Y a-t-il différents genres de connaissance ?

La distinction classique des trois genres de connaissance semble provenir d'un texte de l'Ethique de SPINOZA (1677) qui appelle : connaissance du premier genre, « Expérience vague » formée « à partir des choses singulières » (perception) ou l' « opinion » formée « à partir des signes » (ouï-dire, lecture, imagination) ; connaissance du second genre, la Raison qui vient « de ce que nous avons des notions communes et des idées adéquates des propriétés des choses» ; enfin, connaissance du troisième genre, la « Science intuitive» qui « progresse de l'idée adéquate de certains attributs de Dieu jusqu'à la connaissance adéquate de l'essence des choses ». (Ethique, proposition XL, scolie II, pp. 394-395, éd. La Pléiade.) En un sens un peu différent, la distinction actuelle entre connaissances vulgaire, scientifique et philosophique, est fondée sur le degré de précision et d'abstraction conférée à l'objet de la connaissance, et sur la perspective dans laquelle le sujet connaissant situe l'objet à connaître, quant à l'usage théorique ou pratique qu'il entend en faire.