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Diderot et d'Alembert : L'Encyclopédie

Publié le 16/02/2011

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   Diderot et d'Alembert firent, dans l'Encyclopédie, la théorie de cet esprit philosophique que Voltaire entretenait et disséminait dans le public; c'est un esprit de réforme et d'hostilité à l'égard du passé ayant pour but de « changer la façon commune de penser «.    Diderot, esprit agité mais travailleur énergique, a été un défenseur infatigable de l'esprit philosophique.

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« Diderot et d'Alembert, ou l'esprit de l'Encyclopédie L'Encyclopédie devait seulement constituer au départ la traduction en français d'un dictionnaire à succès, laCyclopœdia de l'Anglais Ephraim Chambers (16804740).

Sous l'impulsion de Denis Diderot et de Jean Le Rondd'Alembert (1717-1783), qui en assument la direction à partir de 1747, elle est pourtant vite devenue un projetéditorial plus audacieux.

Diderot est déjà à cette époque Fauteur de textes sulfureux et réputés pour leur impiété.

Àl'inverse, d'Alembert apparaît comme un scientifique à la légitimité incontestée, dont la compétence et la renomméene pouvaient que rassurer les pouvoirs.

Mais les deux auteurs ont une ambition identique, celle de rassembler dansun même ouvrage l'ensemble des connaissances acquises par l'homme.

Sous leur double influence, l'entreprise ne vacesser de prendre de l'ampleur : elle nécessitera la participation de plus d'une centaine de rédacteurs, etreprésentera finalement un ensemble de dix-sept volumes de textes et de onze volumes de planches. Une arme de combat Ce gigantesque travail de compilation et de vulgarisation traduit en lui-même une confiancepresque absolue dans les pouvoirs de l'esprit humain comme dans le progrès scientifique et technique.

Toutefois,l'Encyclopédie n'aurait pas suscité tant de controverses si elle avait seulement dressé l'inventaire des connaissancesd'une époque.

Les auteurs ne se contentent en effet pas de décrire des savoirs, mais s'attachent à les soumettreau jugement critique.

Aucun domaine n'échappe à cette volonté de passer les connaissances au crible de l'examen. Ainsi, loin d'éviter les sujets politiques et religieux, les rédacteurs transforment l'Encyclopédie en une arme decombat permettant de remettre en cause les principaux fondements de l'Ancien Régime.

Des articles en apparenceanodins peuvent ainsi donner lieu à des attaques contre la superstition et l'intolérance.

D'autres contributions sontl'occasion de dénoncer l'absolutisme et de faire l'éloge de la monarchie parlementaire anglaise.

Dans son article «Autorité politique » dont est extrait le texte ci-contre et qui parut dix ans avant le Contrat social de Rousseau,Diderot va jusqu'à affirmer qu'un souverain est lié à son peuple par un contrat tacite.

Selon lui, lorsqu'un princemanque à ses devoirs, il perd tous les droits qu'il possédait sur ses sujets, et l'insurrection devient légitime.

Lesdénonciations répétées auxquelles se livrent les Encyclopédistes ne pouvaient rester sans réponse de la part du pouvoir monarchique comme des défenseurs du catholicisme.

La parution est ainsisuspendue à deux reprises, en 1752 et en 1759, et d'Alembert, lassé par ces attaques incessantes, finit parabandonner la direction de l'ouvrage.

Diderot est cependant soutenu discrètement par le responsable de la censureroyale, Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794), qui se montre favorable aux idées nouvelles.Il parvient ainsi à mener à bien la publication, et les derniers tomes sortent des presses en 1772, au bout de vingtans d'une bataille acharnée.

Cette parution chaotique n'empêchera pas l'Encyclopédie d'exercer, en France commeen Europe, une influence décisive sur la La parution est suspendue à deux reprises, et d'Alembert, lassé par ces attaques incessantes, finit par abandonnerla direction de l'ouvrage. vie intellectuelle.

Certes, son prix et la lourdeur de l'ensemble ne rendaient pas l'ouvrage accessible à tout le publicalphabétisé, mais l'Encyclopédie n'en demeure pas moins une œuvre sans équivalent sous l'Ancien Régime, uneentreprise prodigieuse dans laquelle Voltaire voyait « le monument de l'esprit humain » !. »

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