie,ici, est bien neutre..
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